Amina Nichols vient de devenir lauréate du concours de commissaire de la police nationale. Depuis ses débuts comme gardienne de la paix à l’âge de 17 ans, elle gravit les échelons avec détermination, inspirant par son parcours la jeunesse martiniquaise à croire en ses rêves et à viser haut dans la vie professionnelle. Il s’agit de l’une des rares femmes martiniquaise à avoir réussi ce concours.

Quel a été votre première réaction lorsque vous avez appris que vous étiez lauréate au concours de commissaire à la police nationale ?

J’ai ressenti une immense joie, comme toute personne qui réussit un concours. Cette réussite est le fruit de beaucoup de travail et de nombreux sacrifices, tant personnels que professionnels. Il a fallu étudier intensément et limiter certaines activités extra-professionnelles. Cette réussite est une reconnaissance de tout le travail accompli, ce qui se traduit naturellement par une grande joie.

En tant que l’une des rares femmes martiniquaises à devenir lauréate du concours commissaire à la police nationale, comment percevez-vous votre rôle et quelle importance accordez-vous à cette distinction pour la représentation féminine en Martinique ?

J’espère que le chemin que j’ai suivi, tracé par mes prédécesseurs, inspirera d’autres femmes et hommes, ainsi que la jeunesse en général, à croire que c’est possible. Avec du travail acharné, on peut accéder à des fonctions importantes, comme celle de commissaire.

Vous avez occupé divers postes et responsabilités. Quelles compétences avez-vous développées et comment celles-ci vous préparent-elles pour votre future formation à l’École Nationale Supérieure de Police ?

J’ai évolué au sein de trois corps différents : d’abord le corps d’encadrement et d’application en tant que gardienne de la paix, ensuite le corps de commandement, qui comprend les capitaines et les commandants, et enfin celui des commissaires.

“Connaître ces différents corps permet de développer de l’empathie et de mieux comprendre leurs missions. Cela aide également à adapter les directives nécessaires pour mettre en place les politiques efficaces afin de lutter contre les divers crimes et délits auxquels nous sommes confrontés.”

Votre engagement dans le service public et votre sens du devoir sont des éléments moteurs de votre carrière. Comment envisagez-vous de mettre ces valeurs en pratique dans vos futures fonctions de commissaire ?

Je compte mettre ces valeurs en pratique en restant au plus proche de la population, de mes collaborateurs et de nos partenaires, y compris les journalistes avec qui nous travaillons. Être toujours ouvert au monde et attentif à ce qui se passe dans la société est essentiel. Cela permet d’avoir une vision transversale, indispensable pour élaborer et déployer des politiques publiques efficaces.

Vous avez mentionné vouloir être une source d’inspiration pour la jeunesse martiniquaise. Quel message aimeriez-vous transmettre aux jeunes qui souhaitent suivre vos pas dans la police nationale ?

Croyez en vos rêves et en vos objectifs. Ne vous fixez pas de limites, car souvent, ce sont des barrières que l’on s’impose soi-même. Une fois que vous comprenez cela, vous réalisez que vous pouvez aller où vos rêves vous portent. Ne réfléchissez pas trop aux obstacles comme le manque de temps, le fait d’être parent, ou les stéréotypes liés au genre. Seul le travail acharné paie et vous permet d’atteindre vos objectifs.

Quelles sont vos perspectives en tant que nouveau commissaire de la police nationale ?

Servir la population du mieux possible, en faisant en sorte que le poste que j’occuperai réponde à la fois à mes attentes professionnelles et aux attentes de la population envers la police nationale.

Propos recueillis par Thibaut Charles

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