L’exil des jeunes Guadeloupéens ne doit pas être analysé uniquement sous les angles politique et sociologique car cette approche ne capte pas la complexité du phénomène. Voici quelques raisons pour lesquelles cette analyse est insuffisante :
Des facteurs Économiques.
L’économie guadeloupéenne, dépendante des transferts publics et des revenus des fonctionnaires surpayés, ne fournit pas suffisamment d’opportunités pour les jeunes. Cette dépendance crée un environnement économique peu dynamique, incitant les jeunes à chercher des opportunités ailleurs.
La transformation numérique.
La révolution technologique modifie les structures économiques mondiales. Les jeunes cherchent des environnements où ils peuvent évoluer avec ces innovations, ce qui est souvent limité en Guadeloupe.
Une mutation du Marché du Travail.
L’automatisation et l’émergence de nouvelles professions exigent des compétences adaptées à un marché en constante évolution, souvent absentes localement.
La ransition Écologique.
Les défis climatiques et la nécessité de s’adapter à une économie plus durable influencent également les décisions des jeunes quant à leur lieu de résidence.
Un nomadisme moderne.
Comme Jacques Attali le suggère, le mouvement et la recherche de meilleures conditions de vie sont inhérents à l’humanité, renforcés par la mondialisation et les crises climatiques.
En négligeant ces aspects économiques et technologiques, l’analyse politique et sociologique devient partielle et risque d’ignorer les véritables moteurs de l’exil. Une approche multidimensionnelle est donc essentielle pour comprendre et répondre efficacement à ce phénomène.