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    Home » CHRONIQUES DE LA DRÔLE DE GUERRE #2 / Ali Babar Kenjah
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    CHRONIQUES DE LA DRÔLE DE GUERRE #2 / Ali Babar Kenjah

    mai 26, 2020Aucun commentaire
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    Revue éphémère d’analyses décoloniales / avril

    Raoult, Didier

    De quoi le Pr Didier Raoult, de l’IHU Méditerranée Infections de Marseille, est-il l’indice ? Sommes- nous en présence d’une classique controverse (disputing process), au sens de la sociologie pragmatique (Cyrille Lemieux) ? Pour cette dernière approche, « il apparaît que reconnaître qu’un processus de dispute est toujours une épreuve, c’est-à-dire une situation dans laquelle les individus déplacent et refondent l’ordre social qui les lie, semble de loin la meilleure façon de procéder . ».

    De quel ordre social Didier Raoult figure-t-il la contestation ? On pourrait y voir une énième résurgence de la séculaire résistance marseillaise au centralisme parisien, la mémoire d’une expertise galvaudée (Marseille fut, en 1720, le cadre de la dernière grande épidémie de peste en France), l’antique opposition des hérétiques à l’orthodoxie académique qui traverse l’histoire des sciences ou la singularité imprédictible d’un génie narcissique confrontée à la nécessité pragmatique des habitus disciplinaires… Et certainement toutes ces pistes jouent à un niveau ou à un autre. Mais il me semble que si le plus important est de cibler l’objet et l’enjeu de la controverse, aucun de ces motifs amplement relayés par les médias ne pose, quant au fond, la problématique d’un lien social mis en cause.

    Qui est Didier Raoult ? Très certainement un homme complexe dont il serait hasardeux de risquer une analyse de caractère à vocation psycho-comportementale. Je m’en tiendrais donc au personnage public. Didier Raoult est une sommité mondiale dans le domaine de la recherche épidémiologique. Considéré comme un franc-tireur, il est à la tête d’une institution hors-norme qu’il a façonnée avec succès, suivant une perspective qui lui est propre et qu’il tente de maintenir en dépit des convoitises qu’elle suscite. Sa voix, qu’on a tenté de classer à la rubrique des « fake news » (Le Monde), est pourtant, comme on dit, « une voix autorisée ». Et il ne manque de s’autoriser (pour survivre?) toute sorte de coups de théâtre. Car c’est bien d’un théâtre dont il s’agit. Et derrière le chœur vociférant des experts stipendiés, d’autres masques, d’autres personnages jouent, en ombres chinoises, la terrible dramaturgie d’un Deus ex machina qui, à l’apogée prochaine de la tragédie, nous portera triomphalement le pharmakon, le remède miracle à l’épidémie : c’est-à-dire LE vaccin, sur lequel reposent tous les espoirs de maintenir hors d’eau le Système…

    J’ai sur ce krach mondial une hypothèse hétérodoxe dont, à titre heuristique, je tire les conséquences au maximum et qui intègre cette controverse comme un argument supplémentaire. Elle tient dans la prémisse que cette controverse n’oppose pas l’establishment à Raoult mais Raoult au vaccin. Au vaccin, c’est-à dire à M. Yves Levy. Yves Levy est principalement connu pour être le mari d’Agnès Buzyn, ministre de la Santé lorsque se déclare la pandémie, et pour avoir été le PDG de l’Inserm de 2014 à 2018. Derrière cette façade people, Yves Levy est, au même titre que Didier Raoult, une sommité scientifique dans le même domaine de la virologie et de l’épidémiologie. Si Raoult est familier des infections respiratoires, Levy s’est plutôt consacré au VIH. Lorsque le gouvernement de Manuel Valls le nomme à la direction de l’Inserm (2014), le site de l’institut précise :

    En 2006, Yves Lévy devient directeur scientifique du programme vaccinal de l’Agence nationale de la recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS). En 2011, il crée dans le cadre du programme investissement d’avenir le labex “Vaccine Research Institute”. Son programme scientifique est fondé sur les avancées récentes dans les domaines de l’immunologie fondamentale, de la génomique, dans la connaissance de la biologie des systèmes et le développement d’outils innovants d’évaluation de la réponse.

    La « spécialité », le dada d’Yves Levy, son Graal, c’est le vaccin. En fait, c’est un ponte du complexe scientifique et industriel lié au vaccin, un des fleurons de l’économie française. L’économie du vaccin est, avec la maîtrise de l’atome et la géopolitique de l’Empire, un pilier de l’intervention de l’État dans l’économie nationale du biopouvoir (maîtrise du Système non sur les corps individualisés mais sur l’articulation des corps au vivant). Bien avant l’application pratique des travaux de Pasteur, « l’inoculation » accompagne l’émergence de l’État moderne en France, paradigme de la santé publique nationale.

    En 1804, le ministre de l’Intérieur Chaptal vient à peine de créer l’appareil préfectoral qu’il lui donne comme mission prioritaire la vaccination : « aucun objet ne réclame plus hautement votre attention ; c’est des plus chers intérêts de l’État qu’il s’agit, et du moyen assuré d’accroître la population »2

    Le passage d’un gouvernement des personnes (Ancien Régime) à une gestion statistique des masses (modernité) a créé une ingénierie sanitaire qui a elle même structuré sur une base technocratique l’hôpital, la maladie et le patient. Et produit les conditions d’une économie florissante. En France les héritiers de cette puissance nationale ont pour noms : Institut Pasteur, Institut Mérieux, Inserm, Sanofi. Autour du vaccin, ce sont des milliards d’investissements cumulés en recherches. Les avancées sont chaotiques mais les jackpots sont d’autant mieux valorisés. L’exemple de la grippe se passe de commentaire (sachant que la grippe mutant chaque année, le vaccin est sans cesse « nouveau » et son impact réel pratiquement impossible à mesurer). Avec le coronavirus, la situation de pandémie mondiale confère à ces recherches une valeur géopolitique fondamentale.

    2 Jean-Baptiste Fressoz, « Biopouvoir et désinhibitions modernes : la fabrication du consentement technologique au tournant des XVIIIe et XIXe siècles » in Revue d’histoire moderne & contemporaine 2013/4-5 (n° 60-4/4 bis),

     

    Depuis l’apparition d’Ebola en 1976 et des coronavirus en 2003, le risque pandémique d’une contamination mondiale par un virus mortel est largement exploré par la recherche scientifique. Les entreprises françaises sont, dans ce domaine, en pôle position. Lorsqu’en 2014, le laboratoire P4 (haut confinement de sécurité) de l’Institut Mérieux à Lyon identifie le génome du virus Ebola, cela ouvre la voie à une coopération internationale qui voit, l’année suivante, Yves Levy inaugurer, comme PDG de l’Inserm, le laboratoire de recherche P4 de… Wuhan.

    Wuhan est à la fois le foyer de la pandémie mondiale au Covid-19 et le centre de recherche le plus avancé sur l’épidémie, centre de recherche pré-positionné où collaborent chercheurs chinois et français sur la définition d’un vaccin. Le 23 janvier la ville Wuhan est placée sous confinement total. Le 24 janvier, la maladie est déclaré en France. Comment expliquer que les autorités de ce pays ait pu se prétendre déborder ? Dès le mois de décembre Mme Buzyn sait, informée par son mari et les réseaux de coopération avec la Chine. Elle transmet l’information au Président début janvier. Le vaccin n’est pas prêt, mais si entre temps le virus s’éteint comme le précédent, Sars-CoV1, il sera alors inutile.

    D’une manière générale, cette stratégie en terme de vaccin mobilise énormément de fonds en matière de recherches, les cycles d’expérimentation sont longs, pour des résultats aléatoires. En période de restriction budgétaire, il est tentant de prendre ces moyens sur l’enveloppe affectée à d’autres dispositifs, moins dispendieux ou technologiquement prestigieux, mais pragmatiques et immédiatement efficaces dans leur impact sur la population. Ringardisés comme des dispensaires, ces outils de santé publics sont progressivement mis en concurrence avec l’idée d’une prévention absolue contre la maladie, assurée par le progrès scientifique et le vaccin salvateur. L’hôpital public peut réduire significativement sa voilure puisque la prévention de masse par le vaccin fera reculer massivement la maladie. Une illustration de ce mouvement historique que les libéraux macronistes escomptaient achever au cours de ce mandat « révolutionnaire », fut la concomitance du refus d’entendre la détresse du personnel des urgences (symbole d’un hôpital public à l’encan) et le vote de la loi qui impose dorénavant aux Français, sur une des toutes premières propositions de la ministre A. Buzyn, la prise de ONZE vaccins obligatoires, sous peine d’exclusion des services publics (prélude au confinement sécuritaire ?).

    Agnès Buzyn et Yves Levy, ou les bons petits soldats de la stratégie vaccin. De rares voix s’élèvent contre le fait du prince. Pourtant une question taraude : si la contamination est pandémique (mondiale), en quoi une vaccination nationale pourrait-elle faire barrage au virus ? Sauf à considérer une fermeture des frontières si hermétique qu’elle signifierait la fin du monde que nous connaissons… Ceux qui estiment liberticide l’imposition des onze vaccins sont malgré tout raillés comme « complotistes », « conspirationnistes » ou «intégristes» (avec un relent de bigoterie archaïque pré- terroriste pour ce dernier qualificatif). Et puis, exceptionnellement, une voix s’élève de l’intérieur du Temple en émettant une fausse note…

    Sur le site de Marianne, en date du 26 mars 2020, on peut lire l’extrait suivant :

    Voilà des années que Didier Raoult critique l’engagement de fonds colossaux dans la recherche d’un vaccin contre le Sida. “C’est un fantasme qui a coûté des milliards et qui n’arrivera pas : Yves Lévy a été scandalisé que je le dise”

    Cet énoncé révèle, de mon point de vue, le coeur sensible de la controverse. Ce n’est pas l’establishment qui attaque Raoult pour lui faire payer son look de druide et sa libre parole, c’est Raoult qui attaque un lobby en train de phagocyter le financement de la santé publique au nom d’une utopie futuriste.

     

    L’offensive de Raoult sur la chloroquine fut l’opportunité d’illustrer publiquement la confrontation de deux perspectives opposées quant à la manière de considérer la santé publique. En fait, en grossissant le trait, la controverse oppose une vision basique, pragmatique et humaniste de la mission de santé publique, à une perspective technocratique, financière et intrusive de la gestion statistique des masses. Dans l’idéal prôné par Raoult, on aurait pu contenir l’épidémie en phase 1 et 2 de la mobilisation sanitaire, à moindre frais. Dans celui anticipé par Yves Levy, le vaccin ne devient techniquement indispensable et financièrement possible que si on s’installe durablement dans l’urgence sanitaire du stade 3. Une fois le virus répandu, les eugénistes pourront toujours battre hypocritement leur coulpe, il sera présent à jamais et le vaccin s’imposera comme la seule stratégie possible pour vivre avec. La promesse de financements exceptionnels pour la recherche ne se justifiera qu’à ce titre (c’est fait !). Que l’on puisse opposer à une telle techno-structure la parade astucieuse d’une prévention locale et low-cost, réduisant considérablement le risque de débordement hospitalier, confine (sic) à un crime de lèse-majesté. C’est fragiliser de l’intérieur une entreprise spéculative majeure, dont les ressorts restent largement « secrets d’État ».

    Pour Didier Raoult, la nature mutante des virus rend illusoire la stratégie vaccin. Il lui oppose le pragmatisme de la recherche de terrain, qui avance souvent en recombinant ce qui a déjà fait ses preuves plutôt qu’à partir de la tabula rasa qu’exige l’exploitation escomptée de droits de propriété.

    La chloroquine a fait ses preuves, sur le terrain africain notamment, depuis 1949. Les arguments portant sur ses effets secondaires, devenus subitement rédhibitoires, trahissent la duplicité de l’establishment scientifique français et mesurent très concrètement ce qui, pour ces gens-là (J. Brel), fait la différence entre les corps racisés. Les propos largement médiatisés sur les « cobayes africains » ne sont pas un dérapage isolé. Il faut d’urgence lire et relire Achille Mbembe. Il y a une frontière raciale dans la réalité de l’attention portée aux gens (care). D’un côté, pour les « autres », l’usage massif en vente libre (jusqu’à l’intervention in extremis de Mme Buzyn, en janvier 2020) d’une santé permissive et peu regardante; de l’autre, en zone privilégiée, un contrôle autoritaire organisant la rareté et la solvabilisation des équipements techniques, dans le double cadre d’une médecine hospitalière mandarinale et d’une médecine pour « riches » repliée sur ses cliniques privées, tandis que l’hôpital public des Trente glorieuses lutte contre le déclassement.

    Les partisans du Pr Raoult risquent d’être déçus. Ses propositions thérapeutiques portent sur une phase de la pandémie qui n’est plus à l’ordre du jour que pour de rares terroirs. D’autre part, un certain nombre d’études portant sur la chloroquine « oublie » étrangement le protocole Raoult préconisant l’association avec d’autres molécules ; ou applique la molécule (volontairement ?) à des phases de la maladie considérées par Raoult comme trop tardives. Laissant l’impression tenace d’un sabotage organisé.

    Parallèlement, soupçonné de conflit d’intérêt lié à la position ministérielle de son épouse, Yves Levy a été exceptionnellement promu au Conseil d’État en 2018 puis, récemment, conseiller juridique à la Présidence de la république. Négociations internationales autour du vaccin, préparation de procès à venir ou confirmation du rôle d’éminence grise joué par ce chercheur ?

    La controverse entre Didier Raoult et l’establishment (qui représente Yves Levy), riche de moult rebondissements, constitue un des vecteurs du débat public sur la gestion de la crise par les « autorités ». Elle cible un savoir-pouvoir confondu dans la rhétorique présidentielle, articulation politico-scientifique de la légitimité/légalité nationale en cette période où la pandémie sert de masque au plus grand krach économique de l’histoire. In fine, elle est une controverse sur la crise elle-même qui aurait pu, c’est la thèse de Raoult, être sanitairement traitée comme une grippe sévère si la France avait été moins engoncée dans ses certitudes procédurales. Épisode sanitaire local et gérable qu’ « on » a foiré puis opportunément choisi de traiter comme une catastrophe sociale dont rien n’était censé présager l’à-venue…

    Cyrille Lemieux insiste sur la structure « triadique » d’une controverse : le différent entre les deux protagonistes principaux est « mis en scène » face à un public. Cette mise en scène exige une égalité de traitement garantissant à chacun l’exposé libre de ses preuves. Il écrit : « dans ce genre de conflit, tend à être investie par les participants, à des degrés divers, la clause selon laquelle les deux adversaires doivent se voir reconnaître un droit égal à faire valoir leurs arguments auprès du public et à lui montrer des preuves. » Outre l’effet romantique de sa posture humaniste et transgressive, il semblerait que si le public penche plutôt en faveur du Pr Raoult ce soit en partie à cause du bashing médiatique infligé à ses positions. Le consensus aligné des médias alimentant en boucle le complotisme…

    Les controverses tendent, généralement, à s’apaiser avec l’arbitrage des pairs. « Mais, précise le sociologue, qu’en revanche, le public sollicité s’élargisse au « plus grand nombre » – autrement dit, aux profanes et aux non-spécialistes – et la controverse prendra, de facto, un tour incontrôlable, tendant à se muer en ce que nous serons plutôt tentés de voir comme une ‘‘crise institutionnelle’’.»

     

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