Pour Emmanuel Macron, l’Union européenne risque de s’effondrer sans “coronabonds”
Financial Times.

solidarité financière

Les coronabonds
Ils constituent un “instrument de dette commun pour lever des fonds sur les marchés” obligations communes aux états membres, plus connues sous le nom de “coronabonds“.

Mutualisation des dettes européennesm considérée comme très sûre par les marchés.Sauf que les états dits “vertueux“, ceux dont les finances publiques sont les plus saines comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou l’Autriche, s’opposent à cette stratégie carcraignent que leurs contribuables n’aient à en assumer le poids financier.
Emmanuel Macron, au-delà des querelles entre états frugaux ou dispendieux qui sont habituelles au sein de l’UE, met surtout en garde contre le risque de l’effondrement de cette même Union européenne en tant que “projet politique”. D’après lui, il s’agirait de “décider si l’UE est plus qu’un simple marché économique unique”. Estimant que le “manque de solidarité pendant la pandémie risque d’alimenter la colère populiste”, le président de la République plaide pour davantage de “clarté sur l’idée européenne”.
Pour Emmanuel Macron, “l’absence d’accord sur un tel fonds risquerait de provoquer l’effondrement de la zone euro”.
Dans ce bras de fer, le chef de l’état peut compter sur le soutien du Parlement européen qui, dans une résolution votée avec une majorité confortable (395 voix pour, 171 contre, 128 abstentions), a estimé que pour obtenir ce redressement (économique), il « devrait inclure des “obligations de relance”, garanties par le budget de l’UE ».
À quelques jours du sommet européen du 23 avril consacré à la reprise économique, le président de la
République a plaidé pour la mutualisation des dettes publiques de la zone euro dans une interview donnée
25 mars par neuf états européens, dont l’Italie,
l’Espagne et la France qui, dans un courrier adressé au président du Conseil européen Charles Michel, avaient défendu l’idée d’une plus grande solidarité entre les états membres de l’Union européenne.
Les états les plus fragiles redoutent en effet qu’il leur soit très difficile d’emprunter à des taux
intéressants voire même d’emprunter tout court comme ce fut le cas pour la Grèce lors de la crise
des dettes souveraines.
Dès lors ces “coronabonds“seraient des titres de dette émis au niveau européen. Ils seraient placés sur les marchés à un taux unique en bénéficiant de la crédibilité de l’ensemble des états membres participants. Cette dette “mutualisée” mutualise aussi le poids du futur remboursement de ces dettes. En clair, si les états comme l’Italie, l’Espagne, la Grèce ou la France venaient à avoir des problèmes pour régler la note, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche et la Finlande prendraient le relais.

« Nous voulons faire en sorte que les dépenses de chaque état aujourd’hui soient mutualisées, il s’agit de mutualiser la dette liée au plan de relance », a expliqué le président du Parlement David Sassoli, lors d’une conférence de presse à l’issue de la session plénière. « Cela vaut pour le plan de relance mais cela ne vaudra évidemment pas pour [la dette] passée », a-t-il insisté, alors que ce point a fait débat au sein des eurodéputés.
Il est clair enfin que pour nos RUP, si la solidarité européenne venait à être remise en cause, ce serait une mauvaise nouvelle.
(Source: Lettre FEDOM.))

Partager.

Comments are closed.

Exit mobile version