Après les réactions et décisions de Mme Penchard, voici un COMMUNIQUE de L’UGTG – A propos des évènements survenus en KANAKY dans le cadre de la mobilisation des Travailleurs et des Usagers des Iles de DREHU, NENGONE (MARE), IAAI et KUNIE.
“GWADLOUP KANAKY MENM KONBA !
Le Haut Commissaire de l’Etat colonial français présente la mort de 4 personnes comme la conséquence d’un affrontement entre tribus. En vérité, il s’agit d’une attaque de la milice patronale d’Air Calédonie avec l’accord et le soutien l’Etat colonial français contre des usagers qui réclament l’arrêt de la pwofitasyon sur les prix des billets d’avion.
C’est pour avoir dénoncé et s’être mobilisés depuis le 23 juillet dernier contre cette pwofitasyon, érigée en véritable système, que les Usagers de l’ile de NENGONE (MARE) ont fait l’objet d’attaques violentes par la milice patronale, autorisée par l’autorité coloniale française. Bilan : 4 morts et 23 blessés.
Ce drame intervient après l’appel de l’USTKE (resté vain) à « l’ensemble des acteurs institutionnels, Gouvernement et Congrès afin d’engager rapidement les discussions et négociations avec le Collectif des usagers pour créer les conditions permettant un règlement du conflit et une reprise de l’activité de la compagnie. »
L’alliance Patronat – Etat colonial français aura donc décidé de régler ce conflit dans le sang, comme toujours, en organisant division, confrontation et affrontement entre travailleurs. Rappelons-nous les condamnations à des peines de prison ferme dont ont été victimes six dirigeants de l’USTKE lors d’un précédent mouvement à Air Calédonie en 2009.
L’UGTG réaffirme que la paix sociale ne peut exister quand la majorité des enfants sont exclus de tout et tient l’Etat colonial français pour principal responsable de cette tuerie.
L’UGTG exhorte les Travailleurs et le Peuple Kanak à refuser la division instituée par le colonialisme français ; division destinée à servir les intérêts de la France et non ceux des Travailleurs et du Peuple Kanak.
L’UGTG apporte son soutien militant aux Travailleurs et au Peuple KANAK qui luttent contre le mépris, pour le respect et l’amélioration du pouvoir d’achat et condamne sans réserve la répression dont ils font l’objet.
Tout comme en Guadeloupe, l’UGTG exige le respect des travailleurs et du Peuple Kanak, la satisfaction de leurs justes et légitimes revendications ainsi que le respect des accords signés sur l’amélioration du pouvoir d’achat, la priorité d’emploi, la formation et l’insertion des jeunes et l’accès aux postes à responsabilités en faveur des gens du pays.
NON AU MEPRIS – NON A LA REPRESSION !
GWADLOUP KANAKY MENM KONBA !” – [Fin de citation]
Un commentaire
Merci d’avoir communiqué le point de vue des victimes de cette acte de barbarie vis à vis de la population Kanak organisé par le patronat local couvert par les autorités gouvernementales françaises !
Dans un conflit en France, entre les usagers des transports et le patronat l’Etat français aurait-il laissé une milice patronale tirer sur la population ?
Et si cela était arrivé les membres et instigateurs de cette milice ne seraient-ils pas en prison ?
Paris le 7 août 2011
Joss Rovélas