Puisque comme tous les quatre ans l’opinion se passionne pendant quinze jours pour les Etats-Unis d’Amérique, profitons-en pour évoquer une période éclatante mais peu connue de l’histoire de sa communauté noire.

  • Il s’agit de ce qu’il est convenu d’appeler la Renaissance de Harlem. Le mot Renaissance très insolite car il ne s’agit nullement d’un renouveau mais bien d’un phénomène sans précèdent.
  • La Renaissance de Harlem, puisqu’on doit l’appeler ainsi, est en réalité le premier mouvement d’affirmation de la culture afro-américaine dans l’univers culturel américain. Il ne s’agit pas d’une organisation concertée mais de l’explosion simultanée de plusieurs grands talents dans plusieurs disciplines.
  • Il est très difficile de dater avec précision  ce mouvement culturel.
  • Pour ce qui est de ses origines, elles se situent immédiatement après la fin de la première guerre mondiale et plusieurs facteurs y participent.
  • D’abord le changement de mentalité dans la population noire, grâce aux progrès de la NAACP (Association Nationale pour l’Avancement de la Communauté Noire) du génial WEB Dubois avec son journal CRISIS et grâce à l’expérience des militaires noirs américains (≈ 13 % du contingent de la marine) qui ont découvert en Europe, une société où la question raciale était infiniment moins violente.
  • Ensuite la grande migration des noirs du Sud fuyant non seulement le racisme agressif, mais surtout la crise du coton, attirée au Nord par l’espoir (qui sera généralement déçu) d’une société plus accueillante et surtout par des métiers de l’industrie (avant 1929 évidemment).
(Il s’agit d’un texte du Dr Alain LOUIS-GUSTAVE  qui paraîtra dans Antilla du 22 novembre 2012 en kiosque à partir du jeudi 22 et vendredi 23 )
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