FOOTBALL Actualité chargée en ce moment du côté du Haillan

N.C. avec AFP

Publié le 03/07/20  

 photo: Le président des Girondins de Bordeaux Frédéric Longuépée au Haillan, le 8 novembre 2018. — UGO AMEZ/SIPA

Situation tendue à tous les étages en ce moment aux Girondins de Bordeaux. Alors que l’entraîneur Paulo Sousa a annoncé son départ aux joueurs jeudi, que les supporters ne ratent pas une occasion de crier leur colère et que le nouveau maire a demandé le départ du président Frédéric Longuépée, l’inspection du travail s’est rendue vendredi au siège du club pour vérifier si les conditions d’application des mesures de chômage partiel pendant le confinement ont bien été respectées par la direction.

Cet organe de contrôle étudie le dossier bordelais au Château du Haillan depuis plusieurs jours, a appris l’AFP de source interne au club. L’inspection du travail a été alertée pendant le confinement par la diffusion par les Ultramarines, le principal groupe de supporters bordelais farouchement opposés à la direction de leur club, des «Girondins Leaks»: des bandes sonores mettant en cause certaines pratiques compromettantes de leurs dirigeants.

Dans l’une d’elles, diffusée le 14 mai sur les réseaux sociaux, le directeur de la stratégie commerciale, stade et réseau, Antony Thiodet, déclarait que «sur les 32 personnes que je gère aux Girondins de Bordeaux, il y en a la moitié qui ont été mis au chômage partiel total, il y en a certains autres qui ont été invités à purger leurs congés immédiatement».

«Mais je peux vous dire que tous ceux-là ils ont continué à travailler. Même ceux qui étaient en congés, ils ont continué à travailler, même ceux qui étaient en chômage partiel, ils ont continué à travailler», poursuivait le dirigeant dans cet extrait.

Thiodet voulait «rendre hommage à la mobilisation des collaborateurs»

Ces pratiques, si elles sont avérées, peuvent être assimilées à du détournement d’argent public et sanctionnées, de l’avis de spécialistes du code du travail, alors que le gouvernement a promis des contrôles accrus sur le respect des mesures de chômage partiel. Cette affaire a rebondi en début de semaine suite notamment à la diffusion d’un reportage sur BFM TV, intitulé «chômage partiel: la grande triche», qui a pris l’exemple du club bordelais.

Pour se défendre, Antony Thiodet avait envoyé une vidéo fournie par le club dans laquelle il assurait qu’«aucun des 32 collaborateurs (…) n’a travaillé pendant cette période ou n’a reçu d’instruction de son supérieur hiérarchique». «En réalité, ce que je voulais exprimer, c’était de rendre hommage à la mobilisation et à l’engagement de nos collaborateurs qui, pendant qu’ils travaillaient, n’ont eu de cesse de chercher à être utile à leur club», se justifiait-il.

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