Comme l’avait écrit « Monsieur » Guy Cabort-Masson (1),
(dans une célèbre réponse à une foyalaise respectable, – mais qui se tût après son argumentation, sans doute fut elle jugée alors irréfutable) :
« Les fêtards du 22 mai se sont tus. Nous les avons écoutés ou lus. On a parlé comme depuis 10 ans un peu de Schœlcher, de Porry Papy, de l’esclave Romain et son tambour, de Rostolan le Gouverneur (2) … Du décret de Schœlcher du 27 avril arrivé après l’abolition effective du 23 mai à 15 heures environ. Et puis rien de neuf. Bien sûr qu’on a dit qu’il y avait avant le 22 mai une « série de révoltes d’esclaves ». Comme des poussées de boutons de fièvres saisonnières. Mais on n’a cité personne d’avant !
Le 22 mai arrive comme la dernière et définitive poussée de boutons. » (FIN DE CITATION)
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Rappeler cette mise en garde si documentée de Guy, en ces jours bizarres, est encore plus important aujourd’hui, plus de 28 ans après…
Le cou coupé de « nôtre » « 22 Mé » revient, encore plus tressautant que jamais dans ces jours sans boussole…
J’y reviendrai…
Henri (Luc) Pied
- (1) Article de Guy Cabort-Masson, publié dans Antilla
- N° 733 du 7 juin 1997
- (2) Aujourd’hui, on ne parle même plus de Schœlcher, de Porry-Papy, de l’esclave Romain, de son tambour, de Rostolan du Gouverneur. C’est comme si les esclaves se réveillèrent à 1h du mat ce 22 Mai 1848, se rassemblèrent, et tout du coup imposèrent aux autorités « LA » libération…