L’avis du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) sur les transitions énergétiques pour les Outre-mer souligne la nécessité d’une politique énergétique adaptée aux spécificités locales, marquée par une diversification vers les énergies renouvelables et un impératif de décarbonation. Ces transitions, plurielles et territorialisées, visent à concilier autonomie énergétique et respect de l’environnement, tout en répondant aux défis posés par la dépendance actuelle aux énergies carbonées.

Les territoires ultramarins, caractérisés par une forte dépendance aux centrales thermiques fonctionnant principalement au fioul et au charbon, à l’exception notable de la Guyane, s’orientent vers une première phase de transition. Cette étape prévoit la conversion de ces centrales vers des sources d’énergies renouvelables telles que la biomasse et le biocarburant, visant une décarbonation significative d’ici 2030. À moyen terme, l’horizon 2050 esquisse une préférence pour des sources d’énergies locales et diversifiées, minimisant les importations de biomasse et favorisant l’autonomie énergétique.

La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) joue un rôle clé dans ce processus, exigeant une consultation précoce et approfondie de la société civile et la mise en place de stratégies de financement adaptées. Parallèlement, le CESE met l’accent sur la modernisation et le développement des réseaux électriques pour intégrer efficacement les énergies renouvelables, tout en promouvant des politiques de mobilité durable et une transition énergétique du bâtiment.

En définitive, cette ambition de transition vers une autonomie énergétique dans les Outre-mer requiert un engagement financier et technique soutenu de l’État, une planification rigoureuse, et une coopération étroite entre les collectivités territoriales, les entreprises, et les citoyens. Le CESE recommande une mise à jour des objectifs de transition énergétique à l’échelle locale, envisageant un mix énergétique majoritairement renouvelable à l’horizon 2030-2040, selon les spécificités de chaque territoire.

Transition Énergétique en Martinique

La Martinique fait face à un double défi : réduire sa dépendance énergétique et intégrer davantage d’énergies renouvelables dans son mix énergétique. Historiquement dépendante des énergies fossiles importées, la Martinique s’oriente vers une transition énergétique ambitieuse, axée sur la biomasse, le solaire, et l’éolien. Le CESE recommande la mise en place d’une stratégie spécifique pour la Martinique, prenant en compte ses potentielles vulnérabilités environnementales et la nécessité d’un développement soutenable. L’accent est mis sur la consultation publique dans l’élaboration de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), visant à fixer des objectifs réalistes et adaptés aux spécificités martiniquaises.

Chapitre 2 : Transition Énergétique en Guadeloupe

La Guadeloupe se distingue par son potentiel géothermique unique, en plus de la biomasse, du solaire, et de l’éolien. Le CESE souligne l’importance de développer cette ressource géothermique, tout en veillant à la protection de l’environnement et de la biodiversité. La Guadeloupe doit également relever le défi de l’intégration des énergies renouvelables dans son réseau électrique, nécessitant des investissements significatifs dans les infrastructures et les technologies de stockage. Une programmation énergétique adaptée et une implication citoyenne forte sont préconisées pour assurer une transition réussie.

Chapitre 3 : Transition Énergétique en Guyane

La Guyane, avec son mix électrique déjà composé à plus de 70% d’énergies renouvelables, principalement hydrauliques, se présente comme un modèle de transition énergétique. Toutefois, le CESE pointe du doigt la nécessité de diversifier les sources d’énergies renouvelables en exploitant davantage le potentiel solaire et éolien de la région. La Guyane doit aussi s’attaquer à l’enjeu de l’électrification de zones isolées, en promouvant des solutions énergétiques décentralisées et en renforçant l’efficacité énergétique. La programmation énergétique doit impérativement inclure des mécanismes de financement innovants pour soutenir ces développements.

Le CESE recommande une approche sur mesure pour chaque territoire, soulignant l’importance d’une planification énergétique flexible et d’une participation active de la société civile. Les investissements dans les infrastructures et les technologies propres, accompagnés de politiques favorisant l’efficacité énergétique et la mobilité durable, sont cruciaux pour atteindre les objectifs de transition énergétique dans les Outre-mer. Les recommandations spécifiques pour la Martinique, la Guadeloupe, et la Guyane illustrent la diversité des défis et des opportunités, marquant la voie vers une autonomie énergétique durable et une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre.

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