Close Menu
ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités créatives de ANTILLA concernant l'art, le design et les affaires

    Les tendances du moment

    Une centaine de convives au premier méchoui des professionnels du BTP

    juin 21, 2025

    Un ministre en quête de popularité : quelle histoire veut-il écrire ? Un Regard de Gdc

    juin 21, 2025

    130 millions d’euros pour tendre vers le zéro chlordécone

    juin 21, 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    • Rubriques
      • Art/Culture
      • Ecologie / Environnement
      • Patrimoine
      • Entreprises
      • Le Regard de Gdc
      • Édito de Henri PIED
      • Politics
      • Santé
      • Sports
      • Caraïbe
    • Newsletter 
    • Publicité
    • Contact
    annonces
    ABONNEMENT
    ANTILLA MARTINIQUE | Avec vous depuis 1981
    Home » Nice, le bleu fondamental. Par laurent Cypria
    Tribunes

    Nice, le bleu fondamental. Par laurent Cypria

    mai 28, 2025Aucun commentaire
    Facebook LinkedIn WhatsApp

    Après Le sel des origines, Laurent Cypria poursuit son chemin poétique à travers les paysages méditerranéens. Dans ce second texte tiré de son recueil Rivages croisés : de la Côte d’Azur à la Riviera, il nous livre une déambulation intérieure dans les rues et la lumière de Nice, ville de contrastes et de résonances.

    Ici, le bleu n’est pas simple couleur mais mémoire, chair et vibration. Nice devient un espace poreux, où chaque détail – pavé, vent, mer ou regard – fait surgir des échos lointains, entre Anse-Mitan et Promenade des Anglais, entre exil et appartenance.

    Ce texte est un chant discret, une écoute offerte au monde, une méditation sur ce qui nous relie : la lumière, l’eau, la beauté fugace des lieux habités.
    Nice, le bleu fondamental est une halte sensible, un pas de plus dans ce voyage entre deux mers, deux silences, deux humanités.

    Nice, le bleu fondamental

    Nice s’ouvre à moi comme une lumière ancienne, tamisée par le sel et la mémoire. C’est une ville-bleu, pas seulement le bleu criard des chaises tordo, mais un bleu charnel, qui respire à travers les pierres chaudes, les volets mi-clos, les tramways langoureux comme des chenilles rasta. Je suis arrivé là en franchissant une frontière invisible : d’un battement d’ailes intérieures, en quête de résonance.

    Le pavé niçois a le goût d’un lotcho déposé sous la langue. Il est rugueux, il accroche la semelle et rappelle les tablettes-coco que mon père laissait refroidir sur un carreau bien huilé. Ici, les jeunes filles ne vous adressent jamais un regard, elles passent indifférentes comme un en mal de souris. Tout est différent, et pourtant quelque chose frémit de connu, de presque maternel. Est-ce le vent chargé d’embruns ou cette langue de ruelles où l’on entend encore, parfois, l’accent chantant de Gênes ou de Tunis ? Je ne sais.

    La Promenade des Anglais me fait l’effet d’une parethèse d’Azur. Une chaise trop longue étalée en bord de mer, où les lassitudes humaines s’écrivent en sandales, en roues de poussettes, en cannes argentées. J’avance, et sous chaque pas une émotion, une bribe d’errance, une parole tue. Je réalise alors que la promenade de l’Anse-Mitan si chère à feu ma mère n’était qu’un haïku devant un poème homérique.

    Les Niçois, eux, semblent traverser la lumière sans y prêter attention. Ils en sont tissés. Je les regarde comme on observe des poissons rose fushia sous une surface claire : ils ne se bousculent que deux fois dans l’année, le reste du temps chacun à assez de place pour sa propre excentricité. Dans un coin sombre de la vielle-ville, un vendeur de socca au coin du marché me tend une part fumante avec un sourire à moitié absent. Peut-être sait-il que je ne suis pas d’ici. Peut-être s’en moque-t-il.

    En cet instant, je ne cherche pas à appartenir. Je suis venu pour écouter. Et Nice m’offre un chant à plusieurs voix. Celui des goélands, des vélos, des souvenirs d’exil, de la grande époque des anglais et des russes. Il y a là une nostalgie de l’empire romain dans l’air, une densité que je n’avais pas sentie ailleurs, même à Paris. Le crépuscule se tiente de vin rosé cacheté par la lune.

    À l’ombre d’un olivier couvert de pointillés, je me suis assis. Devant moi, la mer. Toujours elle. Présente, impassible, tendue comme une corde entre mes origines et mon présent. Elle ne juge pas. Elle relie.

    Nice, pour moi, n’est pas une ville. C’est une palette de peintre. Une vision impressionise qui cret une brèche dans le réel. Un endroit où l’égo se défait doucement, pour mieux écouter, mieux recevoir.

    Et je sais déjà que je veux y plonger tous mes regards. Non pas pour chercher de l’or. Mais pour entendre encore. Ce bleu-là. Ce bleu fondamental.

    Laurent CYPRIA – Président du Martinique Ambassador Club

    Articles similaires

    Partager. Facebook LinkedIn WhatsApp
    Article précèdent Les 11 meilleurs hôtels d’Anguilla : du luxe emblématique aux trésors cachés en bord de mer
    Article suivant Le Grand Maître du Grand Orient de France en visite en Martinique

    ARTICLES SEMBLABLES

    Lettre ouverte à Mathilde Panot : une voix martiniquaise s’adresse à La France Insoumise

    juin 19, 2025

    Èze, le vertige et la pierre. Par Laurent Cypria

    juin 19, 2025

    Villefranche-sur-Mer, la bouche d’ombre. Par Laurent Cypria

    juin 10, 2025
    Ajouter un commentaire
    ECRIVEZ UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    Actualités de la Caraïbe
    Caraïbe

    Le ministre de la Planification « désireux de s’assurer » que les Anguillais soient embauchés pour le projet de marina

    Caraïbe juin 19, 2025

    Anguilla focus Le ministre de la Planification et des Terres, Kyle Hodge, a déclaré qu’il…

    Lancement d’un nouveau projet pour renforcer la préparation régionale aux pandémies pour les humains et les animaux

    juin 19, 2025

    L’un des plus beaux endroits des Bahamas est une île vierge dont vous n’avez jamais entendu parler

    juin 19, 2025

    Les voyageurs affluent à Saint-Kitts en ce moment

    juin 19, 2025
    ANTILLA JUIN 2025. abonnez-vous !
    TÉLÉCHARGEZ GRATUITEMENT !
    De l’idée à l’action, avec vous au quotidien
    EVADEZ-VOUS …ENVOLEZ-VOUS !

    Abonnez-vous

    Recevez les dernières actualités de Antilla Martinique.

    Merci ! Votre demande a bien été prise en compte.

    Publiez vos annonces Légales
    Consultez les annonces légales
    Consulter nos anciens numéros
    Nos différentes rubriques
    Archives
    ANTILLA JUIN 2025. abonnez-vous !
    ANTILLA JUIN 2025. abonnez-vous !
    © 2025 Copyright ANTILLA. Tous drois réservés. Programmé par ANTILLA.
    • CONTACTEZ-NOUS
    • MARKETING
    • MENTIONS LÉGALES
    • CONSULTEZ LES ANNONCES LÉGALES

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.