Gérard DORWLING CARTER, nouveau président de l’association « Tous Créoles », a cru devoir faire une déclaration dénonçant la destruction sur des lieux publics en Martinique des « restes de la statue de Joséphine, impératrice des Français, et la statue de Pierre Belain-d’Esnambuc, créateur de la Martinique coloniale… l’enlèvement de plusieurs plaques de rues et au saccage de la statue de Gandhi. » (https://www.madinin-art.net/notre-humanite-blessee/)

De nombreux békés ont signé sa déclaration.
Avant tout, il est nécessaire de rappeler à Gérard DORWLING CARTER, qui ne peut sérieusement dire l’ignorer, que les symboles en question érigés sur les places publiques sont là pour rendre gloire et honneur à des racistes, à des colonialistes et esclavagistes. Gérard DORWLING CARTER sait en effet que la présence en Martinique desdits symboles dont il se pose aujourd’hui en gardien, est à la gloire de ceux qui ont infériorisé, torturé, oppressé et tué les Noirs et qu’elle relève de l’apologie d’idéologies racistes, colonialistes et esclavagistes.
Gérard DORWLING CARTER et tous les Noirs qui ont signé sa déclaration se disent blessés dans leur humanité : « C’est notre humanité que l’on blesse », écrit Gérard DORWLING CARTER sans gêne dans sa déclaration.
En quoi l’humanité des Noirs martiniquais pourrait-elle être blessée quand tombent les symboles qui magnifient le déni aux Noirs de leur humanité ? En quoi l’humanité des Noirs martiniquais pourrait-elle être blessée quand tombent les symboles qui affirment, réaffirment, perpétuent la volonté de domination des Blancs sur les Noirs ? En quoi notre humanité pourrait-elle être blessée quand tombent les monuments à l’effigie de l’oppresseur crachant son mépris à la face des opprimés ?
Quel être humain pourrait donc être blessé quand gloire et honneur ne sont plus rendus à des racistes, à des colonialistes et esclavagistes ? Quel être humain pourrait être blessé quand les opprimés se révoltent, exigent et rétablissent la JUSTICE ? Quel être humain pourrait pleurer sur la destruction d’un monument à la gloire du « créateur de la Martinique coloniale » ?
Non, Gérard DORWLING CARTER, les Noirs ne sont pas blessés dans leur humanité suite aux actes de destruction de ces outils qui servaient à faire l’apologie de racistes et de crimes contre l’humanité.
La question est en effet élémentaire et sa réponse évidente : seuls les oppresseurs peuvent vouloir s’opposer à ce que JUSTICE soit rendue à ceux qu’ils oppriment. Ils sont dans leur rôle. Donc, seuls les oppresseurs racistes colonialistes esclavagistes peuvent se sentir blessés dans leur égo vaniteux qu’ils confondent avec leur humanité.
Donc, que se passe-t-il avec Gérard DORWLING CARTER et les autres Noirs martiniquais qui ont signé cette déclaration ? Nous ne pouvons que constater qu’ils se prennent pour les oppresseurs. ILS ONT EN EFFET ADOPTÉ LES GOÛTS ET HABITUDES DES COLONS au point de perdre toute cohérence : ils sont créolisés.
Gérard DORWLING CARTER, nouveau président de l’association « Tous Créoles »,  ne percevant  l’Humanité que dans le colon qu’il considère  comme le modèle à ressembler, offre, en parfait créolisé, sa bouche de Noir aux créoles appelés encore békés, descendants de colons esclavagistes colonialistes, qui n’ont jamais renoncé à leur volonté de dominer les Noirs.
Les créoles ont forgés des Noirs de service, pour être leurs garde-chiourmes et monter au créneau en leurs lieu et place, afin de défendre leur idéologie raciste quand ils ne peuvent pas se permettre eux-mêmes de la défendre ouvertement.
Mais parce qu’aujourd’hui nous sommes conscients de cette manœuvre et savons comment réagir face à elle, les békés sont à découvert. Ils ne peuvent donc plus se cacher derrière la bouche des Noirs égarés pour faire passer leur venin dans la population martiniquaise.
Nous avons tous compris que nombreux sont les békés qui se disent blessés dans leur humanité par la destruction des monuments à la gloire de leurs ancêtres esclavagistes, colonialistes, assimilationnistes, criminels, pervers, diaboliques.
Nous avons aussi compris ce qu’entendent ces békés par ce qu’ils nomment leur « humanité ».
Car, quelle « humanité » voudrait faire l’apologie de crimes au nom de l’histoire ?
Non Mesdames et Messieurs les békés, un être humain ne peut pas être blessé dans son humanité quand l’humanité agit pour le rétablissement de la JUSTICE.
Quand nous, nous parlons d’humanité il s’agit de bienveillance, d’Amour, de Justice, d’Harmonie… nous parlons de la Vie et de son respect. Et vous, les blancs créoles,  vous utilisez ce terme pour parler de son contraire. C’est au nom de la non-humanité que vos ancêtres colonialistes esclavagistes ont pratiqué la malveillance, la Haine de l’être humain et de la Vie, l’Injustice, la Division, la Prédation, la Domination, le Mensonge cherchant à plonger l’humanité dans la peur et le désespoir. Nous savons que vos ancêtres ont nié et rejeté l’humanité pour succomber à leurs désirs matériels prédateurs et destructeurs. Ils l’ont tellement niée et rejetée qu’ils n’ont même plus su ce que signifie « humanité ».
Votre situation en Martinique est une injure faite à l’humanité. Les symboles détruits par les militants martiniquais témoignent de votre mépris envers les humains de ce pays et d’ailleurs. Vos protestations infâmes contre la destruction de ces symboles ne sont que la réaffirmation de votre négation de l’humanité. En effet, si vous n’étiez pas campés sur votre vision raciste, vous comprendriez qu’aucun être humain ne peut supporter que de telles injures, de telles provocations puissent être infligées à d’autres êtres humains. Oui, vouloir contraindre des êtres humains à rendre gloire à leurs bourreaux est une pathologie qui relève de la non-humanité.
Vous dominez, vos méprisez, vous exploitez, vous trompez, vous rejetez, vous tuez et vous venez parler d’« humanité blessée » quand on fait tomber des monuments apologétiques de racistes et de crimes contre
l’humanité ?
Comme vous êtes fous !
N’êtes vous pas blessés dans votre humanité quand, après que vos ancêtres nous ont razziés, déportés, torturés, esclavagés, nous nous sommes retrouvés dans un pays où nous n’avons ni terre, ni droits, ni justice et où vous vous êtes érigés en Maîtres suprêmes recelant toutes les terres, vous arrogeant tous les droits, niant notre culture et notre humanité ?
Est-ce humain de chercher à priver des êtres humains de toute possibilité de productions humaines pour ensuite les exploiter jusqu’à la moelle et finir par les tuer ? Qui des militants et des békés blesse l’humanité de qui ?
Même si certains élus Martiniquais égarés vous soutiennent par corruption ou par lâcheté ou les deux à la fois, allant, pour certains, jusqu’à faire une confusion scabreuse entre un mur à la gloire du colonialisme et Aimé Césaire, la population martiniquaise, elle, s’éveille en même temps que votre pouvoir se délite.
L’heure du débat sur votre imposture est passée.
Débattre sur la présence de ces monuments reviendrait à débattre sur la reconnaissance de notre humanité. Notre humanité ne se discute pas. Notre Humanité est non négociable. Nous n’avons donc pas à discuter sur le caractère inique de l’apologie du racisme, du colonialisme et de l’esclavage. Nous n’avons pas à débattre sur le bien fondé de l’inacceptable. Nous n’avons pas à attendre les décisions de commissions mémorielles de votre système créoles pour savoir que ces monuments à la gloire de vos ancêtres colonialistes racistes esclavagistes ou autres racistes n’ont pas leur place en Martinique.
Nous REFUSONS de débattre avec l’INFILIALITE. Aucune décision d’une commission mémorielle ne pourrait prévaloir sur l’expression de notre HUMANITÉ. NOUS SOMMES LIBRES, nous affirmons l’AUTORITE de la FILIALITÉ !
Mwen sé Mun dépi lorijin
Foyal, Le 8 Août 2020
HEKIMA KITENGO
Voici le texte qui a provoqué l’ire de Hakima Kitendo qu’il nous tarde de connaître de son patronyme usuel pour continuer cette passionnante discussion.
Aux Martiniquais(es)Je ne pouvais rester muet face à la destruction d’éléments importants de notre statuaire Martiniquaise en tant que président de l’association Patrimoine Martinique qui jusqu’à ce jour œuvrait en retrait du tumulte médiatique. 

Notre silence pouvait  s’apparenter à une coupable complicité. 

Aussi j’ai demandé de me renvoyer un mail en réponse affirmant votre soutien au texte joint et en précisant les grades  et qualités à indiquer avec votre identité à mon adresse :  gdc@dorwlingcarter.com

 DÉCLARATION :

Notre humanité blessée

Le passé n’existe plus que dans nos mémoires. En effaçant les traces du passé, c’est notre mémoire d’aujourd’hui que l’on efface. C’est notre humanité que l’on blesse.

Dimanche 26 Juillet 2020, nous avons assisté impuissants et désolés à la destruction méthodique de plusieurs éléments de notre patrimoine martiniquais : les restes de la statue de Joséphine, impératrice des français, et la statue de Pierre Belain-d’Esnambuc, créateur de la Martinique coloniale. Nous avons également assisté à l’enlèvement de plusieurs plaques de rues et au saccage de la statue de Gandhi.

Ces faits ont été produits en dehors de toute légitimité démocratique. Ils ont été produits alors même que des commissions mémorielles ont été mises en place dans plusieurs de nos communes.

Le Patrimoine de la Martinique est le bien de tous ; en le sauvegardant, c’est notre mémoire que l’on préserve, c’est notre capacité à débattre que l’on cultive, c’est notre humanité martiniquaise que l’on fait avancer. 

Nous ne pouvons pas laisser détruire ainsi des pans entiers de notre patrimoine sans nous émouvoir.

Nous ne pouvons pas laisser commettre impunément de tels actes, mais nous ne devons pas non plus renoncer au dialogue, notamment pour contextualiser les traces du passé, et pour combler les béances qui perdurent.

Nous sommes tous les héritiers du passé. Nous sommes chacun et collectivement responsables de ses empreintes, car elles sont une partie de nous.

Aussi, nous demandons aux Martiniquais ( toutes origines, classes confondues) d’exprimer leur soutien à cette déclaration civique de sauvegarde de notre patrimoine en envoyant un mail à mon adresse: Gdc@Dorwling-Carter.com

Gérard Dorwling-Carter

Patrimoine Martinique

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