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    Home » EAU : La SME et la valorisation des boues des stations d’épuration
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    EAU : La SME et la valorisation des boues des stations d’épuration

    septembre 15, 2022Aucun commentaire
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    « Nous souhaitons accompagner les collectivités et les institutions dans les transformations et les défis d’une Martinique en pleine évolution ». 

    Même si son cœur de métier demeure la fourniture de l’eau potable et le traitement des eaux usées, la Société Martiniquaise des Eaux (SME) présente depuis 45 ans en Martinique a su parfaitement diversifier son activité avec son unité de valorisation des boues des stations d’épuration, le compost normé et tous les autres services rendus aux collectivités comme l’analyse des eaux de baignade.

    Les EPCI qui ont récupéré les compétences Eau et Assainissement depuis 2017, sont ses grands clients. La SME est l’opérateur des services publics de l’eau potable de l’Espace Sud et de Cap Nord. 

    Patrice Ponnamah, Directeur général adjoint de la Société Martiniquaise des Eaux, et Ericka Dédé, responsable communication, passent en revue les défis auxquels la SME doit faire face en matière de fourniture d’eau, de traitement des eaux usées, de sensibilisation des populations, tout en conservant une grande proximité avec ses usagers. (Photo de couverture)

    Pourriez-vous nous communiquer quelques éléments chiffrés sur vos activités ?

    Nous intervenons sur toutes les communes des EPCI qui nous ont confié la gestion de leurs services, l’Espace Sud qui représente 114.824 habitants pour 61.256 abonnés et Cap Nord, 97.582 habitants pour 51.789 abonnés, soit environ 58% de la population martiniquaise.

    Il s’agit pour la SME d’entretenir, de surveiller et de contrôler quotidiennement 2300 km de réseau – 1077 km pour l’Espace sud et 1217 km pour Cap nord – ainsi que 233 réservoirs et 55 stations de pompage.

    On a souvent tendance à comparer l’exploitation de la Martinique avec celle de Paris, mais ce n’est pas comparable : Paris est un territoire plat ; la Martinique, très vallonnée, requiert 55 stations de pompage. Nous avons 233 réservoirs pour 212 000 habitants, contre 5 seulement à Paris qui compte pourtant 2,2 millions d’habitants.

    En conséquence, nous devons disposer de nombreux équipements destinés à une population moindre et faire face à d’énormes défis, notamment garantir à nos usagers qui habitent sur les hauteurs une pression suffisante pour les alimenter 24/24.

    Quelles sont les autres spécificités locales ?

    Le climat, la topographie du territoire, les mouvements de terrain affectent les canalisations ce qui génère souvent des casses.

    L’alternance périodes sèches, périodes de pluie nous contraint à davantage de surveillance des installations qui sont fréquemment sujettes aux ruptures de canalisations.

    A cause de cette réalité martiniquaise, on dit qu’il y aurait beaucoup de réseaux d’eau à rénover…

    Aujourd’hui, le renouvellement des canalisations relève exclusivement de la responsabilité de l’Espace Sud ou CAP Nord.

    Tous les nouveaux contrats qui lient la SME aux collectivités excluent la prise en charge du renouvellement des portions de canalisations vétustes. Cela ne rentre plus dans nos attributions. Les canalisations étant vieillissantes, il appartient à la collectivité, autorité délégante, de les renouveler régulièrement par la commande publique.

    Il y a les problèmes récurrents des fuites d’eau.

    Depuis la sécheresse extrême de 2020, nous avons organisé l’activité autour de 4 grands enjeux qui consistent à mieux gérer la pénurie d’eau, mettre plus d’eau dans les tuyaux, conserver plus d’eau dans les canalisations et mieux informer en temps réel les usagers. Car quand il y a casse, il y a fuite, l’eau se déverse à l’extérieur et elle est perdue. Pour éviter les pertes, nous devons être très réactifs et avons dû renforcer nos équipes de recherche de fuites, chercher des technologies innovantes pour mieux les détecter, comme celle du gaz traceur, consistant à identifier plus facilement les pertes sur le réseau par un gaz coloré. Les agents ont été spécialement formés et équipés pour cela et nous sommes aujourd’hui les seuls sur la place à utiliser ce système.

    La réparation des casses est incluse dans nos contrats, cependant il y a des limitations en fonction des contrats : A titre d’illustration, les réparations effectuées par la SME sont limitées à 10 mètres linéaires pour le secteur Nord. Au-delà, elle est du ressort de la collectivité. Grâce au déploiement des technologies innovantes telles que notre tour de contrôle VISIO, nos logiciels performants, nous avons été en mesure de réparer jusqu’à 6000 fuites en 2021.

    Que pouvez-vous nous dire sur le rendement de réseau ?

    Le rendement de réseau est l’indicateur clé au niveau de l’ASTEE (Association scientifique et technique pour l’eau et l’environnement) qui permet d’évaluer la performance d’un réseau, il mesure les pertes entre l’eau qui est introduite dans le réseau et celle qui est distribuée.

    Ce rendement est inégalement réparti sur le territoire : le Sud de l’île a un très bon rendement, autour de 80%. Pour le Centre et le Nord, il est autour de 60%, ce qui est insuffisant. Sur ces deux territoires, la Martinique doit redoubler d’efforts pour réduire les pertes.

    La ressource en eau est-elle suffisante en Martinique ?

    Aujourd’hui, le grand défi pour la Martinique est de disposer de ressource complémentaire en période de sécheresse. La production de l’eau potable en Martinique est issue à 94% de l’eau de rivière, dite eau de surface. En 2020, nous avons eu une sécheresse difficile qui nous a incité à trouver d’autres ressources, d’où des installations de forages, des renforcements, à Cœur Bouliki, Rivière Blanche. Les collectivités financent actuellement des recherches pour d’autres forages complémentaires, tels que les forages de Morne Balai pour Cap Nord.

    L’enjeu majeur est de partager cette ressource en eau lorsqu’elle se fait rare, donc développer davantage d’interconnexions pour la réorienter vers les zones en manque d’eau. A titre d’exemple, lorsque les zones sont bien alimentées dans le nord, il faudrait plus de canalisations, de vannes pour mieux partager cette ressource et fournir en eau ceux qui en ont moins.

    Une autre difficulté est d’apporter l’eau dans les points hauts, sur les mornes, lorsque la pression diminue. C’est là qu’interviennent les équipements comme les surpresseurs qui compensent les chutes de débit et les pertes de pression.

    En 2021, l’Espace Sud, avec le concours de son opérateur la SME, a pu identifier les zones clés et mettre en route de nouveaux surpresseurs tels que ceux de Courbaril, Petit-bourg, Fond Masson, Thoraille, Sans Pareil et Vatable aux Trois-Ilets.

    Est-ce à ce moment que vous mettez en place les coupures tournantes ?

    Les coupures tournantes consistent à partager la ressource en eau équitablement entre les abonnés ; elles sont mises en place lorsqu’ il n’y a pas assez d’eau pour tout le monde, et que le partage s’impose. On ne devrait pas avoir recours à ces pratiques. Cela signifie qu’en amont, les équipements en place ne sont pas suffisants pour compenser la chute de la ressource en période de sécheresse et que des usagers sont privés d’eau.

    Votre objectif dans les années à venir est donc de les éviter au maximum ?

    Comme tous les autres opérateurs, nous avons dû instaurer des coupures tournantes en 2020, cependant, nous avons tiré les enseignements de ce vécu et avons encouragé les collectivités à mener certains investissements ciblés. Ainsi, en 2021, malgré la sécheresse, il n’y a pas eu de coupures tournantes sur les territoires qui nous ont été confiés et ce, jusqu’à ce jour.

    Une collectivité fait confiance à un opérateur privé parce qu’elle cherche l’appui d’experts pour gérer ses problématiques. En 2021 et 2022, nos collectivités ont pu compter sur nous en période de Carême.

    Ericka Dédé : L’une de nos priorités à la SME en matière de communication est d’informer en temps réel nos usagers. La proximité pour nous étant très importante, l’information et la communication passent par l’information réseau, car l’usager a besoin de connaitre l’impact des éventuels travaux sur la distribution d’eau. La règle est que tout ce qui est programmé doit être communiqué à l’avance.

    Nous diffusons les informations via de multiples plateformes connues des usagers : le site internet qui héberge une carte réseau interactive par commune, deux groupes Facebook spécifiques pour le nord et le sud créés en 2021, l’application Omijo qui permet de signaler les fuites ou le manque d’eau constatés sur le terrain.

    Parce qu’il est important que nous soyons à l’écoute des usagers, l’application mobile Omijo offre la possibilité de se géolocaliser et de prendre une photo ; elle est en lien avec le centre VISIO, centre de pilotage des interventions.

    Nous gardons tout de même cette proximité avec ceux qui ne téléchargent pas l’application, par la mise à jour 7 jours sur 7 des groupes « Info Réseau » sur Facebook, dédiés à l’information en temps réel. Nous recevons également en messagerie privée les signalements d’abonnés auxquels nous répondons quotidiennement.

    Pensez-vous que l’entité unique de l’eau sera bénéfique pour vous ?

    Patrice Ponnamah : Nous sommes des délégataires, qui répondons aux exigences des collectivités. La SME est là pour accompagner les collectivités dans leurs projets et leurs orientations.

    Aujourd’hui vous décidez de votre part de prix, mais en cas d’entité unique de l’eau, est-ce elle qui fixera ce prix ?

    Le tarif de l’eau est fixé par les collectivités à travers des exigences exprimées dans un cahier des charges. Le prix est entre les mains des Collectivités territoriales. 

     

    Pouvez-vous nous parler du traitement de Terraviva ?

    Lorsqu’en 2003 la décharge de la Trompeuse a été fermée par arrêté préfectoral, il fallait trouver un moyen de stocker les boues des stations d’épuration qui récupèrent les eaux usées, les traitent et dépolluent l’eau afin de la rejeter dans les milieux naturels – ces rejets, les boues, devant être conformes aux normes réglementaires.

    La Trompeuse étant fermée, il n’y avait pas d’exutoire sur la Martinique pour les boues. La SME s’est lancée dans la construction d’une unité de transformation des boues en compost normé, véritable filière de valorisation de déchets 100% locale, d’où la naissance de l’unité de production de Terraviva, inaugurée en 2013, qui a apporté une vraie réponse à cette problématique.

    Que pourriez-vous dire en conclusion ?

    Nos clients et nos élus font confiance depuis 45 ans aux hommes, aux femmes, aux techniciens de la SME, qui sont des Martiniquais qui connaissent et aiment leur pays. Nous avons su accompagner la Martinique pour gérer les crises, les tempêtes, les ouragans, les cyclones, les tremblements de terre avec l’appui du groupe SUEZ. Les collectivités ont pu compter sur nous, et pourront encore compter sur nous, car nous sommes prêts à les accompagner dans les transformations annoncées par le Président de la CTM, le Président de CAP Nord, le Président de l’Espace Sud et le Président de la CACEM pour l’Eau et l’Assainissement en Martinique avec l’appui du Président de l’Office de l’Eau Martinique.

    Nous saurons relever les défis qui pourront nous être confiés !

    À PROPOS – Société Martiniquaise des Eaux

    Acteur historique de l’eau en Martinique, la Société Martiniquaise des Eaux est un délégataire de service public en charge de la production et distribution d’eau potable et de la collecte et du traitement des eaux usées. La Société Martiniquaise des Eaux est le distributeur d’eau dans le nord et le sud de l’île avec un effectif de 240 salariés, dont le Directeur Général est Roland Catimel.

     

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