Si le Royaume-Uni passait à la semaine de quatre jours, il pourrait économiser l’équivalent des émissions de CO2 de la Suisse. Explications.Publié le 9 juin 2021|Mis à jour le 11 juin 2021

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Mathilde Sallé de Chou

Travailler quatre jours au lieu de cinq… l’idée commence à faire son chemin. Le bénéfice ? Plus de bien-être pour les salariés évidemment, mais aussi une meilleure productivité et une baisse importante des émissions de CO2. Pour être écolo, choisissons le dodo plutôt que le métro-boulot !– PUBLICITÉ -https://3a93b91e3f1cc3852364e5801b30a093.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.htmlSelected by 

Économiser l’empreinte carbone de la Suisse

Alors que le Haut Conseil pour le climat juge le plan de relance post-Covid de la France pas assez vert, un rapport aux étonnantes conclusions pourrait (on l’espère) inspirer nos dirigeants en manque d’inspiration. En effet, selon l’étude « Stop the clock » (arrêtez l’horloge) commandée par le collectif britannique 4 Day Week et l’association Platform (dédiée à la justice sociale et environnementale), travailler moins reviendrait à laisser souffler davantage la planète.

D’après les résultats de l’étude, basculer sur des semaines de quatre jours sans perte de salaire pourrait ainsi diminuer l’empreinte carbone du Royaume-Uni de 127 millions de tonnes par an d’ici 2025. Cela représente une réduction de 21,3 %, l’équivalent de ce qui serait économisé si on retirerait 27 millions de voitures de la circulation – soit l’ensemble du parc automobile britannique. En fin de compte, c’est même plus que l’empreinte carbone totale de la Suisse.

Photo : Shutterstock

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Passer en mode « slow »

Cette journée de repos supplémentaire permettrait non seulement de limiter le ballet des voitures se rendant à leur travail, hautement polluant, mais offrirait en plus aux salariés plus de temps pour se reconnecter à l’essentiel et ainsi moins polluer. En effet, dans leurs conclusions 4 Day Week et Plateform citent également les résultats d’une étude américaine qui révèle « que les ménages qui travaillent le plus ont une empreinte carbone nettement plus importante. »

Passer en mode « slow » pourrait ainsi avoir un impact sur la façon de vivre et de consommer de millions de travailleurs. Dans une autre étude citée par le rapport, plus des deux tiers des répondants ont déclaré qu’ils passeraient plus de temps avec leur famille et amis et ils étaient 50 % à déclarer qu’ils feraient plus de cuisine à la maison. Un quart enfin a dit qu’ils s’engageraient dans le volontariat local.

« Ces exemples montrent comment fournir plus temps aux gens peut leur permettre de faire plus de place dans leur vie pour des activités peu polluantes mais très gratifiantes. Les ménages pourraient préparer des aliments faits maison au lieu de consommer des plats cuisinés dont la production s’avère très énergivore et favoriser la marche ou le vélo plutôt que la conduite », explique le rapport.

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Aujourd’hui, plusieurs entreprises françaises ont fait de la semaine de quatre jours une réalité et des gouvernements de pays comme l’Espagne, et l’Ecosse s’apprêtent à tester la formule à plus grande échelle. En Nouvelle-Zélande aussi, l’entreprise Unilever a lancé en décembre 2020 une expérimentation pour une période d’un an.

L’idée fait son chemin et elle s’inscrit plus que jamais dans les objectifs écologiques et sociétaux de notre époque !

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