Ils seront des millions dans les décennies à venir et pourtant, ils n’ont aucun statut juridique. Dans un avis inédit, rendu public le 21 janvier, le comité des droits de l’Homme de l’ONU a ouvert la voie à la reconnaissance des réfugiés climatiques

Les membres de cette instance des Nations unies, chargée de s’assurer du respect du pacte international relatif aux droits civils et politiques, ont étudié la requête d’un habitant des îles Kiribati. Situé dans le Pacifique, cet archipel est directement menacé par la montée des eaux. Parti de son pays en 2007, cet homme a demandé l’asile en Nouvelle-Zélande, qui lui a été refusé au motif que sa vie n’était pas en danger.

Si le comité a jugé que la décision néozélandaise était justifiée, son avis a cependant ouvert la voie à la reconnaissance du statut de réfugié climatique. Les experts considèrent que « les Etats […] doivent permettre à tous les demandeurs d’asile qui affirment faire face à un risque réel de violation de leur droit à vivre dans leur Etat d’origine, d’accéder aux procédures de reconnaissance du statut de réfugié [ou de tout autre statut] qui les protégeraient de l’expulsion. »

Autrement dit, les Etats doivent au moins étudier les demandes d’asiles déposées au nom du risque climatique. Le Comité reconnaît également que le changement climatique représente une grave menace pour le droit à la vie des individus.

Les avis rendus par le Comité n’ont toutefois pas de pouvoir contraignant. Mais selon Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, les 172 Etats signataires du pacte international relatif aux droits civils et politiques devraient l’appliquer. A lire dans le Monde.

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