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Détection du phytoplasme responsable du jaunissement mortel du palmier en Guadeloupe - juin 2021

Tout part d’un minuscule insecte, le Haplaxius crudus. C’est lui qui transmet le jaunissement mortel du palmier, qui touche aussi les cocotiers et multipliants. Une fois infectés, les arbres meurent inexorablement au bout de 3 à 5 mois. Cette maladie vient d’être détectée à Ste-Anne.

Nouvelle alerte sur la flore locale.
La préfecture de la Guadeloupe et le ministère de l’agriculture et de l’alimentation informent la population que le phytoplasme responsable du jaunissement mortel du palmier, a été découvert pour la première fois, en Guadeloupe, sur une propriété privée de la commune de Sainte-Anne. C’était le 19 avril dernier.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a jugé comme majeurs les impacts économiques (notamment pour les filières eau de coco et huile de coco), mais aussi environnementaux (effet néfaste sur la biodiversité et l’attractivité touristique de l’île) de la maladie.

Une menace sérieuse

Le jaunissement mortel du palmier (ou Candidatus phytoplasma palmae) s’attaque à plusieurs espèces de plantes de la famille des palmiers, dont les cocotiers.

Cette maladie conduit inexorablement à la mort de l’arbre infecté.
Après une période d’incubation de 6 à 10 mois, elle provoque un dépérissement de l’arbre, en commençant par la chute prématurée des noix de coco, des nécroses ou brûlures sur les bourgeons et les fleurs, enfin le jaunissement des feuilles, qui deviennent pendantes.

Les palmiers infectés meurent au bout de 3 à 5 mois, après l’apparition des premiers symptômes.

Palmier infecté par le phytoplasme

Palmiers infestés par le phytoplasme du groupe 16SrlV (C.Diman – SALIM Guadeloupe)

A noter tout de même que toutes les espèces et variétés de palmiers ne sont pas affectées de la même manière, par ce phytoplasme. Les cocotiers de grande taille y sont particulièrement sensibles.

En Guadeloupe, les espèces de palmiers touchées sont, à ce jour :

  • le palmier washingtonia robusta (il y en a par exemple sur le boulevard maritime de Basse-Terre) ;
  • le cocotier.

La transmission de la maladie

Le jaunissement mortel du palmier est essentiellement transmis par un minuscule insecte ailé, l’Haplaxius crudus. Mais les outils de taille peuvent aussi véhiculer ce mal.
L’Haplaxius crudus a été détecté, lui, en Basse-Terre, en 2013, par un chercheur du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) de Montpellier, Michel Dollet.

 Le vecteur du phytoplasme, l'Haplaxius crudus adulte (Université de Floride/ Fort Lauderdale [EPPO])

Le vecteur du phytoplasme, l’Haplaxius crudus adulte (Université de Floride/ Fort Lauderdale [EPPO])

Cet insecte se développe sur des racines de graminées (plantes herbacées à fleur), lors des phases larvaires. Sa présence semble favorisée, par les espaces engazonnés.

Une maladie qui gagne du terrain

C’est en 1980, au Bahamas que la maladie dite du “jaunissement mortel du palmier” a été décrite, pour la première fois.
Lentement mais sûrement, elle gangrène le bassin caribéen. Elle a aussi été détectée en Afrique.

Répartition du jaunissement mortel du palmier (OEPP database)

Répartition du jaunissement mortel du palmier (OEPP database)

Que faire, en cas de nouvelle détection ?

Malheureusement, aucun traitement efficace n’existe à ce jour, pour faire face au nuisible et à la maladie dont il est le vecteur.

Pour autant, des mesures d’éradication sont en cours de mise en oeuvre.

En cas de suspicion, il est demandé de contacter la Direction de l’agriculture, de l’alimentation et des forêts (DAAF) de Guadeloupe, aux coordonnées suivantes :

  • salim.daaf971@agriculture.gouv.fr
  • 0590 99 60 52

 

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