Les enseignants du primaire et du secondaire se sont mis  en grève en Martinique, suivant un mouvement national pour manifester leur opposition à  la gestion  de Covid-19.

Pour les 7 syndicats concernés, les mesures  décidées provoquent “une désorganisation massive du système scolaire”.

A l’occasion ils sollicitent « le recrutement de personnels de santé scolaire, la distribution de masques et d’autotests, une  clarification du protocole sanitaire » modifié le 6 janvier dernier,

Lab FNEC FP-FO dénonce  le peu de moyens supplémentaires et réclame, « protocole adapté, un suivi régulier des conditions sanitaires dans les établissements, des masques FFP2 en quantité suffisante, le recrutement d’infirmières scolaires, de médecins scolaires, de médecins de prévention à hauteur des besoins » et  « la réintégration de tous les personnels suspendus, l’arrêt de toutes pressions pour effectuer du télé-enseignement », « un vrai salaire et un vrai statut pour les AESH (Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap). »

Le SE-UNSA déclare  que si les dernières mesures du 6 janvier « semblent simplifier le quotidien des familles et réduire les files d’attente en laboratoires et pharmacies, elles ne répondent en rien à l’exaspération et la colère de la profession, sur la méthode de la gestion de crise depuis des mois ».

Le personnel reste dans l’attente de livraison de masques chirurgicaux, de la suppression du cumul présentiel/distanciel, le recrutement de personnels en nombre, la suppression du caractère obligatoire des évaluations de mi-CP, la priorisation de l’accueil de leurs enfants, l’équipement en masques FFP2 pour les personnels qui le souhaitent (…).

En outre, dans une lettre ouverte datée du 11 janvier 2022, le Syndicat des Enseignants de l’UNSA sollicite le soutien des parents d’élèves, en déclarant que « les nouveaux protocoles sanitaires et le manque de moyens, mettent sous pression l’école et les familles et transforment les enseignant.e.s en contrôleur/euse.s sanitaires ».

Aujourd’hui de trop nombreuses classes en écoles, collèges et lycées sont fermées par manque d’enseignant.e.s. Et, au lieu d’assurer les mesures de protection des personnels en service et de recruter des enseignants, des assistants d’éducation et des psychologues, le ministère de l’éducation, méprisant le métier d’enseignant.e.s, a préféré faire un appel à candidature auprès des étudiants, des retraité.e.s et des parents d’élèves pour les remplacer.

Marie Michelle Toussaint – secrétaire générale du SE-UNSA Martinique

Le SNES-FSU pour les collèges et lycées, fait remarquer  que « cela fait deux ans que l’ensemble des personnels portent à bout de bras le fonctionnement des établissements ». Les nombreux  cas positifs ou cas contacts vident  les classes et touchent  lés enseignants « ce qui perturbe les apprentissages ».

Le SNES-FSU souhaite  l’ouverture dès  établissements mais dans des conditions acceptables, pour la santé de tous.

« Les apprentissages se passent difficilement, quand on a une classe de 10 ou de 4, est-ce qu’on peut raisonnablement faire un cours comme si la classe était au complet ? Sachant qu’en mars il y a des épreuves et que le ministre ne veut strictement rien entendre, alors que depuis le début nous demandons que ces épreuves soient repoussées (…). Personne n’est prêt parce qu’on ne peut pas travailler avec toute une classe. Quand il y a 10 élèves, ça veut dire qu’il y en a à peu près 15 qui n’ont pas suivi le cours (…). Donc aujourd’hui il y a de vraies difficultés pédagogiques qui sont posées par cette crise sanitaire. »

Valérie Vertale-Loriot – co-secrétaire du SNES-FSU en Martinique.

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