Gérard Cotellon et ses deux adjoints déclarent avoir été molestés. « Nous sommes venus réclamer l’argent que l’on nous doit », a expliqué l’un des manifestants, en références aux salaires des agents suspendus après leur refus de se conformer à l’obligation vaccinale.

Le Monde avec AFP

L’entrée du centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, le 30 juillet 2021.

Le bâtiment administratif du CHU de Guadeloupe à Pointe-à-Pitre, théâtre des tensions autour de la question de l’obligation vaccinale des soignants, a été assiégé, mardi 4 janvier, et la direction « séquestrée » dans ses bureaux avant d’être finalement « exfiltrée » par la police, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) le directeur général du CHU, Gérard Cotellon.

« J’ai été extrait avec un coup de poing dans les côtes et un énorme coup sur la tête, j’ai perdu connaissance pendant dix secondes, je pense », a précisé M. Cotellon. Son adjoint, Cédric Zolezzi, a également rapporté avoir été molesté. « On m’a déchiré ma chemise, j’ai reçu de l’urine sur moi pendant que je courais vers une voiture de police », a-t-il assuré, se déclarant « choqué ». La direction a annoncé son intention de déposer plainte.

Si cette exfiltration n’a pas donné lieu à des interpellations, elle a été comme une « mêlée de rugby », selon une source policière, alors que les manifestants étaient « plutôt calmes » tout au long de la journée.

95 % du personnel vacciné

« Nous sommes venus réclamer l’argent que l’on nous doit », a déclaré à l’AFP Gaby Clavier, ancien secrétaire de la branche santé de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), présent sur les lieux avec les manifestants. Ces derniers réclament le versement des salaires des agents suspendus, après leur refus de se conformer à l’obligation vaccinale.

Les manifestants ont quitté les lieux en début de soirée. Ce n’est pas la première fois que ces locaux administratifs sont pris pour cible dans le cadre de cette mobilisation. A la fin de 2021, plusieurs dégradations avaient déjà eu lieu.

Selon le CHU, qui se prépare à un afflux de malades en raison de la résurgence de l’épidémie de Covid-19, 95 % du personnel « répondent à l’obligation vaccinale ».

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