La plénière des 21 et 22 décembre 2020 devait étudier 74 dossiers. Les manœuvres de retardement et d’obstruction des diverses oppositions ont commencé par des attaques de procédure au nom de la démocratie et contre la « dictature stalinienne »    (Monplaisir) :
– trop de dossiers présentés, ce qui reflète le travail réalisé malgré le covid-19 ;
– le renvoi en commission du dossier 74 sur la proposition de prise de participation au capital du consortium Outre-mer R Plane reprenant Corsair ;
– le retrait du dossier 64 sur le plan de financement des travaux de rétablissement de la canalisation d’adduction à Séguineau
Ensuite le harcèlement à caractère électoraliste a été conduit principalement par Fred Lordinot, accessoirement par Yan Monplaisir, Jean-Philippe Nilor ou Johnny Hajjar sur quasiment tous les dossiers par la surenchère financière principalement : Quels que soient les crédits proposés, ils sont jugés insuffisants au risque de creuser des déficits (Lordinot).
S’agit-il de primes au personnel qui s’est donné pendant la crise sanitaire ? Ce n’est pas assez et la gestion des effectifs devrait créer plus d’emplois (Lordinot, Hajjar).
L’aide aux étudiants est jugée trop modeste bien que l’enveloppe proposée ne soit pas limitée(Lordinot)
Les fonds européens (près de 34 millions d’investissement à cette plénière) qui doivent respecter les règles édictées par l’Europe sont délivrés trop lentement et on court vers le « dégagement d’office » en dépit des félicitations récentes des com- missaires européens pour la bonne gestion de la CTM (Lordinot, Hajjar).
L’état d’avancement de l’élaboration du programme opéra- tionnel européen 2021/2027 devrait chiffrer les actions selon Hajjar, alors que l’Europe n’a pas encore défini ses enveloppes financières.
La gestion des marchés publics qui ferait la part trop belle aux Multinationales est malhonnêtement mise en cause(Nilor) tandis que tout est mis en œuvre dans le cadre contraint actuel néolibéral pour faciliter leur accès aux entreprises martini- quaises. A la date de novembre, la CTM avait mis en action 212,5 millions d’euros de commande publique en 2020 dont les entreprises martiniquaises ont profité malgré la crise. Pourtant, en dehors de quelques abstentions, la très grande- majorité des dossiers a été adoptée à l’unanimité, tant leur per- tinence n’a pu être prise en défaut.
Curieuse démocratie qui consiste à empêcher des élus de débattre de dossiers concernant le pays !
Ainsi, cela va sans doute continuer jusqu’aux élections territoriales. Les Martiniquais vont-ils tolérer cette entreprise de sabotage alors que le pays est en pleine crise sanitaire et économique ?

Michel Branchi

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