C’est dans Antilla 1795 que nous donnons la parole aux grands acteurs de la vie universitaire de Martinique. Une parole qu’exprime parfaitement notre titre…
Au moment de la rédaction de ces lignes, nous ne savons si les responsables du Pôle Martinique de l’Université des Antilles (UA) ont obtenu des réponses quant aux « dysfonctionnements » qu’ils exposèrent lors d’une récente conférence de presse tenue sur le campus de Schoelcher. Rappels des (nombreux) éléments constitutifs de cette présentation-dénonciation.
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Odile Marcelin François-Haugrin, vice-présidente du Pôle Martinique de l’UA, débuta son intervention en indiquant que l’offre de formations proposée par l’Université avait été reportée d’un an par le président, « au motif qu’elle (cette offre, ndr) ne serait pas suffisamment réfléchie, concertée, ordonnée, et qu’elle ne permettrait pas, en l’état, de véritables négociations fructueuses avec le ministère. » Et d’ajouter : « Alors que les équipes pédagogiques travaillaient depuis près de 2 ans sur ces maquettes de formation, en concertation étroite entre les pôles universitaires de Martinique et de Guadeloupe. » La dirigeante de poursuivre : « En janvier 2017, l’intégralité de l’offre de formations avait été remontée au ministère et était en attente d’installation des nouvelles instances universitaires (suite à l’élection, en janvier 2017, d’Eustase Janky à la présidence de l’UA, ndr). Donc cette offre était en attente d’appropriation et d’évaluation par les nouvelles instances, et il restait notamment, en concertation avec le ministère, des arbitrages à effectuer. »

« Nous naviguions à vue »

Après avoir indiqué que l’avis du président de l’UA sur cette offre de formations avait été connu en février dernier, Odile Marcelin François-Haugrin développa son propos. « Nous avons dû attendre 3 mois, c’est à dire mai 2017, pour que, enfin, le président, après maintes demandes et inquiétudes de la communauté universitaire, nous fasse parvenir une lettre de cadrage nous permettant de démarrer le travail de réévaluation de cette offre de formations », déclara la dirigeante. Avant d’ajouter : « Ce document qui nous a été fourni l’a été sans aucune concertation préalable avec les instances du conseil académique et du conseil d’administration (CA) de l’Université. Et notamment il manquait des éléments essentiels : quel cadrage pédagogique ? Par rapport à quel projet stratégique d’établissement devions-nous travailler et nous projeter ? Nous n’avions pas de critères, objectifs, pour évaluer si le projet était viable, aucun critère de soutenabilité n’avait été transmis et nous n’avions pas de calendrier de remontée aux différentes instances de l’Université et du ministère. Nous naviguions à vue. Et en septembre 2017, la commission ‘formation et vie universitaire’ du Pôle Martinique a dû prendre ses responsabilités et voter ses propres critères de soutenabilité, pour évaluer l’offre de formations du Pôle Martinique et objectiver ses avis pour les porteurs de projets qui avaient présenté de nouvelles maquettes de formation. »
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« Un choc pour la communauté universitaire »
« nous laissions le ministère décider, en lieu et place de l’Université »(Suite dans Antilla-Hebdo 1795)

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