Alors que les membres de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) font face à des revers dans le secteur agricole après des défis imprévus, la Commission de l’OECO a organisé de manière proactive une réunion de haut niveau pour préparer et renforcer les capacités des États membres la 12e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (CM12) prévue pour novembre / décembre 2021. 

Hauts fonctionnaires du commerce et de l’agriculture de toute la région de l’OECO; des représentants de la Commission de l’OECO; et les partenaires du Secrétariat du Commonwealth, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se sont réunis virtuellement pour un webinaire de deux jours les 19 et 20 mai 2021 sur les négociations de l’OMC sur l’agriculture.L’Ambassadeur Stephen Fevrier de la Délégation permanente de l’OECO auprès des Nations Unies à Genève a reconnu la valeur de l’événement pour préparer les États membres et la Commission à trouver un terrain d’entente avant la 12e Conférence ministérielle. L’Ambassadeur Fevrier a également souligné l’importance de rechercher un résultat dans les négociations sur l’agriculture qui permette à l’OECO d’élargir et de préserver les possibilités d’accès au marché et d’éviter les subventions qui faussent le marché et qui vont à l’encontre de nos intérêts. L’Ambassadeur Fevrier a en outre noté que l’atelier avait mis en place une plate-forme permettant aux États membres et à la Commission d’entreprendre de nouveaux travaux pour renforcer les négociations et les réponses politiques pour le secteur agricole.Ministre de l’Agriculture de Saint-Vincent-et-les Grenadines, Hon. Saboto Caesar, a prononcé le discours liminaire soulignant le rôle historique important du secteur agricole dans la vie des Caraïbes. Le ministre César a évoqué l’importance du système commercial multilatéral, malgré les griefs antérieurs des États membres de l’OECO à l’égard de l’OMC. Selon le ministre César

<< Le système commercial multilatéral continue d’être essentiel pour que nous puissions contribuer à l’élaboration de nouvelles normes internationales relatives à l’agriculture et au commerce. Collectivement, nous sommes tous mieux lotis en ayant un système fondé sur des règles, prévisible, juste et transparent. pour mener nos affaires en tant que communauté mondiale de souverains. Mais ces règles doivent tenir compte de nos préoccupations. “

Le ministre César a souligné que le secteur agricole est essentiel pour libérer le plein potentiel du développement socio-économique de la région, indiquant qu’en exploitant le potentiel du secteur, les besoins des habitants de la région peuvent être satisfaits.

Mme Jacqueline Emmanuel-Flood, directrice des affaires économiques et de l’intégration régionale de la Commission, s’est félicitée de l’opportunité et de l’importance de cette réunion, compte tenu notamment des vulnérabilités du secteur agricole et de la nécessité d’améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire. Elle a imploré les États membres de continuer à travailler en étroite collaboration avec la Commission et de présenter une approche unifiée à la prochaine conférence ministérielle de l’OMC.

Le Dr Brendan Vickers, conseiller et chef de la Section de la politique commerciale internationale au Secrétariat du Commonwealth a reconnu les développements importants qui ont exacerbé les défis commerciaux et les vulnérabilités de la région, tels que la perturbation de la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19) et, plus récemment, la Éruptions volcaniques de la Soufrière à Saint Vincent et les Grenadines. Selon le Dr Vickers, la pandémie a eu un impact économique important sur les six pays du Commonwealth de l’OECO. Il a noté que sur la base d’une analyse menée par le Commonwealth, si la pandémie n’avait pas eu lieu, le produit intérieur brut (PIB) combiné de ces six pays aurait pu être jusqu’à 1,2 milliard de dollars de plus en 2020. Le Dr Vickers a en outre indiqué que si le aucune pandémie n’a eu lieu, les exportations mondiales de ces six pays en 2020 auraient pu être jusqu’à 800 millions de dollars EU plus élevées en termes absolus (soit environ 19 pour cent). Le Dr Vickers a conclu que ces réalités soulignent l’importance des négociations de l’OMC sur l’agriculture pour les petits États insulaires en développement (PEID) pour faire face aux effets du COVID-19 et d’autres chocs exogènes.

La réunion a bénéficié de l’expertise d’experts régionaux et internationaux de l’agriculture et du commerce, dont l’Ambassadeur John Deep Ford, ancien Ambassadeur du Guyana auprès de l’OMC et ancien Président du Comité de l’agriculture de l’OMC en session extraordinaire. Des représentants de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, du Secrétariat de la CARICOM, du Secrétariat du Commonwealth, de la Commission de l’OECO et de la Délégation permanente de la Jamaïque auprès de l’OMC ont également fait des exposés.

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