Alors que le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025 est à nouveau débattu au Parlement, le Leem (Les Entreprises du Médicament) souligne l’urgence d’un budget clair pour le secteur de la santé. Ce budget est important pour relever les défis actuels du système de santé et répondre aux attentes légitimes des Français, tout en garantissant la souveraineté sanitaire de la France et de l’Europe.
Dans ce contexte inédit, marqué par une suspension de plusieurs semaines du PLFSS, quatre enjeux majeurs ressortent. Tout d’abord, le Leem insiste sur la nécessité de tenir compte de l’urgence de la situation sanitaire. La préservation du système de santé et l’accès des Français aux traitements doivent rester au cœur des priorités. Le budget pour 2025 devra notamment résoudre l’incertitude autour du dérapage de 1,2 milliard d’euros annoncé pour 2024 et répondre aux préoccupations des acteurs du secteur.
Une réforme des outils de régulation indispensable
Une autre exigence majeure évoquée par le Leem est la refonte des outils de régulation et de financement des médicaments. L’actuelle complexité du système empêche d’évaluer de manière fiable les dépenses en médicaments. Le Leem appelle ainsi à une vision pluriannuelle, qu’il considère indispensable pour l’efficacité du pilotage du système de santé. Sans visibilité claire, il est difficile de garantir la prévisibilité des régulations et de rendre la France attractive pour les investissements en recherche et production pharmaceutique.
Une approche collaborative pour des économies durables
Le Leem insiste également sur la nécessité d’une méthode collaborative avec le gouvernement. La recherche d’économies, estimées à 600 millions d’euros pour 2025, passe par une meilleure utilisation des médicaments et des pratiques optimisées dans le système de santé. Le secteur s’engage à poursuivre ses efforts, avec un plan d’économies de 1,1 milliard d’euros, tout en s’attaquant à des problématiques comme la polymédication des personnes âgées.
Des pistes concrètes ont été proposées pour réduire les coûts, telles que l’amélioration du bon usage des médicaments à travers des actions de synergie entre l’industrie et les pouvoirs publics, ainsi que le délistage de certaines spécialités sans déremboursement, permettant un accès plus large à certains médicaments.
Vers une Europe de la santé
Le Leem plaide également pour une approche plus européenne de la santé, prenant en compte les enjeux globaux tels que la recherche, la réindustrialisation, et la sécurité sanitaire. Face à un environnement international incertain, l’objectif est de renforcer la coopération entre acteurs publics, privés et associatifs, pour une Europe de la santé unie au service des patients.