Parmi les propos introductifs de la récente séance du Conseil National de la Refondation (CNR) sur le « bien vieillir », ce 09 février au Palais des Congrès de Madiana, se trouvait la communication d’Anne Bruant-Brisson, la nouvelle directrice générale de l’ARS*Martinique. Un propos aux rappels opportuns.

Outre cette conjonction devenue de notoriété publique et qui allie la régulière diminution de notre population au vieillissement (« extrêmement marqué », glissa Anne Bruant-Brisson) de celle-ci, la directrice générale de l’ARS souligna une autre réalité, celle des inégalités sociales, « beaucoup plus marquées qu’en métropole, avec un taux de pauvreté qui est deux fois supérieur à l’Hexagone et un pourcentage important (…) de population âgée qui est très paupérisée. » Autre « caractéristique » mentionnée par Anne Bruant-Brisson, « l’augmentation du nombre de personnes âgées à la santé fragile, en situation de dépendance(s). » Et d’ajouter à ce propos : « Les projections font craindre une augmentation rapide de ces situations, avec plus de 500 cas nouveaux chaque année. » Des pathologies qualifiées médiatiquement de « lourdes et notamment en lien avec le cognitif » par la dirigeante ; pathologies parmi lesquelles la maladie d’Alzheimer.

« Les familles sont présentes, mais les familles sont fragiles », poursuivit Anne Bruant-Brisson au sujet  des aidants, « qui sont majoritairement des proches, des proches parents, mais qui sont âgés eux aussi, puisqu’une grande majorité d’entre eux a plus de 51 ans. Il faut donc les soutenir. » La dirigeante d’aborder alors la question centrale des besoins, « importants en matière d’accueil(s), d’accompagnement(s) ; la qualité du bâti laissant parfois à désirer (à titre d’exemple d’insatisfaction Anne Bruant-Brisson nomma l’« EHPAD Emma Ventura », dont le soutien étatique à la reconstruction a été acté par Jean-Christophe Combe, le ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, lors de son passage sous nos cieux, ndr). » Puis Anne Bruant-Brisson de conclure sa communication en louant l’engagement – qualifié de « collectif » eu égard aux nombreuses personnes investies dans ces problématiques et enjeux – afin de « trouver des solutions pour à la fois œuvrer au rattrapage de ce territoire (la Martinique, ndr) et nous aider à trouver les solutions pour accompagner les initiatives innovantes, car il y en a beaucoup. » A suivre.

 Mike Irasque

*ARS : Agence Régionale de Santé.

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