Alexandre Meinesz est biologiste marin, plongeur et naturaliste depuis de nombreuses années. Il est auteur de “Protéger la biodiversité marine” où il propose une nouvelle approche des atteintes à la vie marine.
Pour Alexandre Meinesz, il est important de ne pas se tromper lorsque l’on aborde le sujet de la biodiversité marine. Pour ce professeur émérite d’une université de Côte d’Azur, la défense de la cause animale est quelque chose de subjectif et ne devrait pas être le sujet principal dans la défense de la vie marine. “Chacun a son avis sur les sévices que l’on peut apporter à un animal qui est sensible comme les dauphins ou la tortue”, explique le biologiste marin. Selon lui, il serait plus intéressant de défendre la défense de la biodiversité marine plutôt que de défendre un cas plutôt qu’un autre, “au moins on englobe toutes les espèces”, explique-t-il.
Les effets néfastes de la surpêche et des constructions immobilières qui gagnent la mer
Les dégâts qui peuvent être fait à la nature sous-marine ne sont pas toujours médiatisés à leur juste valeur. Le naturaliste nous explique qu’il y a plusieurs critères permettant de hiérarchiser les atteintes sur le milieu marin. “Il y a d’une part le critère temporel, le temps qu’il faut pour que la nature revienne à son état naturel. Puis il y a le critère quantitatif, pour déterminer la taille de l’endroit touché. Il faut toujours avoir ces deux critères en tête”, raconte Alexandre Meinesz. Ce dernier ajoute : “Grâce à cela, nous arrivons à identifier les atteintes à la vie marine, même celles qui ne sont pas identifiées. On ne parle pas toujours de la surpêche, le changement climatique dans certaines régions du monde, les introductions d’espèces et les constructions immobilières qui gagnent la mer.”