Le 26 février 2024, dans une interview accordée à Stéphane Vandangeon et Philippe Flamand, pour le www.lejournaldesentreprises.com, Patrick Martin, à la tête du Medef, met en exergue l’urgence de la simplification administrative pour booster la compétitivité des entreprises françaises. Dans un contexte marqué par une croissance économique ralentie, prévue à 1% pour l’année, et une hausse notable des défaillances d’entreprises, notamment dans le secteur du BTP et de l’immobilier, Martin alerte sur les risques liés à une réglementation économique excessive et mal ajustée. Il critique la tendance des autorités à imposer des normes sans évaluations préalables approfondies de leur impact, ce qui, selon lui, engendre des dépenses inutiles pour les entreprises et freine leur évolution vers plus de responsabilité sociétale et environnementale.

L’article révèle les inquiétudes du président du Medef face à l’augmentation du coût du travail en France, exacerbée par des mesures telles que l’augmentation des charges sur les salaires moyens et la hausse du versement mobilité en Île-de-France. Patrick Martin plaide pour une réforme en profondeur de l’approche réglementaire, en commençant par la mise en place systématique d’études d’impact rigoureuses avant l’adoption de toute nouvelle loi ou réglementation. Il pointe du doigt la loi Climat et résilience comme exemple de législation adoptée sans une évaluation complète de ses répercussions économiques, sociales, environnementales et territoriales.

Monsieur Martin appelle à une simplification administrative qui, tout en étant politiquement et budgétairement indolore, pourrait libérer les entreprises d’un fardeau estimé par l’OCDE à 3-4% du PIB français, soit 60 à 80 milliards d’euros annuellement. Il soutient également l’initiative de la CPME pour un “test PME” visant à réduire les seuils réglementaires et à simplifier le paysage administratif pour les petites et moyennes entreprises, soulignant la nécessité d’une régulation plus intelligente, pertinente et efficace.

En conclusion, Patrick Martin insiste sur la confiance à accorder aux entreprises pour mener à bien la transition écologique, tout en critiquant la complexité et le coût des obligations imposées par la réglementation européenne CSRD. Il appelle à des conditions financières adaptées pour accompagner les entreprises dans ce virage, soulignant l’importance de mesures de soutien public pour permettre des investissements nécessaires à une production plus verte, dans un équilibre délicat entre la nécessité d’avancer vers la durabilité et le risque de handicaper économiquement les entreprises françaises.

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