Suite à la hausse des enlèvements en Haïti, les Haïtiens sont venus manifester leur mécontentement à Port-aux-Prince. Depuis l’assassinat de l’ancien président Jonevel Moïse, la situation du pays s’est dégradée de façon inquiétante. Les groupes armés contrôlent la ville de Port-aux-Prince à 80%.

Ce lundi 7 août, Port-au-Prince a été le théâtre d’un ras-le-bol collectif. Suite à la forte hausse des enlèvements à Haïti, plusieurs manifestants se sont rendus dans les rues de la capitale pour faire part de leur inquiétude. Souciant des risques, plusieurs personnes sont venues participer, le visage masqué. Un slogan aura facilement marqué les esprits pendant ce mouvement : “Nous voulons la sécurité”. La marche aura duré pendant deux heures, du centre ville de Port-au-Prince jusqu’à la résidence du premier ministre Haïtien, Ariel Henry. Elle se sera terminé par des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants.

Ces dernières années, les haïtiens ont fait face à une série d’enlèvements qui n’a cessé d’augmenter au fil du temps. On parle de plus de 300 cas recensés au cours de ces 6 derniers mois. Ces chiffres correspondent pratiquement au nombre total de cas dénombrés sur toute l’année de 2022 et près de trois fois plus qu’en 2021, d’après le dernier rapport de l’UNICEF. Parmi plusieurs de ces kidnappings, beaucoup de victimes sont des femmes ou des mineurs. Ces personnes sont enlevées par des gangs armés qui les utilisent à des fins de chantages financiers. La capitale de Port-aux-Prince serait tombée aux mains des groupes armés, plongeant ainsi les citoyens dans l’insécurité la plus totale.  Ils la contrôlent à 80%.

En réponse à cette augmentation d’acte de cruauté, le premier haïtien et le secrétaire national des nations unies avaient appelé à une intervention internationale afin de soutenir la police haïtienne. Ce samedi 29 avril, le Kenya s’était dit prêt à apporter son aide à Haïti et promettait d’envoyer des policiers pour mettre fin au cauchemar.  L’ancien premier ministre Haïtien, Garry Conille, de son côté s’est permis de s’exprimer sur la situation en déclarant : “Les femmes et les enfants ne sont pas des marchandises. La tendance croissante aux enlèvements est extrêmement préoccupante et menace à la fois le peuple haïtien et ceux qui sont venus l’aider.”

Haïti fait partie des pays les plus pauvres au monde. On estime aujourd’hui que près de la moitié de la population a besoin d’une aide humanitaire. En 2021, son président Jonevel Moïse, fût assassiné dans sa résidence privée. Sa mort n’aura pas été sans conséquence directe sur la situation politique d’Haïti, durant ces trois dernières années. Pour la population, être témoin d’actes de violence tels que des vols, des viols ou des détournements de voiture est devenu quasiment habituel. La question qui se pose aujourd’hui est maintenant de savoir comment libérer les haïtiens de cet enfer sur terre. A ce sujet, l’UNICEF a annoncé qu’elle continuera à s’engager pour les enfants du pays et a lancé un appel pour la libération immédiate de toutes les personnes ayant été enlevées.

Thibaut Charles

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