Synthèse d’une analyse de l’économiste JM.NOL
En 2025, la Guadeloupe affrontera une panne de croissance due à la contraction des investissements privés et publics amorcée dès 2023. Le secteur privé, affecté par le resserrement des politiques monétaires, subit une hausse des coûts du crédit et une demande affaiblie. La construction, pilier de la relance, est en recul avec une baisse des permis de construire et une fin des dispositifs de défiscalisation, aggravant le déficit de logements. Le secteur public, lui aussi en retrait, voit ses dépenses diminuer, freinant la réalisation de projets structurants. Ces dynamiques affaiblissent la compétitivité du territoire, limitent la modernisation des entreprises, accentuent le chômage, et retardent les initiatives environnementales.
Dans un contexte mondial où les économies développées, particulièrement les États-Unis, montrent résilience et attractivité, la Guadeloupe souffre de défis spécifiques liés à sa dépendance aux importations, à l’instabilité des coûts, et à l’incertitude institutionnelle. Pour éviter une stagflation prolongée, une stratégie ambitieuse reposant sur la diversification économique, la simplification administrative et la restauration de la confiance s’impose. Faute de telles réformes, le territoire risque de s’enliser durablement dans l’immobilisme économique.