Notre pays la Martinique a fait récemment l’ac- tualité mondiale à cause du terrible et sournois covid-19 qui, parti d’Asie, s’est lancé à la conquête de la Terre entière, n’épargnant aucun continent.
Comme on le sait, l’obligation faite aux soignants de se faire vacciner a déclenché un puissant mouvement de protestation qui, parti du CHUM ( Centre hospitalier universitaire de Martinique), s’est étendu au reste du pays. La Martinique a vécu alors une courte mais intense période de violence marquée par l’usage d’armes à feu, ou de pillages, des incendies manifestement volontaires, attribués à “la jeunesse” par certains des médias chargés de nous informer.
Les soignants ont estimé que le pouvoir politique -autrement dit le représentant local du gouver-n’arment  français- violait leurs droits en prétendant les obliger à se faire vacciner, alors qu’ils ne le voulaient pas. Selon eux, ils seraient victimes de discrimination, dans la mesure où la vaccination n’est pas obligatoire pour le reste de la population, ce qui est vrai. En effet, gratuite et organisée, ladite vaccination est seulement conseillée, mais pas imposée aux Martiniquais. Ajoutons que pour mieux justifier leur refus, les soignants ont émis des doutes quant à l’efficacité du vaccin utilisé chez nous en Martinique.
Quand on examine froidement le problème, on ne peut nier que les autorités, face au nombre croissant des cas et des décès dus au covid-19 enregistrés par l’ARS (Agence régionale de santé), ont eu raison de réagir avec détermina-Tino et d’encourager ceux et celles qui hésitent encore, à se faire vacciner avant qu’il ne soit trop tard.
Les soignants, qu’ils soient ou non hostiles au vaccin, doivent être conscients du fait qu’ils peu- vent être contaminés par un malade ‘.. et contaminer à leur tour d’autres malades, ou leurs propres collègues, ou encore des membres de leurs familles respectives.
La triste et inéluctable réalité est que nous sommes tous sur le même navire, condamnés à faire preuve de responsabilité et de vigilance. Nous devons par conséquent respecter les fameux “gestes barrières”, et autant que possible nous faire vacciner si nous remplissons les conditions. Nous devons nous persuader que le vaccin, c’est la vie et pas la mort, contrairement à ce que pensent et disent certains.
Pour revenir aux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, ainsi qu’aux scènes de pillage et aux incendies volontaires enregistrés en différents endroits, notons que s’ils ont mis l’accent sur le fait que les manifestants étaient majoritairement des jeunes, les médias ne se sont généralement pas intéressés aux facteurs qui ont pu pousser ces jeunes à agir de la sorte. Souvent ils n’ont pas posé le problème du chômage, ni celui de la crise économique qui, on le sait, n’affecte pas de la même manière les pau-Brésil et les nantis. Les médias n’ont pas été assez sensibles non plus au fait que tant d’armes à feu circulent en Martinique, et ne se sont pas de- mandé suffisamment d’où viennent ces révolvers et pistolets, ainsi que les munitions qui vont avec.
En résumé, nous pouvons dire que notre Martinique est un pays malade, mais pas au seuil de la mort. Si la tâche urgente qui nous incombe col- lectivement est la lutte contre le mortel covid-19, nous devons nous consacrer à créer les condi-toons d’un avenir meilleur pour notre jeunesse et pour notre peuple tout entier, dans un cadre ins- titutionnel qui pourrait être une large Autonomie, comme le Parti Communiste Martiniquais le réclame depuis si longtemps.
M. Belrose 19/12/2021. Justice

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