Fernand Odonnat

Quatrième thématique, c’est la relance par l’investissement qui est un chapitre qui est vraiment  une pierre angulaire de ce plan de relance puisque nous voulons remettre de l’activité dans ce qu’on appelle couramment le BTP dans la Martinique. Tous les acteurs de ce secteur sont en train de nous arrêter sur l’urgence qu’il y a de remettre de l’activité et nous avons l’ambition de défendre un plan très audacieux que je vais à travers quelques grandes lignes vous développer.

Le premier chantier, c’est évidemment le chantier de l’eau. Le président l’a rappelé, nous avons déjà commencé à moderniser les réseaux puisque nous sommes actuellement en phase de travaux sur l’opération Séguineau, l’opération Fond Saint-Jacques de Sainte-Marie qui a été votée en conseil exécutif ne va pas tarder à démarrer puisque nous prévoyons un démarrage tout de suite dans la foulée de Séguineau au premier semestre 2022. Nous allons également faciliter et débloquer l’immobilier à travers de grands projets de réseauxpour les besoins de mobilité de la population. Là encore, nous ne l’avons pas caché, nous allons réaliser la liaison de Carrère, Union Bois Rouge qui permettra de fluidifier la circulation pour les habitants et les concitoyens qui viennent du sud pour leur permettre de rejoindre la face nord atlantique dans les meilleures conditions sans emprunter le bouchon de Lareinty, prévoir cette déviation qui sera réalisée, c’est encore une volonté de l’équipe de l’alliance qui dirige cette assemblée. L’extension du tracé du TCSP vers le Campus de Schoelcher ce sera la deuxième tranche, puis ce n’est pas écrit mais ce sera fait dans un second temps, vers l’axe Robert, Sainte-Marie. Là encore ce seront les prochaines étapes du développement de ce projet qui seront expérimentées, en tout les cas défendues par les collègues, qui seront étudiées dans l’ensemble des services de la Ctm.

Priorité 4, relance par l’investissement également de façon à satisfaire les besoins en logements des martiniquaises et des martiniquais. Nous travaillons à la mise en place d’une labellisation Ctm pour l’accompagnement des projets immobiliers. Une labellisation c’est quoi ? Ce sera un cadre avec des critères bien définis avec une commission d’évaluation qui sera cachée, qui permettra d’obtenir des financements pour les projets vertueux, pour les projets qui répondent à la réglementation, aux injonctions et aux préconisations dans le domaine du développement durable. C’est une labellisation qui accompagnera tous les projets, aussi bien les projets privés que publics et qui permettra de tendre vers une construction durable. La relance par l’investissement ce sera aussi une volonté forte que nous avons de redynamiser nos bourgs et nos centres villes avec, là encore, un soutien aux des opérations publiques de ravalement de centres bourgs. Des expérimentations ont été menées par le passé, par exemple, j’ai en mémoire la ville du Carbet il y a une vingtaine d’années ; nous voulons pour les communes, pour les collectivités qui sont volontaires, les accompagner pour avoir un soutien financier fort pour ravaler les façades en centres bourgs de façon à embellir de façon active et dynamique l’ensemble de nos bourgs.

Relance par l’investissement également à travers une prolongation des dispositifs actuels qui concernent les risques majeurs de notre bâti. Actuellement des dispositifs d’aide territoriale existent pour la construction neuve, nous allons maintenir ce dispositif et nous allons l’amplifier et le développer aux réhabilitations du bâti existant, aussi bien en termes paracycloniques et qu’en termes parasismiques. Nous allons étendre également ce dispositif aux murs de soutènement, parce que je n’apprends rien à l’ensemble des collègues, notre pays est jalonné de mornes et de vallées, il n’y a plus tellement de constructions en plaine. Quand on construit dans les mornes il faut protéger les maisons, il faut protéger l’habitat, il faut protéger les voiries. Donc, nous allons par un système incitatif aider nos populations à construire les murs de soutènement qui vont permettre la protection du bâti et les voiries.

Nous allons également, et là nous sommes de façon active en train de le concevoir, nous allons créer un outil territorial pour la gouvernance du risque sargasses. Les sargasses impactent tout le littoral, et peut-être même les communes qui sont à l’intérieur des terres. Sur cette thématique des sargasses la collectivité entend prendre toute sa place et entend jouer son rôle pleinement de façon à aider les communes qui sont largement démunies face à ce fléau. Un « outil » sera créé par la collectivité qui permettra de mutualiser un certain nombre de moyens qui seront mis à disposition des communes les plus impactées ; je pense de façon non exhaustive évidemment à toute la côte atlantique depuis Sainte-Marie jusqu’à Sainte-Anne, parfois la côte caraïbe je crois qu’il y a eu des échouages au Diamant, aux Anses d’Arlet, etc. Dans tous les cas il y aura un outil de prise en charge des sargasses qui permettra de mutualiser les moyens, qui permettra de mettre à disposition des communes qui seront intéressées.

La relance par investissement passe par la création d’équipements de santé structurants et performants. Le président l’a dit, il ne s’en est pas caché, il faut que même si ce domaine fait partie des domaines régaliens de l’Etat, que la Ctm prenne une place dans l’offre de santé des martiniquaises et des martiniquais. La place qui sera prise par la Ctm viendra sur la reconstruction des hôpitaux de Martinique : Emma Ventura, la Meynard, Trinité, etc. Tous ces établissements seront reconstruits, en tous les cas réhabilités à minima par la Ctm, c’est une volonté forte du Président et de l’équipe qui l’entoure. Nous nous attaquerons également à la réhabilitation et à la reconstruction des établissements pour personnes âgées dépendantes. Là encore c’est une volonté de s’inscrire dans cette dynamique de reprise en main de la santé de nos concitoyens par une action forte sur ces établissements.

Troisième action forte sur cette thématique de la remise à niveau des équipements de santé, c’est l’accélération du chantier du très haut débit puisqu’on en a besoin dans les établissements de santé mais aussi sur l’ensemble du territoire. Je pense que nos collègues qui s’occupent de ce portefeuille pourront développer plus largement.

Cinquième priorité : La relance par le numérique qui devra se faire par, charité bien ordonnée commence par soi-même, la modernisation des équipements numériques à la Ctm. On ne peut pas concevoir qu’il y a une collectivité d’utilité majeure dans ce pays et que la modernisation des équipements d’informatique et d’outils numériques de la Ctm soit au ralenti. Nous allons accélérer sur ce thème, l’objectif est d’avoir une digitalisation totale du service public fourni par la Ctm.

Nous soutiendrons également la transformation digitale de nos entreprises par des actions incitatives. Nous avons prévu la création des data center et de câbles sous-marins pour renforcer la souveraineté et la sécurité numérique du territoire.

Voilà ce que je peux vous dire sur les cinq premières priorités. Je continue en essayant de synthétiser encore une fois pour que les débats soient les plus longs et les plus riches possible.

Priorité numéro 6, la relance par l’accélération de la transition écologique du territoire. Sur ce thème également des actions fortes, l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments publics. Un certain nombre d’initiatives existe, on ne dira pas que rien n’est fait, mais nous allons nous engager davantage sur l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments publics en tous les cas. Les milliers de mètres carrés qui existent dans le patrimoine de la Collectivité seront rendus au maximum performants du point de vue énergétique. La mobilité décarbonée inclusive ne sera pas oubliée également puisque nous allons accompagner le déploiement massif de bornes de recharge pour les véhicules électriques, je crois que c’est bien dans l’air du temps. A une époque où on parle de transition écologique on ne peut imaginer cette transition écologique sans le développement d’énergie propre type véhicules électriques.

Nous allons mettre en place l’agence régionale de l’université en Martinique, puis je l’ai déjà dit et le président l’a rappelé puisque nous étions en conférence de presse, nous avons annoncé un certain nombre d’appels à manifestation d’intérêt pour les fonciers disponibles, propriété de la Ctm ; je pense au Marouba et à l’Hôtel Club des Trois-Ilets puisque nous l’avons annoncé, mais il y a vous pouvez me croire chers collègues beaucoup de fonciers disponibles, propriété dans le parc immobilier de la Ctm et ces terrains qui sont parfois de bonnes surfaces, certains font plusieurs milliers de mètres carrés ; ces terrains seront mis à disposition au plus grand nombre par le biais de manifestations d’appels à manifestation d’intérêt.

Evidemment on va terminer par la révision du SAR puisque la dernière révision remonte à la fin des années 2000, sachant que la conception globale a été faite à la fin des années 90. Un toilettage s’impose et une remise à niveau de ce document fondamental pour nous, s’impose également donc nous allons nous y atteler.

La dernière priorité, c’est la relance par la transformation économique du territoire. Nous repenserons, et nous y sommes déjà en train de travailler, l’accompagnement des entreprises et des porteurs de projets. Ça passera par, par exemple par la création d’une agence de développement de la Martinique ; ça passera également par exemple, par la création d’un label Fierté martiniquaise de projets innovants et structurants. Là aussi dans les débats nous aurons le temps de développer. Nous tâcherons de développer le modèle économique agricole, de relancer la filière aquacole et les débats précédents en témoignent, soutenir le secteur de la pêche qui en a bien besoin.

Dans cette priorité numéro 7, la conception d’un projet d’alimentation territoriale s’impose, nous avons cette volonté là, nous avons le sentiment qu’il y a une démarche active à mener en ce sens. Nous mettrons en place le premier marché d’intérêt régional même si des initiatives existent ici et là, mais la Collectivité prendra dans ce domaine toute sa place et proposera la création du premier marché d’intérêt régional. Nous actualiserons à l’instar de ce que j’ai annoncé pour le SAR le schéma régional de développement d’aquaculture marine, le fameux SCRDAM dont la mouture initiale remonte à de nombreuses années. Nous allons nous attaquer à ce fameux schéma, nous accompagnerons et nous moderniserons, restaurerons l’ensemble des ports de pêche et des aménagements portuaires de terrain territorial, les fameux APIT, sur l’ensemble du territoire. Nous avons déjà commencé, les travaux sont en cours sur un certain nombre de ports : Diamant, Vauclin, Robert, Fond Lahaye, etc. Nous allons continuer sur toutes les communes la restauration et la création De ces nouveaux aménagements portuaires.

Pour finir sur cette priorité, je vous dirai chers collègues que nous chercherons à reconquérir des parts de marché pour le secteur touristique par un certain nombre d’initiatives fortes puisque ce secteur, je n’apprends rien à personne, a été largement impacté par la crise Covid 19. Ce sera pour reconquérir des parts de marché, des accompagnements aux stations touristiques, des accompagnements clairs aux communes qui le demandent, pour renforcer leur attractivité. Nous étudierons projet après projet mais nous accompagnerons les communes qui en feront la demande. Nous lancerons également le fameux plan zéro VHU, parce que les VHU sont une plaie sur l’ensemble du territoire. Nous aurons des initiatives fortes avec un plan très détaillé qui vous sera soumis dans les prochaines assemblées tout au long de l’année pour ce fameux plan zéro VHU.

Nous sommes en train de préfigurer ce que nous voulons être un nouveau terminal de croisière sur le nord caraïbe, à Saint-Pierre pour ne pas nommer cette ville ; le potentiel de Saint-Pierre est énorme, je n’apprends rien à personne. Nous avons la volonté d’accompagner à la création d’un terminal de croisière dans la baie de Saint-Pierre.

Voilà ce que je voulais vous dire chers collègues sur les sept priorités qui sont annoncées, défendues et qui seront discutées dans le cadre de ce plan de relance qui, la première phase d’un plan beaucoup plus large qui va s’étaler après sur l’ensemble de la mandature. Dans un premier temps nous voulons aller vite, nous voulons par ce dispositif extrêmement dynamique et puissant, redonner de l’activité dans notre territoire. L’effort financier évalué par nos services est d’une enveloppe comprise entre 400 et 500.000.000 d’euro en investissement au global puisque nous allons adjoindre à ces fonds Ctm des fonds d’Etat, des fonds européens. Au global nous espérons mobiliser entre 900.000.000 et 1 milliard d’euro et c’est ce milliard d’euro qui, si le plan est voté par les collègues, pourrait être injecté dans le plan de développement de notre territoire.

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