En cette période de Carnaval, est-il bon de relire ce qu’en a écrit M. Armand Nicolas sur son Tome 1 ?
Bien curieux, et plutôt dérangeant pour certaines lectures de “notre” histoire !
Voici, ci-après la copie de cette page 314…
La Pawol Initil’ de Henri (Luc) Pied
Aussi était-il laissé aux esclaves domestiques des villes la possibilité de se distraire, de se rencontrer.
Dans son « Voyage aux Antilles », datant de 1798, Léonard décrit l’un de ces bals, organisé par une association.
«J’ai assisté au Fort-Royal, le dimanche gras, à un bal de nègres esclaves, tous domestiques, donné sur invitation (c’est en fait un bal donné par l’association “Les Roses”). Il pouvait y avoir environ cent cavaliers et autant de dames, tous noirs comme des culs de chaudron. Les dames étaient toutes sans exception en robe de satin blanc, quelques-unes avec un corsage de satin cramoisi… Elles avaient toutes une façon de turban en satin de couleur, avec des pierreries. Leurs robes avaient régulièrement des manches longues garnies de manchettes en point d’Angleterre et elles portaient des gants blancs. Toutes étaient chaussées de bas de soie blanc avec des souliers de satin blanc… Du reste, jamais de ma vie, je n’ai vu autant de bijoux, de turquoises, d’émeraudes et de perles ; elles avaient des brassées de colliers et une charge de bracelets. Et tout cela de l’or le plus irréprochable… Les cavaliers étaient tous en habit noir, grandissime tenue… étaient bariolés comme les dames de chaînes d’or fantastiques. Le gilet était généralement en satin cramoisi, souvent en satin blanc brodé de bouquets, quelquefois en soie feuille morte, avec des gaufrures d’argent. La cravate blanche et les gants jaune serin régnaient sans partage…”

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