La traite transatlantique des esclaves a duré plus de 400 ans.
Elle a entraîné le déplacement forcé de 15 à 20 millions d’Africains vers les Amériques.
Les conditions de voyage étaient horribles, avec une mortalité estimée à un sur six pendant la traversée. Les esclaves étaient souvent capturés lors de guerres ou par des réseaux locaux, et leur exploitation a profondément affecté les sociétés africaines et américaines. Ce système économique a été justifié par des lois comme le « Code Noir », qui déshumanisait les esclaves.
Les principaux pays impliqués dans la traite transatlantique des esclaves ont été le Portugal pionnier de la traite dès le 15e siècle, il a établi des routes commerciales en Afrique. L’Espagne a joué un rôle crucial dès le début du commerce, en expédiant des esclaves vers les colonies américaines. Le Royaume-Uni a intensifié ses activités au 17e siècle, devenant un acteur majeur du commerce triangulaire. La France a été impliquée à partir du 17e siècle, transportant des esclaves principalement d’Afrique centrale et occidentale. Les Pays-Bas ont été actifs dans la traite, notamment au 17e siècle.
Les principaux ports africains qui ont été utilisés pour la traite des esclaves ont été Ouidah au Bénin, l’un des ports les plus actifs, point de départ de deux à trois millions d’esclaves.Badagry et Lagos au Nigeria ont été d’importants centres d’embarquement. Elmina au Ghana, un port clé sur la Côte de l’Or, avec environ un million d’esclaves déportés. Luanda en Angola), autre port majeur pour l’exportation d’esclaves. Gorée, au Sénégal qui a acquis une valeur emblématique à vu prés de 500 000 esclaves transiter par son port. En Afrique du Nord les ports de transit étaient Tunis, majeur pour le commerce d’esclaves vers le Moyen-Orient, Tripoli en Libye, un centre important de la traite au cours des siècles passés, Le Caire en Égypte qui est devenu un point de convergence du commerce d’esclaves à partir du Xe siècle, facilitant les échanges à travers le continent. Ces ports ont joué un rôle crucial dans l’exportation d’Africains vers diverses destinations, notamment le Moyen-Orient et l’Europe. Tunis pour sa part, a joué un rôle crucial dans le commerce d’esclaves, servant de point de transit et de marché pour les esclaves provenant principalement du Fezzan et de Ghadamès. Au XVIIIe siècle, environ 500 à 1 200 esclaves aboutissaient chaque année à Tunis, où ils étaient réexpédiés vers d’autres ports méditerranéens. Les négociants locaux, notamment les Ghédamsis, facilitaient ce commerce en achetant des esclaves et en les revendant. La ville était également un centre d’échanges entre l’Afrique subsaharienne et le monde méditerranéen de textiles, tissus de lin et cotonnades, très prisés par les négociants africains. Les armes à feu et blanches, étaient essentielles pour les échanges avec les chefs locaux. Des produits artisanaux, articles variés d’origine européenne, tels que des bijoux et des objets de décoration faisaient partie des marchandises échangées. Aussi des alcools, vins et eaux-de-vie, souvent utilisés comme monnaie d’échange. Ces marchandises étaient cruciales pour attirer les vendeurs d’esclaves et faciliter le commerce à cette époque.
Gérard Dorwling-Carter.