Quand Aimé Césaire défendait «le droit à l’initiative» des peuples colonisés

Luttes.Ce lundi, on célèbre le 104e anniversaire de la naissance d’Aimé Césaire, écrivain et député de Martinique décédé en 2008. Dans un tweet, le ministère de la Culture et de la communication rappelle (évidemment) qu’Aimé Césaire fonda le concept de «négritude», mais ici on se dit que c’est surtout l’occasion de vous inviter à lire sa très forte et passionnante Lettre à Maurice Thorez, qui marqua en 1954 sa démission du Parti communiste pour des raisons qui font fortement écho aux débats actuels sur l’antiracisme à gauche, notamment quand il s’agit d’empêcher l’organisation d’événements en non-mixité. Extrait de ce texte que vous pouvez lire par ici :

«Dans ces conditions on comprend que nous ne puissions donner à personne délégation pour penser pour nous ; délégation pour chercher pour nous ; que nous ne puissions désormais accepter que qui que ce soit, fût-ce le meilleur de nos amis, se porte fort pour nous. Si le but de toute politique progressiste est de rendre un jour leur liberté aux peuples colonisés, au moins faut-il que l’action quotidienne des partis progressistes n’entre pas en contradiction avec la fin recherchée et ne détruise pas tous les jours les bases mêmes, les bases organisationnelles comme les bases psychologiques de cette future liberté, lesquelles se ramènent à un seul postulat : le droit à l’initiative.»

(Photo AFP)

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