lundi à 01h00:  pour les  577 sièges  


Nupes: 137 ( PCF, LFI, EELV, PS)

Divers gauche: 15

Ensemble : 245 (Renaissance, Modem, UDI,Horizons, Agir, Parti radical.)

UDI: 3

LR: 61

Divers droite: 9

Rassemblement national: 89

Autres: 18


Emmanuel Macron sera-t-il en état de siège?

Le Président n’obtient qu’une majorité relative, subit son plus gros camouflet électoral.

Il espérait, sinon atteindre la majorité absolue de 289 sièges,, du moins frôler ce seuil symbolique. 

Il en était très loin, dimanche soir à l’issue du second tour des élections législatives,  

LREM-Modem-Horizons n’obtiendrait que 245 sièges dans la prochaine Assemblée nationale. 

Sous la bannière de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), les partis de gauche – insoumis, socialistes, écologistes, communistes – en décrochent 137 et deviennent la première force d’opposition. 

L’abstention a encore grimpé de plus d’un point par rapport au premier tour, et frise 54%

La plus grande surprise vient du score du Rassemblement national (RN) qui réalise une percée historique en envoyant, 89 élus au Palais-Bourbon.


On sait que c’est aux élections législatives que se joue la capacité à exercer le pouvoir pendant cinq ans. Après sa réélection face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron sort diminué de cette interminable épreuve  électorale. Sa majorité relative est trop serrée pour espérer gouverner avec l’appui d’une poignée de députés de droite qui seraient  prêts à le rejoindre Cette configuration constituerait un «risque pour la France”, selon la Première ministre, aussi  Elisabeth Borne, a promis d’œuvrer «, en tant que force principale , à construire une majorité d’action».

Loin de lui offrir sa «majorité solide», les électeurs ont répondu par une pirouette au chef de l’État. Le contingent de La République en marche est divisé par deux groupes le Modem (45 députés) régresse à peine, tandis  que le nouveau parti d’Edouard Philippe s’assure un groupe avec 27 élus.

les fautes d’Emmanuel Macron

Pour Emmanuel Macron , la défaite  de ses principaux piliers  est un affront supplémentaire . Dans le Finistère, Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale sortante, s’incline face à la candidate de gauche. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, Christophe Castaner échoue à son tour à entamer un troisième mandat. Siégeant  depuis 2012, la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, est battue par une candidate RN. Amélie de Montchalin, chargée de la Transition écologique, cède sa place  au socialiste Jérôme Guedj.  La secrétaire d’Etat chargée de la Mer, Justine Benin (Modem) est défaite en Guadeloupe.  Un échec  qui leur coûte leur poste au gouvernement,

une hécatombe.

La coalition macroniste paye son excès de confiance, elle qui est totalement passée à côté de sa campagne. 

Le parti de Marine Le Pen, que personne n’attendait si fort obtient le groupe parlementaire «de très loin le plus nombreux de l’histoire de [sa] famille politique», clame  la députée du Pas-de-Calais, largement réélue. Seule la parenthèse de la proportionnelle intégrale leur avait permis de décrocher 35 députés entre 1986 et 1988. En plus d’obtenir les moyens   financiers d’un groupe parlementaire, ainsi qu’un temps de parole  dans l’hémicycle, la formation d’extrême droite peut se réjouir d’un nouveau recul du front républicain. Dirigeants et candidats de la Nupes comme d’Ensemble ont hésité  entre appels au barrage et consignes de ne donner «aucune voix au RN» au second tour. Conséquence l’extrême-droite s’empare de nouveaux bastions, en Gironde, dans l’Hérault, les Pyrénées-Orientales ou l’Aube. Le Pen promet «une opposition ferme, c’est-à-dire sans connivence».

Les  dirigeants de la Nupes visaient plus que les 150 sièges. Pourtant cru La France insoumise, Europe Ecologie-les Verts, le Parti socialiste et le Parti communiste ont su   s’unir après avoir affronté à part la présidentielle. La gauche, qui comptait une soixantaine d’élus de 2017 à 2022, fait plus que doubler ses effectifs. LFI  passe  de 17 à 79 députés.  Avec le retour des écologistes au Palais-Bourbon (25 élus), et les 25 sièges sauvés par les socialistes et 22 divers gauche, une nouvelle ère semble s’annoncer. 

Les Républicains réalisent un score modeste avec  aux 75 sièges récoltés en s’alliant avec l’UDI et d’autres élus divers droite. L’ex-premier groupe d’opposition est à la croisée des chemins: être dans l’opposition radicale ou  force d’appoint face à une majorité diminuée. Plusieurs cadres LR ont dès dimanche exclu tout «pacte de gouvernement» avec LREM, un rapprochement prôné par Jean-François Copé. Pour le  président de LR, Christian Jacob: «Nous avons fait campagne dans l’opposition, nous sommes dans l’opposition et nous resterons dans l’opposition.».




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