Le CESE a voté un avis crucial sur la transition énergétique en Outre-Mer, recommandant l’utilisation de nouvelles stratégies pour passer aux énergies renouvelables d’ici 2030. Les rapporteurs insistent sur la nécessité de planifier cette transition de manière territorialisée et de financer la décarbonation pour soutenir l’économie locale.

Ce mardi 12 mars, une étape cruciale a été franchie. Le CESE vient de voter un avis concernant la transition énergétique dans les territoires d’Outre-Mer. Cet avis, fruit d’un travail minutieux et concerté, revêt une importance capitale dans le contexte actuel où les enjeux environnementaux sont au cœur des préoccupations. Il préconise vivement l’utilisation de ressources locales pour assurer le passage aux énergies renouvelables, offrant ainsi une voie durable et viable pour l’avenir énergétique des régions ultramarines. Le but est le suivant : réduire grandement l’impact carbone des départements d’Outre-Mer, d’ici 2030. Un objectif difficile, mais pas impossible à atteindre.

Nadine Hafidou et Alain André, les rapporteurs du texte ont exposé avec clarté et conviction la nécessité de planifier les transitions énergétiques en Outre-Mer de manière territorialisée. Ils ont souligné l’importance de la collaboration entre les collectivités territoriales et les préfets dans l’élaboration de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), afin d’adapter les stratégies énergétiques à chaque territoire. Cette approche permettra de fixer des objectifs chiffrés sur le long terme, échelonnés sur 10, 15 et 20 ans, garantissant ainsi une transition progressive et adaptée aux spécificités locales.

Par ailleurs, ils ont aussi mis en avant la nécessité d’orienter les financements vers la décarbonation et la solidarité, conscients des défis économiques liés à la transition énergétique en Outre-Mer. Ils ont souligné le coût plus élevé de la production énergétique dans ces régions et ont plaidé en faveur de mécanismes financiers tels que des tarifs réglementés adaptés et des fonds d’investissement publics pour les énergies vertes et innovantes. Le but est de compenser le manque à gagner pour les collectivités territoriales tout en encourageant le développement d’une économie locale durable et créatrice d’emplois.

Une table ronde pour parler d’énergie*

Suite à la présentation, une table ronde animée a été organisée afin d’approfondir les réflexions sur les moyens d’améliorer la transition énergétique en Outre-Mer. Parmi les participants, se trouvait David Zobda, maire du Lamentin. Tout au long des échanges, les participants ont partagé leurs points de vue et leurs expériences, offrant ainsi une perspective approfondie sur les défis et les opportunités liés à la transition énergétique dans ces régions. Des solutions concrètes et des recommandations ont été discutées, mettant en lumière l’importance d’une approche collaborative et adaptative pour relever ces défis cruciaux.

Pendant les débats, plusieurs thèmes tels que la territorialisation ou encore la mise en place de programme ont été abordés. “Pouvoir permettre de développer nos énergies par le biais des PPE est l’une des solutions afin de pouvoir mettre en place le mix énergétique,” explique David Zobda. “Il est nécessaire de développer les projets concernant les énergies telles que la géothermie ou encore le photovoltaïque. La mise en œuvre de ces projets demande du temps, mais il est crucial de faire de notre mieux afin de raccourcir les délais.”

La séance s’est terminée sur le vote de l’avis. Ce dernier a été très largement accepté par les conseillers du CESE, soulignant ainsi une volonté collective d’engagement en faveur de l’avenir de la transition énergétique en Outre-Mer.

Thibaut Charles

*Voir l’interview de David Zobda sur ce site


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