Page après page, le cri de l’enfant monte : le sien, le nôtre. L’ampleur de la catastrophe en cours prend à la gorge. Sans perdre une once de son talent de conteur, David Attenborough expose calmement la triste réalité des débuts de la sixième extinction de masse. Ce ne sont plus les récits enchantés et exotiques des années 70, mais le résultat glaçant de la conquête de tous les milieux naturels par les humains. A la planète, nous ne laissons rien.
Mais David Attenborough ne nous abandonne pas, exsangues, à notre misérable sort. Dans le dernier tiers de l’ouvrage, il montre le chemin : les défis immenses, les choix courageux et la beauté de l’engagement. Pour restaurer les équilibres sur terre comme en mer, il prône le réensauvagement – laisser à la nature un maximum d’espace pour se vivifier.
Quand une voix douce et vibrante – qui a traversé près d’un siècle et un nombre incalculable de pays – parle, il n’est pas inutile de l’écouter. Agrémenté de belles photographies et illustrations, cet ouvrage grand public est à mettre dans toutes les mains, surtout celles qui bouchent les oreilles et cachent les yeux.
Une vie sur notre planète, David Attenborough, Flammarion, mai 2021, 272p, 20,90€.
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