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Selon une étude de l’université de Sydney, publiée dans Nature Geosciences lundi 29 mars, près d’un tiers des terres agricoles dans le monde sont exposées à un risque élevé de pollution par les pesticides, pesticides qui peuvent se retrouver dans les nappes phréatiques et menacer la santé humaine et la biodiversité.

Les chercheurs ont examiné l’utilisation de 92 herbicides, fongicides et insecticides dans 168 pays, afin de déterminer quelles substances dépassaient les niveaux recommandés, en se basant sur des données de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Institut américain de géophysique (USGS).

Soulignant le « risque de pollution par les pesticides à l’échelle mondiale », les chercheurs ont constaté que 64 % des terres agricoles présentaient des niveaux de pesticides chimiques supérieurs à ce que les normes industrielles considèrent comme des « concentrations sans effet », et que près de 31 % des terres agricoles mondiales, dont 60 % des terres agricoles en Europe, présentent un « risque élevé » de pollution par des pesticides qui peuvent s’infiltrer dans les réserves d’eau et avoir un impact sur la santé humaine.

L’étude classe une zone comme « à haut risque » quand les niveaux de concentration d’un pesticide sont estimés à au moins mille fois le niveau où ces concentrations n’ont pas d’effet néfaste. C’est en Asie que l’on trouve le plus de terres à haut risque, 4,9 millions de km², dont 2,9 millions en Chine. En Europe, la Russie, l’Ukraine et l’Espagne constituent l’essentiel (62 %) des zones à haut risque.

Plus le niveau de risque est élevé, plus la probabilité que des espèces non ciblées subissent un effet est grande, a expliqué à l’AFP la chimiste Fiona Tang, autrice principale de l’étude.

C’est maintenant que tout se joue…

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