Vu sur le Parisien.fr – Suite au décès de l’Artiste peintre Hervé Télémaque, nous publions ici l’article de notre confrère Le Parisien et quelques entretiens réalisés, notamment par Contact Entreprises.


Arrivé en France dans les années 1950, cet artiste peintre d’origine haïtienne, qui avait exposé ses toiles en Martinique, était connu pour ses réalisations caractérisées par des gestes abstraits et une imagerie de type cartoon.

Légende photo : Dans ses tableaux, il associait des références historiques et littéraires à celles de la culture populaire et de la consommation. AFP/JACQUES DEMARTHON

Né en 1937 à Port-au-Prince, en Haïti, Hervé Télémaque avait quitté son pays en 1957 pour New York avant de s’installer en France en 1961, où il travaillait à Villejuif. Déçu par l’ambiance « ségrégationniste » des États-Unis où il ne retournera qu’en 1973, il fréquente en France les Surréalistes, sans adhérer formellement au groupe et trouve sa voie bien particulière dans les préceptes du Pop art tout en défendant la création européenne, qu’il juge plus critique envers la société.

Depuis la fin des années 1950, il avait créé un vaste corpus d’œuvres au vocabulaire visuel ludique, caractérisé par des gestes abstraits, une imagerie de type cartoon et des compositions mixtes, une œuvre multiple et complexe marquée par ses origines haïtiennes et la négritude. Par le biais de peintures, de dessins, de collages, d’objets et d’assemblages, il associait des références historiques et littéraires à celles de la culture populaire et de la consommation. Incorporant des images et des expériences de sa vie quotidienne, ses œuvres, colorées, tissent des liens entre les domaines de la conscience intérieure, de l’expérience sociale et des relations complexes entre l’image et le langage.

Actuellement exposé à Paris

Exposé dans plusieurs grands musées internationaux, une rétrospective lui a notamment été consacrée en France par le Centre Pompidou en 2015, reprise au musée Cantini à Marseille, puis en 2016 à la Fondation Clément au François en Martinique, avec une sélection d’une cinquantaine de toiles en rapport direct avec les Antilles et l’Afrique.

Il fait partie des 24 artistes étrangers exposés actuellement au musée de l’Histoire de l’immigration du Palais de la Porte Dorée dans le cadre de l’exposition « Paris et nulle part ailleurs », qui retrace les années d’effervescence artistique d’après-guerre, de 1945 à 1972, et l’attrait de la capitale française pour les artistes du monde entier.

En 2010, il avait parrainé une vente aux enchères « Haïti Action Artistes », dont l’objectif était de restituer aux artistes haïtiens les moyens de retravailler et de créer des structures pérennes, à la suite du tremblement de terre du 12 janvier.


QUELQUES UNES DE SES ŒUVRES


 

 

Partager.

Comments are closed.

Exit mobile version