Ce vaccin et celui de Janssen peuvent dans certains cas être “une alternative utile” pour les gens réticents à se faire injecter les vaccins à ARN messager, juge la HAS.

Le HuffPost avec AFP

61e18bcd280000b6fb7ee712.jpeg

DADO RUVIC VIA REUTERS

Avec Novavax, la France autorise une “alternative” aux vaccins ARN (Illustration: une photo de fioles de vaccin Novavax prise par REUTERS/Dado Ruvic/Illustration)

VACCINS – Le vaccin contre le Covid-19 de l’américain Novavax, basé sur une technologie classique, va devenir le cinquième à être disponible en France après le feu vert de la Haute autorité de santé (HAS) vendredi.

Ce vaccin et celui de Janssen (déjà disponible pour les plus de 55 ans) peuvent dans certains cas être “une alternative utile” pour les gens réticents à se faire injecter les vaccins à ARN messager de Pfizer et Moderna, juge la HAS dans son avis.

Même si quatre vaccins étaient jusque-là autorisés en France, ceux de Pfizer et Moderna sont, dans les faits, quasi-exclusivement utilisés. Ils sont basés sur une technologie inédite, l’ARN messager. Les deux autres, ceux d’AstraZeneca et Janssen, sont redirigés vers les pays pauvres via le programme international Covax.

Pour les réticents et ceux qui “ont connu un événement indésirable grave”

Les premières livraisons du vaccin de Novavax (commercialisé sous le nom de Nuvaxovid) devraient avoir lieu début février, a indiqué cette semaine le ministère de la Santé, en attendant l’avis de la HAS. L’Union européenne avait donné le 21 décembre son feu vert à ce vaccin basé sur la même technologie que celui de la coqueluche.

Chargée de définir la politique vaccinale de la France, la HAS estime dans son nouvel avis qu’on doit “privilégier” les vaccins à ARNm pour les premières injections comme pour le rappel, en raison de leur efficacité élevée.

Pour autant, elle juge que Novavax et Janssen “représentent une option supplémentaire” pour les personnes qui “ne souhaitent ou ne peuvent recevoir” de vaccins ARNm. Il s’agit des “personnes réticentes face aux vaccins à ARNm” ou de “celles qui ont connu un évènement indésirable grave après une première injection”.

Novavax ne doit jamais être utilisé en rappel

Dans un contexte de flambée épidémique dû au variant Omicron, il est “indispensable de compléter la couverture pour la primovaccination et d’accélérer la campagne de rappel” chez ces personnes-là, insiste la HAS.

Pour les deux premières doses, ces personnes peuvent être vaccinées soit avec Janssen (deux mois entre les doses) soit avec Novavax (trois semaines entre les doses), à condition qu’elles aient 55 ans et plus.

Si elles ont moins de 55 ans, elles peuvent être vaccinées seulement avec Novavax. S’il est indisponible, Janssen peut “exceptionnellement” être utilisé après avoir informé la personne que les risques d’effets secondaires sont accrus dans cette classe d’âge.

Pour le rappel, la HAS estime que Janssen peut être utilisé chez les 55 ans et plus, même s’ils ont eu deux doses de vaccin ARNm auparavant. En revanche, Novavax ne doit jamais être utilisé en rappel, faute d’essais cliniques.

L’efficacité contre Omicron et Delta à confirmer 

Ce vaccin a obtenu une autorisation de mise sur le marché pour une utilisation en primo-vaccination chez les personnes âgées de 18 ans et plus. Le schéma de vaccination nécessite l’administration de 2 doses espacées de 3 semaines, par voie intramusculaire, de préférence dans le deltoïde (muscle du bras). 

Comme l’explique Novavax dans un communiqué, “les effets indésirables les plus fréquents sont généralement de gravité légère à modérée et de durée courte: sensibilité (69 %) et douleur (58 %) au site d’injection, fatigue (47 %), maux de tête (43 %) et malaises (37 %). Leur fréquence est plus élevée chez les adultes de moins de 65 ans”.  

Les données issues des différentes études mettent en évidence “une très bonne efficacité de Nuvaxovid contre les formes symptomatiques de Covid-19 (près de 90 %), et en particulier contre les formes sévères avec près de 100 % d’efficacité”. Toutefois, l’efficacité à long terme, l’efficacité contre la transmission du Sars-Cov-2 et l’efficacité contre les variants Delta et Omicron (qui ont émergé après la fin du suivi des essais cliniques) restent à confirmer.  

Ce vaccin peut être conservé au réfrigérateur entre 2°C et 8°C, à l’abri de la lumière, jusqu’à 6 mois. Après la première ouverture, le flacon multidose peut être conservé pendant au maximum 6 heures à température ambiante (jusqu’à 25°C). 

Partager.

Laissez votre commentaireAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Exit mobile version