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    Le compte à rebours de la mutation de la Guadeloupe et de la Martinique prises dans un champ de forces économiques contradictoires Une Tribune de JM. NOL

    août 20, 2025Mise à jouraoût 20, 2025Aucun commentaire
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    Une économie française amorphe et attentiste

    Dans un contexte budgétaire très dégradé, tous les acteurs de l’économie française , à tous les niveaux, attendent à la prochaine rentrée un serrage de vis de la part du gouvernement et gèlent toute initiative. Cette situation crée de l’attentisme, tant de la part des ménages en termes de consommation que des entreprises en termes d’investissements. Aujourd’hui l’économie française est amorphe. Dans le même temps, pour les mêmes raisons de précaution, le taux d’épargne des Français reste très élevé (environ 18% des revenus disponibles), essentiellement entretenu par les retraités.

    Les Outre-mer dans la tourmente

    Indépendamment des tensions internationales, le déficit public, accompagné du surendettement de l’État et des incertitudes qu’ils entraînent, est bien l’une des principales causes de la léthargie de l’économie française que l’on retrouve dans les dernières prévisions de l’Insee pour cette année 2025. Mais par ailleurs, dans le même ordre d’idée, la dégradation des signaux de l’économie de la Guadeloupe et Martinique nous envoie aujourd’hui un vrai signal d’alerte sur les velléités d’autonomie à l’heure où les finances publiques sont chamboulées en France. Cela nous oblige, nous, guadeloupéens et Martiniquais, à agir, à améliorer notre compétitivité, à accélérer sur la recherche d’une meilleure productivité si nous ne voulons pas être relégués aux arcanes de l’histoire. Les Outre-mer ne peuvent être sacrifiés au nom d’une autonomie mal pensée et d’une rigueur aveugle dictée par la crise des finances publiques.

    Les limites d’une autonomie isolée

    Il faut se secouer et se débarrasser des vieilles lunes idéologiques du passé. Et c’est pourquoi nous considérons que l’autonomie seule, contrairement à ce que l’on laisse accroire, ne suffirait pas à régler les problématiques économiques, sociales, environnementales et financières en suspens. Les catastrophes naturelles et technologiques ne s’arrêtent pas aux frontières administratives. Leur gestion requiert : des ressources financières massives, des capacités techniques, des institutions solides. Ces conditions n’existent, selon moi, que dans le cadre de l’article 73 rénové avec un pouvoir normatif, appuyé par la France et l’Union européenne.

    Une génération face à l’incertitude

    Mais force est de souligner que présentement, nous sommes étouffés par les incertitudes d’un monde en mutation accéléré et désemparés par les attentes conventionnelles de l’adulte antillais désormais accompli par le progrès social de la départementalisation et angoissés par un monde du travail perçu comme chaotique.

    Les guadeloupéens et Martiniquais trentenaires sont la première génération depuis 1946 à faire face à autant d’incertitudes sur leur avenir. Alors compte tenu de l’urgence, il convient de procéder à l’analyse sur cette désillusion contemporaine.

    Anticiper plutôt que se plaindre

    La Guadeloupe, à l’instar des autres territoires ultramarins, se trouve aujourd’hui face à un dilemme historique : continuer de regarder dans le rétroviseur, en cultivant une plainte stérile sur les insuffisances du modèle actuel, ou apprendre à piloter en pleine tempête mondiale en anticipant les bouleversements à venir. Car la plainte permanente ne crée pas d’emploi. Seule l’anticipation permet d’en sauvegarder et d’en créer.

    Les défis économiques à court terme

    Or, les défis qui s’annoncent ne laissent aucune place aux illusions. Selon nous, en 2025, l’économie guadeloupéenne et surtout martiniquaise devrait marquer le pas, freinée par une consommation toujours en berne du fait de la vie chère, une activité en ralentissement dans plusieurs secteurs notamment dans le secteur du Bâtiment, et un contexte international et national incertain.

    Dans ce contexte 2026 s’annonce comme une année de transition, marquée par l’attente de retombées concrètes des grands projets institutionnels en cours dans l’ensemble des territoires d’outre-mer et surtout les conséquences prévisibles de la mutation économique et technologique.

    La révolution technologique et ses menaces

    La révolution technologique portée par l’intelligence artificielle et la robotisation, déjà en marche, annonce une recomposition radicale du marché du travail. Selon l’OCDE, l’IA pourrait détruire jusqu’à quatre millions d’emplois en France d’ici 2030, en particulier dans les métiers administratifs et de bureau, traditionnellement considérés comme protégés. Les experts estiment que près de la moitié des emplois de ce secteur pourraient disparaître. Ce phénomène n’est pas inédit : la mécanisation de l’agriculture a vidé les campagnes, l’industrialisation a attiré les masses ouvrières vers les villes, et la désindustrialisation a provoqué la fermeture de milliers d’usines en France, entraînant la perte de 2,5 millions d’emplois industriels depuis 1974. Mais à la différence des précédentes mutations, l’IA touche à une large palette de métiers, y compris ceux de services, et sa diffusion rapide menace de provoquer un choc social d’une ampleur inédite, particulièrement dans les Outre-mer où le chômage est déjà structurellement élevé.

    L’urgence climatique, un défi partagé.

    À cela s’ajoute l’autre urgence planétaire : le changement climatique. Les ouragans de plus en plus violents, les sécheresses à répétition, les échouements massifs de sargasses, l’érosion du littoral et la dégradation des récifs coralliens ne connaissent ni frontières administratives ni débats statutaires. Mais leur gestion exige des moyens financiers, techniques et institutionnels considérables. Imaginer qu’une autonomie dépourvue de transferts publics puisse mieux répondre à ces défis relève de l’illusion.

    Les menaces budgétaires de 2026

    Dans ce contexte déjà fragile, l’annonce de coupes budgétaires massives pour 2026 résonne comme une menace supplémentaire. Début août, dans un courrier adressé à François Bayrou et à Manuel Valls, les entreprises ultramarines ont exprimé leur consternation face aux orientations envisagées. La suppression ou la réduction des dispositifs de compétitivité et d’investissement, comme la LODEOM sociale, représenterait un choc brutal : hausse du coût du travail, pression accrue sur les prix et recul de l’emploi.

    Le silence du ministère des Outre-mer

    Le malaise est d’autant plus profond que le ministère des Outre-mer garde un silence troublant. Alors que d’autres ministères multiplient les signaux rassurants vis-à-vis des entreprises hexagonales, l’absence de position claire rue Oudinot nourrit un sentiment d’abandon. Pire, le projet de loi porté par Manuel Valls contre la vie chère, construit sur des diagnostics jugés erronés par certains chefs d’entreprises, concentre son action sur une suradministration de l’économie locale.

    La vie chère, un mal structurel

    Ce décalage est d’autant plus criant que les causes réelles de la vie chère ne semblent pas relever uniquement de marges abusives ni de monopoles supposés de la grande distribution, comme le confirment depuis plus de quinze ans tous les rapports officiels, dont le dernier de l’INSEE en juillet 2025. Elles tiennent à des facteurs structurels : l’éloignement géographique, les frais logistiques, la taille réduite du marché empêchant les économies d’échelle, les coûts de stockage majorés par des normes parasismiques et anticycloniques, et une fiscalité locale lourde.

    Vers une politique adaptée et équitable

    Les arbitrages budgétaires prévus pour 2026 apparaissent donc comme un contresens historique. La lutte contre la vie chère ne peut être dissociée de la bataille pour l’emploi. Sans un investissement public stable et adapté, l’objectif du plein emploi restera un mirage. L’appel des entreprises ultramarines est clair : il ne s’agit pas de refuser l’effort collectif de redressement des comptes publics, mais d’exiger une répartition équitable.

    Une responsabilité collective

    Face à des inégalités persistantes — pauvreté deux fois plus élevée qu’en métropole, chômage endémique, revenus inférieurs et prix supérieurs —, il devient urgent de bâtir une politique cohérente et adaptée. Les entreprises ultramarines se disent prêtes à travailler avec l’État pour trouver des solutions pérennes. Mais elles attendent des engagements clairs, une vision de long terme et la reconnaissance de leur rôle stratégique.

    “ Sé soulyé sèl ki sav si chosèt ni twou “. Littéralement : C’est le soulier seul qui sait si la chaussette est trouée. Moralité : Chacun sait où son soulier le blesse. A beau mentir qui vient de loin.

    Jean Marie Nol, économiste

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