Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Le vice-chancelier et directeur du campus mondial de l’UWI s’adresse aux enseignants dominicains et aborde l’évolution du domaine de l’éducation

    mai 18, 2025

    Dominique – Le président de l’UWP, Lennox Linton, souligne le renouveau spirituel et l’unité lors d’une retraite du parti « réussie »

    mai 18, 2025

    Bahamas- Le tout compris au meilleur rapport qualité-prix de Nassau est doté de 300 mètres de plage parfaite

    mai 18, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » Dette de sexe » : pourquoi les femmes se sentent parfois obligées d’accepter des rapports non désirés
    Tribunes

    Dette de sexe » : pourquoi les femmes se sentent parfois obligées d’accepter des rapports non désirés

    décembre 28, 2020Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    Repéré sur The Conversation


    Les assignations et rôles de genre contraignent souvent les femmes à accepter les ‘faveurs’ ou propositions d’hommes sans avoir vraiment envie de s’engager dans un échange sexuel. cottonbro/pexels, CC BY-SA

    Un homme qui paye un verre ou un repas à une femme, ou lui offre l’hébergement à la suite d’une sortie en discothèque, a-t-il forcément des attentes sexuelles ? C’est en tout cas ce que pensent les jeunes femmes rencontrées dans le cadre d’une recherche menée en Suisse sur les transactions sexuelles, c’est-à-dire, des expériences d’ordre sexuel associées à un échange financier, matériel et/ou symbolique.

    Face à de telles attentions, elles sont plusieurs à avoir parfois consenti à s’engager dans des expériences sexuelles (baisers, caresses, sexe oral, relation sexuelle) avec des hommes sans forcément en avoir envie, mais par sentiment de redevabilité. Ce sentiment de redevabilité a également été exprimé par quelques jeunes hommes dans le cadre de relations homosexuelles.

    Dans cet article nous faisons cependant le choix de nous concentrer sur les relations hétérosexuelles, où cette logique est ressortie de façon plus marquée.

    Les jeunes femmes rencontrées expliquent que, si elles ont accepté, ce n’est pas parce qu’elles n’arrivent pas à dire non, mais parce qu’elles auraient dû se douter qu’en acceptant ces faveurs, elles créeraient des attentes sexuelles chez eux.

    Des hommes toujours désirants et des femmes toujours sexuellement disponibles ?

    La sexualité, comme d’autres pratiques sociales, peut être comprise comme un espace où les rapports de sexe se matérialisent.

    Si les jeunes femmes interrogées se sentent davantage redevables de sexe que les jeunes hommes, c’est qu’elles et ils sont soumis à des attentes de comportements lié un système de représentations binaires de la sexualité appelé « l’hétéronormativité ».

    Dans ce système, le sexe correspond au genre et l’hétérosexualité est la norme.

    Dans cette logique, les rôles sexuels des hommes et des femmes sont compris comme étant différents et complémentaires : la sexualité masculine est caractérisée par l’assertivité, la performance sexuelle, la virilité et le désir sexuel associé aux besoins physiologiques. La sexualité féminine, d’ordre relationnel, est liée à l’affectivité et à la conjugalité.

    Plusieurs études montrent que ces représentations sont profondément encore aujourd’hui majoritaires dans nos sociétés.

    Selon une enquête française, 73 % des femmes et 59 % des hommes français adhèrent à la croyance selon laquelle « par nature, les hommes ont plus de besoins sexuels que les femmes ». Toujours selon cette enquête, cette croyance a des incidences sur les pratiques sexuelles des femmes qui reconnaissent accepter davantage d’avoir des rapports sexuels sans en avoir envie.

    Une recherche menée en Suisse auprès de jeunes âgé·e·s de 26 ans en moyenne révèle que 53 % des femmes interrogées ont accepté des relations sexuelles sans désir.

    Des « dettes » de sexes

    Les résultats de notre étude vont dans le même sens et mettent en exergue que l’ordre hétéronormatif engendre ce qu’on peut appeler des « dettes de sexe ».

    Du côté des jeunes femmes, nos analyses montrent que si elles se retrouvent plus souvent que les jeunes hommes à accepter des transactions sexuelles non-souhaitées, c’est parce que dans « l’ordre du genre », la sexualité féminine est posée comme une « dette de sexe » qui les amène à se sentir redevables face aux attentes sexuelles des hommes.

    Or, en consentant à des transactions sexuelles sans forcément le désirer, les femmes confirment aux hommes leur propre « dette de sexe », qui est celle d’assurer une sexualité assertive, déterminée et désirante, et qui les amène parfois à faire preuve d’un (apparent) détachement face aux demandes des femmes.

    Ainsi, femmes et hommes se rejoignent dans la complémentarité de leurs « dettes de sexe », mais dans un rapport hiérarchisé : les femmes pensent ne pas avoir d’autre choix que d’offrir leur sexualité en réponse aux attentes présumées des hommes, auxquels elles confirment qu’ils n’ont pas d’autre choix que de se montrer désirants, disponibles sexuellement et performants.

    De ce fait, elles et ils reproduisent, sans forcément le vouloir, l’« ordre du genre ».

    Le consentement : un processus de négociation

    Les expériences sexuelles s’inscrivent dans un rapport de négociation réciproque où, selon la situation, tout n’est pas joué d’avance. Dans le cas que nous analysons, les jeunes conservent une certaine liberté, qui leur permet de négocier la suite de la transaction, malgré le sentiment de redevabilité qui peut intervenir.

    Notamment, certaines jeunes femmes ont affirmé trouver quelques avantages à ces relations sexuelles non désirées, qui peuvent être d’ordre matériel (hébergement, nourriture, etc.) et/ou symbolique (sentiment de reconnaissance, protection, etc.). D’autres jeunes femmes refusent de se conformer aux attentes liées à leur genre et adoptent des comportements plutôt associés au genre masculin, en se montrant par exemple assertives à la fois sur le plan verbal et dans l’attitude ou encore en exprimant clairement leurs limites et en laissant peu de place à l’implicite et aux malentendus.

    Ces stratégies n’ont toutefois souvent qu’un effet limité, car elles consistent à changer le comportement des femmes, sans remettre en question l’ordre hétérosexuel au sein duquel prennent place ces comportements.

    Ces résultats montrent que le consentement sexuel est un processus complexe qui ne se réduit pas à dire « oui » ou « non » et que « accepter » ne signifie pas forcément « avoir envie ».

    Ainsi, le sentiment de redevabilité est révélateur des logiques associées à un « ordre de genre » fondé sur l’hétéronormativité. Cela étant,le consentement sexuel ne relève pas de la seule responsabilité individuelle, notamment celle des femmes, d’affirmer ses droits. Nos conclusions invitent à comprendre le consentement sexuel comme un processus de négociation, entre conformité aux normes de genre et capacité de négocier des individus

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent Un des rares survivants de l’éruption de 1902 : Léon compère
    Article suivant Des incendies nocturnes sur les parkings de Carrefour Dillon et d’Océanis au Robert.

    ARTICLES SEMBLABLES

    La fabuleuse histoire de la boîte à œufs : de l’innovation oubliée à l’objet culte

    mai 18, 2025

    Face au manque d’attractivité de nos territoires insulaires, comment enrayer l’exode ? Une tribune de JM. NOL

    mai 17, 2025

    Le grand paradoxe antillais : entre insécurité croissante et effondrement économique ! Une tribune de JM NOL

    mai 14, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Le vice-chancelier et directeur du campus mondial de l’UWI s’adresse aux enseignants dominicains et aborde l’évolution du domaine de l’éducation

    Caraïbe mai 18, 2025

    Dominica News Online – Français Le Dr Francis O. Severin, vice-chancelier et directeur de…

    Dominique – Le président de l’UWP, Lennox Linton, souligne le renouveau spirituel et l’unité lors d’une retraite du parti « réussie »

    mai 18, 2025

    Bahamas- Le tout compris au meilleur rapport qualité-prix de Nassau est doté de 300 mètres de plage parfaite

    mai 18, 2025

    L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a déclaré que trois pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont éliminé la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis.

    mai 18, 2025
    ANTILLA MAI 2025. abonnez-vous !
    VOUS AVEZ DIT SANTÉ ?!
    De l’idée à l’action, avec vous au quotidien
    EVADEZ-VOUS …ENVOLEZ-VOUS !

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Publiez vos annonces Légales
    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.