Alors que les Sénatoriales ont consacré Catherine Conconne et Maurice Antiste, deux personnalités ayant une passion commune : le tour de Martinique des yoles, une élection est très attendue dans moins de six mois : celle du président du Comité régional olympique et sportif de Martinique. On ne se bouscule pas au portillon pour faire acte de candidature. La campagne électorale n’a pas commencé, contrairement aux scrutins précédents.

Le président sortant du CROSMA Germain Soumbo, qui est candidat à sa propre succession, est déjà en campagne électorale. Il estime avoir un bon bilan de mandature qui le met à l’abri de toute surprise lors d’une élection toujours marquée par des intrigues et des coups bas. L’histoire de la bataille du CROSMA comporte des épisodes et des scènes qui ont de quoi donner le tournis . Alain Dédé victime de ses amis de trente ans en sait quelque chose. Il n’a pas conservé son mandat de président au cours d’une nuit des longs couteaux où on ne lui a pas fait de cadeaux. L’actuel président de la fédération des yoles pardonne mais n’oublie pas. Gérard Lacom et Victor Eustache, qui ont chacun occupé le poste de président du CROSMA, ont eu à souffrir de l’hypocrisie du milieu et du volte-face de certains votants cherchant à préserver leurs intérêts. Germain Soumbo qui connaît les arcanes du CROSMA est très offensif pour contrer ses éventuels adversaires. De potentiels ou putatifs candidats qui se montrent pour le moment silencieux. Daniel Nisas (Handball) et Samuel Péreau (Football), pas candidats dans la bataille pour la présidence du CROSMA On sait déjà que Daniel Nisas ne ferraillera pas avec Germain Soumbo pour le poste de président du CROSMA. L’actuel président de la ligue de handball de Martinique a l’envergure pour occuper le perchoir du CROSMA, mais il préfère se consacrer à sa discipline et à son boulot très prenant comme proviseur du Lycée de Saint-Pierre. Daniel Nisas était intéressé un moment par le CROSMA, mais il s’est rendu compte qu’il faut revoir le fonctionnement de cette institution pour qu’elle soit plus audible. Il a jeté l’éponge. Pas question pour le président de la ligue de handball de Martinique de se mouiller et d’aller au casse-pipe en n’ayant pas de dirigeants à ses côtés qui partagent sa vision du mouvement sportif martiniquais. Daniel Nisas a du travail en handball pour que les clubs gagnent en compétitivité et ramènent surtout des titres lors des finalités de Nationale dans l’hexagone. Samuel Péreau aurait pu s’attaquer au perchoir du CROSMA, mais le patron du football martiniquais a des dossiers à débloquer comme la FIFA et une plus grande attractivité du ballon rond. Samuel Péreau qui n’est pas du genre à se disperser suit avec attention la bataille du CROSMA. Il a l’un de ses fidèles, Pierrot Nandor, au sein du comité directeur sortant du CROSMA. Ce martiniquais qui aime beaucoup Bellefontaine se dit prêt à rempiler si on lui fait confiance. Quand on fait le tour des potentiels candidats, il y a d’autres noms qui se dégagent chez les hommes comme Jean-Michel Cilla et Aldred Céphise, judo. Ce dernier, bon communicant, a le bagage pour entrer au comité directeur et viser plus haut dans quelques années.

L’heure d’une femme a-t-elle sonné dans la bataille présidentielle du CROSMA ?

Deux femmes, Marie-Line Bouton Twirling Baton et Lucienne Charles Gymnastique, peuvent prétendre au fauteuil présidentiel du CROSMA ou avoir un bon poste au sein du nouveau comité directeur. Ce sont deux présidentes de ligues travailleuses et combatives comme une certaine Josette Augustin qui avait tenté sa chance pour la présidence du CROSMA sans succès. Marie-Line Bouton a le CV et la connaissance des dossiers pour entrer dans l’histoire comme première femme présidente du CROSMA. Elle est discrète sur ses intentions à six mois de l’élection présidentielle du CROSMA. Si Germain Soumbo est réélu, il ne peut pas se passer de ses services. Le mouvement sportif martiniquais a besoin de Marie-Line Bouton et aussi d’une autre femme énergique, Lucienne Charles, désignée dirigeante sportive de l’année 2016 par Antiila. Cette présidente du comité régional de gymnastique qui ne brigue pas un nouveau mandat peut diriger une commission du CROSMA comme personnalité cooptée à cause de son savoir-faire. Le cas Lucienne Charles est particulier pour avoir pris la décision de ne pas se représenter à l’élection du CREGYM. Malgré les pressions exercées par la tutelle, la fédération française de gymnastique et certains clubs pour qu’elle reste présidente, Lucienne Charles a dit non après avoir pourtant fait du bon boulot. Dirigeante responsable, elle a accepté d’assurer les affaires courantes du CREGYM en attendant la désignation d’un président ou d’une présidente le 25 novembre jour de l’assemblée générale extraordinaire.

Une gouvernance d’union martiniquaise au CROSMA est-elle possible pour le bien du sport martiniquais ?

A en croire des connaisseurs, le CROSMA doit réunir de bonnes volontés pour être à la hauteur des enjeux pour la prochaine mandature. En fait des gens travailleurs qui viennent servir le mouvement sportif martiniquais et non le contraire. Germain Soumbo, le premier candidat déclaré, a une idée parait-il de sa liste qui regroupera des dirigeants sportifs travailleurs et impliqués. Il y en a plusieurs qui veulent donner du dynamisme à l’institution. Le président sortant du CROSMA a déjà rencontré des dirigeants sportifs pour leur faire part de ces projets. Il se veut aussi diplomate pour ne pas froisser des susceptibilités. Germain Soumbo rassure aussi certains membres actuels du bureau du comité directeur du CROSMA. Ce qui se comprend quand on veut recueillir le maximum de suffrages. Le temps joue en faveur du président sortant si ces adversaires se font désirer ou tardent à se présenter. L’élection pour le poste de président du CROSMA est très importante. Il faut de la clarté dans le débat pour connaître les projets des candidats à sa présidence.

Luc Edon

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