Lionel Grandin

Vini fè an won ô Franswa : derrière cette invitation se trouve un festival qui va durer quatre jours, entre les 18 et 21 Mai prochains. Quatre jours dédiés à plusieurs atouts culturels du territoire franciscain : de la gastronomie aux « marches découvertes », en passant par de l’initiation à la yole ronde, des villages artisanaux, des jeux d’antan, etc. Quatre journées qui, en outre, s’achèveront à chaque fois par des concerts s’inscrivant dans le cadre du Mizik Nou Live Festival ; des prestations offrant sonorités et rythmes caribéens ainsi que variété française, sur deux sites et scènes franciscaines : l’Espace Filia et L’Appaloos’Arena. Pourquoi cette initiative, aux ambitions affichées, de la part de l’exécutif municipal ? Les précisions de Lionel Grandin, adjoint au maire en charge de la communication, de la jeunesse et des sports.

 

Antilla : Quelle est la « genèse » de cette articulation entre le projet global et le festival Mizik Nou ?

Lionel Grandin : Comme L’Appaloos’Arena comptait mettre en place ce festival Mizik Nou Live, nous nous sommes dit pourquoi ne pas ‘’faire d’une pierre deux coups’’ en créant ce grand festival commun, qui alliera la culture, les atouts économiques et sportifs de la ville, etc.

Entre la validation d’un festival commun et la conceptualisation globale de l’événement, combien de temps s’est-il écoulé ?

Les premières négociations entre M. le maire (Samuel Tavernier, ndr) et L’Appaloos’Arena ont débuté en août dernier, puis les services municipaux ont pris le relais pour entrer dans la phase d’organisation. D’ailleurs ces services ont fait un travail colossal pour réussir à fédérer, parce que nous voulons que ce festival se pérennise et qu’il soit vraiment l’affaire du territoire franciscain, pas seulement l’affaire de la mairie. Il fallait donc fédérer toutes les associations, tous les acteurs économiques de la ville, ce qui a demandé un certain travail.

Comment tous ces acteurs – les commerçants, associations et plus largement la population franciscaine – réagissent-t-ils à cet événement ? Y-a-t-il chez eux une adhésion, une attente voire une certaine « effervescence » ?

Oui et c’était l’une de nos principales missions : fédérer tout le monde autour de l’événement. Tous les acteurs qui nous accompagnent pour la mise en place de ce festival ont facilement adhéré, car tout un chacun a à cœur de faire rayonner son produit, ce qu’il défend, et de faire rayonner le territoire franciscain. Bien sûr il a fallu aussi transmettre l’information à la population franciscaine, et depuis tout le monde en parle dans la commune. Après, notre volonté sera de faire ce festival monter en puissance, pour qu’il devienne au fil des ans le moment incontournable de la ville du François.

« Notre ‘’cheval de bataille’’ depuis que nous sommes à la municipalité, c’est vraiment de faire rayonner le territoire franciscain »

Les « grands » événements culturels – grands en termes d’ampleur, de durée et de participation populaire très conséquente – ne sont pas légion en Martinique : y-a-t-il une volonté de l’exécutif et de la majorité municipale que ‘’Vini fè an won ô Franswa’’ – et donc la commune – deviennent à terme des références dans notre calendrier et paysage culturels ?

Oui, clairement. Quand on fait le constat de tout le potentiel de la ville du François, de tous les acteurs en termes de savoirs-faires et de tout ce qu’il y a sur le territoire franciscain, le François a tous les atouts nécessaires pour créer un événement-phare.

Y-a-t-il une implication spécifique de la jeunesse franciscaine dans ce Festival ? Dans son organisation et déroulement ?

Oui, nous avons lancé un appel à projets à toutes les associations franciscaines, notamment celles concernant la jeunesse, pour qu’elles puissent participer à l’organisation. Et pour qu’elles profitent de ce moment pour mettre en avant leurs activités et tout ce qu’elles proposent au quotidien. D’ailleurs des jeunes se sont rapprochés de nous pour participer à l’organisation, et nous les avons donc placés sur l’événement.

 

Dans le dossier de presse relatif à ce Festival, il est notamment indiqué que le budget global de l’opération est de 200.000 euros : quelle est la répartition en termes d’apports de financement ?

Nous avons fait appel à des partenaires privés, qui ont envie de s’investir pour faire rayonner le François ; il y a aussi une partie de fonds publics, notamment des fonds européens, etc. Notre ‘’cheval de bataille’’ depuis que nous sommes à la municipalité, c’est vraiment de faire rayonner le territoire franciscain, de développer des structures sur ce territoire et d’être capables de mobiliser au maximum tous les fonds mobilisables. C’est donc ce qu’on s’est évertués à faire ; nous avons notamment émargé aux fonds européens qui sont fléchés sur la culture, afin de pouvoir réaliser ce festival.

Quand « on » organise des événements populaires aussi conséquents que ces quatre jours de festival, quelle est la plus grande source d’inquiétude ? La météo ? De possibles incidents ? 

La sécurité. Car nous avons vraiment à cœur que les gens puissent venir en famille, qu’ils se sentent en sécurité et qu’ils profitent de tous les moments. Quant aux aléas de la météo, nous vivons en Martinique donc nous savons qu’il faut faire avec ! (rires) Mais nous mettons un accent fort sur cet aspect sécuritaire car nous voulons vraiment que les événements se passent bien. Et comme nous avons à coeur de pérenniser les choses, il faut que les gens puissent se dire ‘’on va au François en famille, avec les enfants, et on se sent à l’aise, en sécurité.’’ C’est aussi notre cheval de bataille.

Propos recueillis par Mike Irasque

*Crédits photos : pages Facebook de « Vini fè an won ô Franswa » et « L’Appaloos’Arena ».

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