Le président du Conseil exécutif de la CTM, Serge Letchimy, a récemment visité l’EPLEFPA* de Croix-Rivail, à savoir un Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole, notamment établi à Ducos. Une rencontre qui fut l’occasion de faire le point, avec la cheffe d’établissement et la communauté scolaire, sur la thématique de l’autonomie alimentaire ainsi que sur les travaux effectués ou à réaliser par ladite Collectivité. Précisions…

Sur l’exploitation

Il s’agit là d’un établissement public de 17 hectares d’exploitation agricole implanté à Ducos et au Lamentin, avec en outre trois antennes (Centre de Formation Professionnelle, ndr) situées au Carbet, à Rivière-Pilote et au Robert. Depuis plusieurs années et à titre d’exemple de projets, cet EPLEFPA souhaite développer un pôle ‘’agronomie’’ et un pôle ‘’zootechnie’’ (science dédiée à l’élevage et la reproduction de certains animaux, ndr). Des projets qui verront peut-être le jour grâce au financement de la CTM ; un financement qui a déjà permis la construction de quasiment tous les bâtiments du LEGTA (Lycée agricole, ndr) et qui devrait permettre la réalisation et construction de locaux pouvant accueillir des salles de classe, une miellerie (lieu d’extraction et d’entreposage de miel, ndr), un magasin de vente, une bergerie, ainsi que des zones de stockage de matériel(s). « Ce financement de la CTM est aussi ce qui nous permet de pouvoir nous développer et de proposer pour nos élèves une vraie exploitation agricole, avec des animaux, des végétaux etc. », souligna Cécile Meffre, la directrice de l’établissement de Croix-Rivail, « une vraie exploitation qui leur permet ainsi d’avoir une pédagogie adaptée au monde agricole. » Des services de la CTM qui travaillent également à l’acheminement du Très Haut Débit au LEGTA de Croix-Rivail, notamment afin d’optimiser la vidéosurveillance pour les animaux et ainsi tenter d’éviter les mortelles attaques de chiens… .  

Un établissement tourné vers l’avenir

« Notre autonomie alimentaire est aujourd’hui autour de 23% », rappela Serge Letchimy dans une brève communication, « si on réussit avant la fin du mandat (à la CTM, ndr) à augmenter vers 30 à 40% ce serait déjà très bien, mais ce qui m’intéresse le plus c’est de poser déjà les infrastructures intellectuelles, organisationnelles, expérimentales, etc. Parce que dès qu’on aura ces infrastructures et l’écosystème économique convenables, les jeunes du LEGTA deviendront des exploitants, ils auront des circuits sécurisés, etc. » Un dirigeant de l’exécutif de la CTM qui se dit également être pleinement à l’écoute des carences, difficultés et autres manques relatifs à l’établissement, « pour qu’on puisse continuer à avancer. » Entre les expérimentations techniques et pédagogiques, sans oublier les formations innovantes et le renforcement des partenariats, il est vrai que les ambitions et projets ne manquent pas à l’appel.

                                                                                                                       Mike Irasque


Trois questions à Cécile Meffre, directrice de l’EPLEFPA situé à Croix-Rivail.


 Antilla : Depuis quand l’exploitation où nous nous trouvons est-elle active ?

Cécile Meffre : Depuis de nombreuses années mais ça ne fait que deux à trois ans qu’on a de vrais projets qui se concrétisent : on a enfin des moutons qui sont revenus sur l’exploitation, on a le développement de nouvelles productions, et surtout des ateliers de transformation qui sont en train d’être mis en place.

Outre la miellerie et la bergerie quelles sont les autres composantes, par exemple, de cette diversification à l’œuvre sur l’exploitation ?

On a aussi des plantations de pitaya (fruit issu de différentes espèces de cactus, ndr), nous travaillons à de l’expérimentation sur des fraises ; on a un projet d’hydro-distillateur pour réaliser des huiles essentielles, on a toutes les plantations de maraichage, de développement de légumes, etc. Et il y a le magasin, ce qui est très intéressant, notamment pour les jeunes, parce que ça montre qu’on peut avoir des petits commerces de proximité sur les exploitations. 

Y-a-t-il une priorité en termes de difficulté, voire d’urgence, pour l’établissement ?

Qu’on puisse avoir une augmentation de notre internat parce que nos élèves viennent de loin ; on sait que c’est compliqué en termes de transport, du coup c’est difficile d’accueillir tous les élèves qui le souhaiteraient. Ce serait le point qui nous permettrait de nous développer et de pouvoir accueillir tous les jeunes qui le souhaitent. Aujourd’hui nous accueillons 180 élèves au LEGTA, et une cinquantaine d’internes. Nous sommes aussi en train de travailler ce développement de notre internat avec la CTM.

                                                                               Propos recueillis par Mike Irasque

*EPLEFPA : Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole.

Partager.

Laissez votre commentaireAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Exit mobile version