Repéré par Antoine Hasday sur Forbes


La perspective d’une maîtrise de la pandémie n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde.


Après la victoire de Joe Biden, du moins pour les opposant·es à Donald Trump, c’est l’une des rares bonnes nouvelles de 2020: Pfizer a annoncé le 9 novembre que son candidat-vaccin contre le Covid-19, développé en partenariat avec la startup BioNTech, était efficace à 90%.

S’il convient de rester prudent face à cette information, et se souvenir qu’un certain nombre de défis techniques et logistiques se posent encore, elle laisse néanmoins entrevoir la possibilité de vacciner la majorité de la population contre la maladie, et d’en finir à terme avec les mesures de confinement.

L’annonce de Pfizer a suscité l’enthousiasme des marchés boursiers, les investisseurs imaginant déjà une relance de l’économie. Mais pour les entreprises qui ont bénéficié des mesures de confinement, c’est l’inverse qui s’est produit.

 

Aux États-Unis, alors que les indices Dow Jones et S&P 500 étaient en hausse de 4 et 5%, le Nasdaq, centré sur les nouvelles technologies, n’a grimpé que de 1%.

Ainsi, l’action du logiciel de téléconférence Zoom a brutalement chuté de 15%. À l’échelle de 2020, elle a néanmoins augmenté de 500%, dépassant la capitalisation d’ExxonMobil.

Après la pluie, le beau temps?

Peloton Interactive, qui propose des équipements sportifs connectés et une application pour faire de l’activité physique chez soi, a elle aussi chuté de 15%. Sur l’année, le cours de son action a toutefois augmenté de 260%.

Les géants du numérique sont moins touchés. Netflix, dont l’action a augmenté de 50% cette année, a dévissé de 5%. Amazon, qui a pris 70% en 2020, n’a perdu que 3% après les annonces de Pfizer.

Zoom et Netflix devraient être «des gagnantes à long terme [mais elles perdront] à court terme, car leurs valorisations ont dépassé les bénéfices réels», selon James McDonald, PDG de Hercules Investments.

En miroir, l’annonce de Pfizer a galvanisé les cours de bourse des entreprises du secteur des banques, de l’énergie, des croisières et des cinémas. Les investisseurs semblent parier sur un retour au «monde d’avant».

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