AU DELÀ DU CAS DE KÉZIAH NUISSIER, LES FORCES COLONIALES DE RÉPRESSION DOIVENT PARTIR !

Dans sa grande majorité la population est choquée par le traitement infligé au jeune KÉZIAH qui a eu le malheur de tomber entre les mains des forces de répression.

L’argument utilisé par les autorités pour couvrir de tels méfaits ajoute au contraire à leur caractère scandaleux. Ainsi les gendarmes se seraient vengé d’un coup de pied qu’aucun certificat médical ne prouve, en s’y mettant à plusieurs et en agrémentant le tout de propos racistes. Et pour prouver leur bonne foi, les dites autorités demandent à la police d’enquêter sur la police ou à l’armée d’enquêter sur l’ armée, suivant un scénario aussi connu que peu crédible.

Puisque les violences sont attestées par des vidéos multiples et on ne peut plus claires, puisque le sang a coulé et qu’au vu de tout le monde, un des pandores s’est empressé d’effacer les traces du crime sur le bitume, on devrait comprendre que la flicaille est autorisée à se faire Justice soi-même, à se débarrasser de tout souci de proportionnalité entre le prétendu fait réprimé et le réel acharnement en réseau qui a conduit le jeune homme sur un lit d’hôpital ! Il serait démagogique de faire comme si cette brutalité ne se produisait que dans les colonies de nègres. Les Gilets Jaunes et bien d’autres savent que quand la légitimité d’un pouvoir fond, la matraque elle, se durcit. Mais il est un fait symptomatique. Lorsqu’il a été question de passer du refoulement des manifestant-e-s à une repression plus musclée, les policiers locaux dits “gad kaka” ont été mis au second plan et la “tornade blanche” est entrée en action avec le résultat que l’on sait. Nous n’aurons pas la naïveté de croire que la brutalité serait “le monopole d’une race” et que les policiers locaux seraient en majorité de tendres “gardiens de la paix”. Nous avons bien observé le silence des syndicats de police on ne peut plus locaux sur les violences policières en France, ici où ailleurs. Alliance et Cie n’ont ouvert la bouche que pour s’indigner bruyamment qu’on ait imaginé de leur interdire l’usage de clés léthales face aux récalcitrants… alors qu’on les paye si mal (sic !) Mais le changement de corps répressif effectué lorsqu’une manifestation  risque de se durcir ( changement qui se traduit-c’est ainsi-par un changement de couleur de peau !) a une signification guère difficile à décrypter. Pour “casser du nègre” il vaut mieux ne pas utiliser des nègres trop susceptibles d’avoir de la famille ou de simples connaissances de l’autre côté de la barricade. Quand on sait que, sans vouloir généraliser, ces corps de gendarmes blancs sont truffés de racistes qui grouillent dans l’appareil d’État, on comprend que nous saisissons l’occasion de reprendre un mot d’ordre qui nous avait été inspiré par les émeutiers de décembre 59 : CRS , mach ! Gardes mobiles, Képis rouges, Manblos et autres gendarmes mach des Antilles et de la Guyane ! Le système colonial basé sur la domination de majorités par une minorité sécrète parmi les gens chargés de maintenir cet ordre là, des mentalités, des réflexes, des idéologies qui ne demandent qu’à refaire surface. L’argument que ces forces là,serviraient à traquer les trafiquants de drogue, à mettre fin au commerce des armes, à faire diminuer la grande criminalité et  les assassinats qui se déroulent en plein jour sous nos cieux prêterait à sourire s’il ne s’agissait pas de choses aussi tragiques. Voilà pourquoi nous disons calmement, tranquillement et fermement que ces troupes coloniales de répression doivent déguerpir de notre pays.

LETTRE AUX LIBANAIS-ES DE MARTINIQUE ET D’AILLEURS.

Notre solidarité avec le peuple Libanais victime à la fois des explosions du Liban et de gouvernements dans lesquels les masses ont cessé de se reconnaître depuis longtemps, est une solidarité naturelle. En l’exprimant au  lendemain de la dernière tragédie, nous avons salué la révolution renaissante et souligné que selon nous, celle ci ne serait complète que si il était mis fin au sort insupportable, inhumain, horrible infligé à des immigrées et immigrés africains au Liban comme dans dautres pays de la région. Nous nous doutons bien que l’avalanche de vidéos montrant des scènes abominables et décrivant une situation d’esclavage ne surgit pas par hasard juste au moment où le peuple Libanais en révolte a besoin du soutien de tous les peuples. Nous savons bien que le règne des vidéos est aussi celui de pas mal de manipulations. Mais vous êtes bien placés pour savoir que ces crimes, sont avérés comme nous le confirment nos camarades Libanais même si il est difficile d’en mesurer l’ampleur. Au moment où on sollicite sa générosité en solidarité avec les victimes libanaises, il est normal que le peuple martiniquais composé en majorité d’Afro-descendants ressente une sensibilité particulière à cette question et considère que votre place, dans une Martinique qui vous a accueilli depuis toujours avec bienveillance, vous commande d’être les ambassadeurs de notre indignation et de notre colère devant les mauvais traitements infligés à ces Africains. Nous nous permettons de vous interpeller pour que vous vous exprimiez sur ce sujet ici mais surtout au Liban même, pour contribuer à faire cesser cette abomination. Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être un peuple libre. Un soulèvement contre l’injustice et la pwofitasion qui s’accomoderait en interne de la pire des pwofitasyon serait voué à l’échec. Permettez nous de vous dire que la lutte qui se mène sur place contre le confessionalisme et les haines tribal-communautaires n’aurait guère de sens si elle n’inscrivait pas sur ses banderoles l’éradication des pratiques esclavagistes contre nos sœurs et frères africains.

Alors, parlez !

COVID ET ACCUEIL DU PUBLIC : DE QUI SE MOQUE-T-ON ?


Il faudrait être sourd pour ne pas entendre la grogne qui monte, la sourde colère des petits, de celles et ceux qui ont le plus besoin des services publics et qui constatent que pour un contact, une démarche, l’exercice d’un droit ou même d’une obligation, cest la croix et la bannière devant la CAF, la Sécu, les impôts, la banque, l’EDF, etc etc. Le Covid :mot magique pour expliquer la galère imposée au bon peuple ! Tout ferme à midi. On a beau réfléchir on ne comprend pas pourquoi cela réduirait les risques de propagation du virus en réduisant l’offre de service et donc en augmentant la concentration de personnes au lieu de l’étaler davantage dans le temps. En réalité cette logique à l’envers n’aurait elle pas plutôt la fonction d’accélérer la destruction des services publics, de justifier toutes les privatisations, de réduire le personnel mis à disposition du plus grand nombre, d’aller plus vite vers la société du tout numérique, de la disparition de l’humain ?

Le silence des gens de pouvoir, des gens au pouvoir devant cette souffrance quotidienne de ceux d’en bas est inadmissible. Que ces messieurs et dames ne fassent pas demain les étonné-e-s lorsque ça finira mal !

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