Hugues Henri, écologiste travaillant en Martinique, nous apporte régulièrement des infos sur ce qui s’est passé – et ce qui se  passe – à FUKUSHIMA, et que nous avons publié à plusieurs reprises. Aujourd’hui, il nous envoie une “salve”… non pas de missiles, mais de communiqués faisant la point sur les menaces lancées contre le programme nucléaire de l’IRAN, menaces d’Israël de lancer des frappes militaires contre les sites iraniens;

INFO 1>>  L’AIEA doit rendre demain un rapport apportant les preuves que Téhéran cherche à se doter de l’arme atomique

Blaise Gauquelin Vienne | 06.11.2011 | 15:29

Il y a quelques jours, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), basée à Vienne, a confronté la délégation iranienne à des images satellites et à des documents fournis par des pays occidentaux qui prouveraient que Téhéran cherche à se doter de la bombe atomique. L’Iran a immédiatement rejeté toute accusation, arguant que Washington menait une nouvelle campagne de dénigrement à son égard.
Bruits de bottes

Dans les couloirs de l’agence, Israël, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis accusent la Chine – plus gros importateur de pétrole iranien – d’avoir fait pression sur l’AIEA pour que leurs documents ne figurent pas dans le rapport confidentiel qui doit être livré demain. Pékin souhaiterait qu’ils soient renvoyés dans les annexes, ce qui réduit grandement leur portée.

De son côté, le président israélien a averti hier de la possibilité d’une attaque militaire contre l’Iran. Shimon Peres l’estime d’ailleurs plus probable «qu’une option diplomatique». Selon le journal The Guardian, Londres étudierait également des plans d’urgence, en prélude à une éventuelle action militaire américaine.

Lors du prochain Conseil des gouverneurs de l’AIEA, qui se déroulera les 17 et 18 novembre prochains, les occidentaux exigeront sans doute des Etats membres qu’ils renvoient le dossier devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, en vue d’une nouvelle série de sanctions. «Nous voulons mettre nos partenaires devant leurs responsabilités», se justifie une diplomate.

«Mais attention au retour de bâton», s’inquiète Thierry Coville, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). «On ne va plus parler que de nouvelles sanctions, ce sera bien pratique. Obama a beaucoup de choses à faire oublier. Il y a la crise aux Etats-Unis, l’adhésion de la Palestine à l’ONU. Mais lui et ses alliés font évidemment semblant d’oublier qu’il y a un large consensus en Iran sur le dossier nucléaire, soutenu par l’opposition et qu’un alourdissement des sanctions ne fera pas forcément tomber le régime.» Le chercheur estime que mettre les Iraniens dos au mur pourrait surtout les conduire à sortir du traité de non-prolifération.

Alliés potentiels

Au cœur du Moyen-Orient, ils vogueraient alors en électron libre, en dehors de tout contrôle, comme la Corée du Nord. «L’Egypte est sur le point de renouer ses relations diplomatiques avec l’Iran», rappelle Thierry Coville à ceux qui jugent les mollahs plus isolés que jamais. Dès la mort de Kadhafi, la nouvelle Libye s’est empressée d’appeler Téhéran. Dans beaucoup de pays, la sympathie populaire envers les Iraniens, seuls face aux puissances nucléaires, reste intacte.»

INFO 2 >> Moscou opposé à des frappes contre l’Iran

12:49 07/11/2011
MOSCOU, 7 novembre – RIA Novosti

Une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes serait une grave erreur, a annoncé lundi lors d’une conférence de presse à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

“Ce n’est pas la première fois que les officiels israéliens évoquent l’éventualité d’une frappe contre l’Iran. Notre position à cet égard est bien connue – ce serait une lourde erreur aux conséquences imprévisibles”, a déclaré le chef de la diplomatie russe.

Jeudi, la presse israélienne a fait savoir que le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu cherchait à convaincre ses ministres de soutenir une éventuelle attaque contre les sites nucléaires iraniens.

Vendredi soir, le président israélien Shimon Pérès a confirmé ces propos en avouant qu'”une attaque militaire contre l’Iran était plus proche qu’une option diplomatique”.

Plusieurs pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’un programme mené, selon Téhéran, à des fins civiles. Le Conseil de sécurité de l’Onu a déjà adopté plusieurs résolutions sanctionnant l’Iran pour son refus d’établir un moratoire sur l’enrichissement de l’uranium.

L’agence Associated Press a annoncé samedi que l’AIEA prévoyait de publier le 8 novembre un nouveau rapport sur l’Iran contenant les indices d’efforts destinés à concevoir des ogives nucléaires.

INFO 3 >> L’Iran se dit prêt à répondre à une attaque contre ses installations nucléaires

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad répète que son programme nucléaire reste à but strictement énergétique. L’Agence internationale de l’énergie atomique devrait publier mercredi 9 novembre son rapport.AFP/-

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, affirme que les Etats-Unis craignent les capacités militaires de l’Iran, qui peut selon lui tenir tête aux Occidentaux et à Israël. Ce dernier envisage de plus en plus sérieusement une attaque contre les installations nucléaires de l’Iran, à l’orée de la publication d’un rapport susceptible de renforcer les soupçons occidentaux quant au développement d’un programme nucléaire militaire par la République islamique.

Mahmoud Ahmadinejad défie les Etats-Unis et Israël dans un entretien, publié lundi 7 novembre, dans le journal égyptien Al-Akhbar. “Nous avons des capacités militaires différentes de tous les autres pays de la région. L’Iran […] est capable de tenir tête à Israël et à l’Occident, et particulièrement aux Etats-Unis, déclare le président iranien. Les Etats-Unis craignent le potentiel iranien. L’Iran ne permettra aucune action [militaire] à son encontre.”

“FAUX DOCUMENTS”

Un important religieux conservateur iranien, l’ayatollah Ahmad Khatami, a appelé lundi le directeur général de l’AIEA, le Japonais Yukiya Amano, à ne pas agir comme “un instrument sans volonté aux mains des Etats-Unis” contre l’Iran, a rapporté l’agence officielle IRNA. “Si M. Amano devait agir comme un instrument sans volonté aux mains des Etats-Unis et agir contre le peuple iranien en publiant des mensonges et en les présentant comme des documents, l’AIEA perdra le peu de réputation qu’il lui reste”, a déclaré M. Khatami lors d’un discours à l’occasion de la prière collective pour l’Aïd (la fête du Sacrifice).

Samedi, le ministre des affaires étrangères iranien, Ali Akbar Salehi, a réfuté par avance le rapport de l’AIEA en affirmant qu’il était basé sur de “faux documents”. “La propagande (occidentale) commence à dire que le prochain rapport de l’AIEA va présenter des documents sur une activité de l’Iran en matière de missiles, mais l’agence l’a déjà dit auparavant en présentant de tels documents et nous y avons répondu”, a déclaré M. Salehi. “Nous estimons que ces documents sont des faux et nous avons répété qu’ils étaient sans fondement”, a-t-il ajouté.

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