Affiche YouTube

Benoit Lecomte a pu voir un type de pollution particulièrement insidieux.

Par Matthieu Balu

ENVIRONNEMENT – Polluée jusqu’à l’invisible. Benoît Lecomte, nageur longue distance qui a traversé pour la première fois l’atlantique à la nage en 1998, s’est confronté en juin 2019 au “continent de plastique” du pacifique. Un périple de plus de 500 kilomètres que ce Français naturalisé Américain a raconté durant un court passage à Paris. Au cœur de l’entretien, la pollution bien sûr, mais par uniquement celle que l’on croit, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

Les microplastiques et les microfibres, ces fragments de moins de 5 millimètres de longueur, sont bien entendu l’enjeu majeur de ce travail de sensibilisation. Détectées jusque dans les Alpes et dans l’Arctique, ces particules issues de nos vêtements ou du plastique dégradé sont omniprésentes. Au cœur de cette zone de plusieurs millions de kilomètres carrés qui n’a de “continent” que le nom, la densité y particulièrement élevée, du fait des courants marins tourbillonnants. 

On estime ainsi qu’ils s’y concentrent 1800 milliards de morceaux de plastiques, soit 99,9% des déchets détectés dans cet espace. Pire, les solutions déjà mises en place pour nettoyer cette véritable poubelle marine sont incapables de filtrer les fameux microplastiques…mais notre nageur de l’extrême a ouvert les yeux sur un problème largement aussi nocif. 

“Le plastique a cette propriété d’être comme une éponge, pour les produits chimiques par exemple”, explique-t-il. Or la nature, reprenant toujours ses droits, finit tôt ou tard par coloniser le moindre déchet flottant dans la mer, l’utilisant comme un récif. Les composants qui accompagnent le plastique imprègnent alors les coquillages et les poissons qui l’habitent.

Ces derniers vont alors les transmettre à toute la chaîne alimentaire, en haut de laquelle trône l’être humain. La faune marine, déjà victime du déversement de produits chimiques dans l’océan, subit ainsi une conséquence supplémentaire de l’omniprésence du plastique dans la mer…et avec eux, tout le règne animal, homme compris

Partager.

Comments are closed.

Exit mobile version