Les patrons de 163 grandes sociétés comme Nestlé, Accor, Orange, Schneider Electric, Ecovadis, Sopra Steria ou Suez demandent aux gouvernements et décideurs d’aligner leurs efforts de relance avec l’ambition d’atteindre la neutralité carbone bien avant 2050. Ces entreprises ont déjà elles-même entamé le travail sur des trajectoires 2°C voire 1,5°C via leur engagement dans l’initiative Science Based Targets. Elles sont soutenues par l’ONU. Ces patrons s’engagent sur une relance de leurs activités alignées sur la trajectoire 1,5°C et demandent aux gouvernements de faire de même

Alors que les dirigeants planchent sur les plans de relance, des grandes entreprises les exhortent à ne pas oublier leurs engagements sur l’Accord de Paris. 163 grands patrons mondiaux représentant des sociétés employant plus de cinq millions de personnes au total, se sont ainsi alliés sous l’impulsion de l’Initiative Science Based Targets (SBTi) qui accompagne et valide les entreprises dans leur trajectoire climatique.

Pour assurer une meilleure reprise, nous appelons les gouvernements et décideurs à aligner leurs efforts de relance avec notre ambition d’atteindre la neutralité carbone bien avant 2050“, écrivent-ils.

L’appel est lancé alors que le plan de relance de l’Union européenne devrait être détaillé d’ici la fin du mois, tandis que de nouveaux plans de relance des États-Unis, de l’Inde et du sommet des chefs d’État du G7 sont attendus au cours des prochaines semaines. Parmi les patrons signataires, ceux de Schneider Electric, Legrand, Accord, Saint Gobain, Sopra Steria… Ces entreprises ont de fait un intérêt à ce que les gouvernements accélèrent la cadence puisqu’elles ont-elles-mêmes entamé le travail de décarbonation.

Entreprises et gouvernements pour une trajectoire 1,5°C

Les entreprises estiment que l’alignement à la fois de leur stratégie et des politiques de relance sur une trajectoire de réchauffement limitée à 1,5°C permettrait de mieux assurer la résilience face aux futurs chocs et risques climatiques ainsi qu’une reprise “plus rapide et plus équitable” via une économie verte. Elles-mêmes s’engagent sur trois axes : démontrer que les meilleures décisions et actions trouvent leur fondement dans la science, investir dans la relance et la résilience pour une transformation systémique et socio-économique et encourager la décision publique.

“La recherche de la durabilité environnementale sera essentielle à la reprise économique à long terme”, déclare ainsi Ignacio Galan, le PDG d’Iberdrola, l’énergéticien espagnol. “Ce serait une tragédie si, après avoir dépensé entre 10 et 20 millions de dollars d’argent public, nous reconstruisions simplement la même économie inégale, vulnérable et riche en carbone que nous avions auparavant”, renchérit le Dr Andrew Steer, directeur général du World Resources Institute et membre du conseil d’administration de SBTi. L’initiative, qui s’inscrit dans la logique des partenariats des Objectifs de Développement durable, est soutenue par les Nations Unies.

Béatrice Héraud@beatriceheraud

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