Le site Arkema de Pierre-Bénite, au sud de Lyon, dans la vallée de la chimie est particulièrement concerné par les rejets perfluorés dans son environnement.
Les réseaux d’agriculture biologique
AMAP et Agribio demandent que Arkema et lés industriels à l’origine de la pollution aux perfluorés en région lyonnaise paient un dédommagement aux paysans dont les terres sont touchées, des traces de ces polluants éternels ayant été retrouvées dans une ferme bio située à Grigny, au sud de Lyon.
Des analyses de la production de cette ferme en agriculture biologique commercialisant en AMAP (ndr: principe d’une AMAP est simple : Chaque semaine, l’agriculteur s’engage à livrer à chaque membre de l’AMAP un “panier” de fruits et légumes de saison de sa propre production, cultivés localement et vendus à un juste coût. Il est aussi possible de créer une AMAP pour du pain, de la viande, du poisson, du fromage, du miel…) ont révélé sur les épinards des taux dépassant les valeurs au-delà desquelles des études approfondies doivent être menées», souligne un communiqué publié . Cela résulterait des enquêtes de la Draaf sur l’étendue de la pollution aux perfluorés. 56 prélèvements a été effectués à l’automne 2022 puis répétés au printemps 2023 dans 13 communes proches de Pierre Bénite révélant 9 dépassements légers ce qui fait la préfecture à l’exploitant concerné:
«Ces résultats n’amènent à aucune restriction de mise sur le marché de votre production», mais posant un cas de conscience difficile à résoudre.
Les services de l’État se réfèrent en effet aux valeurs européennes comme limite des dépassements quant à la possibilité de mise sur le marché.
Les exploitants demandent que la pollution soit reconnue par ses responsables et arrêtée. Ce qui est l’objet du recours déposé par l’association citoyenne sur le fondement du principe du pollueur-payeur. «Face à la menace potentielle de consommer des aliments contaminés par ces «polluants éternels», qui pourrait faire de nombreux consommateurs refuser l’ achat des produits pollués ou risquant de l’être, précise un communiqué.
Gdc