VOICI LE COMMUNIQUE DE CLAUDY SIAR, DELEGUE INTERMINISTERIEL A L’outre-mer “Pierre-Just Marny s’est suicidé dans sa cellule selon Claudy Siar, Délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, tient à exprimer toutes ses condoléances à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui ont témoigné de la compassion pour le sort du plus ancien prisonnier de France. Ses voeux vont aussi aux familles des victimes de M. Marny, qu’il ne faut surtout pas oublier sous le coup de l’événement. Trois morts, quatre blessés, autant de vies brisées et encore plus de destins fauchés par l’infinie désolation de la disparition d’un enfant, d’un parent, d’un membre de la famille, d’un proche ou d’un ami. En 46 ans de prison, M. Marny avait payé.

Aucun autre condamné n’a eu à subir la même sévérité, ce qui a pu donner le sentiment à la communauté antillaise, dont ce Martiniquais était issu, qu’il avait même trop payé. Témoin de cet émoi populaire et parce que c’est le sens d’une justice à visage humain que Claudy Siar défend depuis toujours, il s’est saisi de ce dossier dès son entrée en fonction à la Délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer.

Suite à des contacts répétés avec les parties prenantes de l’affaire, le dossier était en voie de résolution. La triste ironie a voulu que leurs efforts soient annihilés alors qu’ils n’avaient jamais été aussi proches d’un dénouement à la fois respectueux du sort tragique des victimes et de la dignité, de l’équité de celui qui, même coupable, n’en était pas moins un homme. Claudy Siar se joint à tous ceux, nombreux, qui ressentent une impression de gâchis, et en premier lieu, aux familles des victimes de M. Marny à qui vont toutes ses pensées les plus chaleureuses, et à la famille de M. Marny, à qui il adresse encore ses sincères et respectueuses condoléances.”

Contact presse : Tél : 01 53 69 20 50 – Fax : 01 53 69 25 51 06 32 46 71 60

[NOTE D ‘ANTILLA: ce communiqué souligne ce que nous disions dans notre première info : MARNY a payé deux fois. Une fois pour son crime. Une 2e fois, parce que les administrations sont restées bloquées dans des textes et une logique, qui, quoique “légale”  reste effrayante, même lorsqu’elle s’applique à un criminel jugé et qui a payé ses crimes. Le communiqué de M. SIAR reste très modéré, mais il exprime l’essentiel, ce sentiment que nous avons trop souvent d’être jugé plus sévèrement que les autres. D’ailleurs, une chanson sur MARNY l’exprime très bien. Que dire de  plus, sinon qu’il faut que cela change…, parce que ce n’est pas dans ce seul domaine que les Antillais se retrouvent devant un mur glacé…]

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