Repéré in Justice.


On le sait, le déclin démographique de la Martinique s’est en- clenché depuis plus d’une décennie. Au 1er janvier 2018, la population légale était de 368 783 habitants, selon les derniers chiffres publiés par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), le 29 décembre. De 2013 à 2018, la population de Martinique a diminué de 16 768 personnes, soit une baisse annuelle moyenne de 0,9%.


Par comparaison, la commune de Saint-Joseph aurait disparu des statistiques.
Ce déclin démographique est expliqué par “les départs d’habitants plus nombreux que les arrivées”. En effet, depuis 2008, la
Martinique perd des habitants tous les ans du fait de la migration. Par ailleurs, le solde des entrées-sorties n’est pas compensé par l’excédent des naissances sur les décès, qui diminue. On enregistre en effet un plus grand nombre de décès (avec le vieillissement des générations nombreuses du baby- boom) et un recul des naissances. “Le rythme de cette décroissance s’accélère par rapport à la période 2008-2013 (- 0,6 % par an)” constate l’Institut.
Les habitants continuent de fuir Fort-de-France
L’hémorragie touche en particulier les communes du Nord et Fort-de France. Bien que Fort-de-France soit la commune la plus peuplée, elle est également celle qui perd le plus d’habitants, observe l’INSEE. Seules six communes, connaissant des phases de croissance : Grand-Rivière, Bellefontaine, Ducos, Saint-Esprit, le Marin et le Lamentin.
La Communauté d’Agglomération du Centre Martinique concentre 42 % des habitants et abrite les deux communes martiniquaises les plus peuplées et aux résultats contrastés : Fort-de-France (78 126 habitants) voit l’accélération de sa perte d’habitants, tandis que Le Lamentin est en croissance. Fort-de- France a perdu plus de 6000 habitants durant la période de 2013 à 2018, soit – 1,5 % en moyenne par an. La diminution était de 1,1% entre 2008 et 2013.
Le Lamentin a gagné près de 1 200 habitants sur 10 ans, soit une hausse annuelle de 0,3 %. Une progression déjà observée au cours de la période précédente 2008 /2013.
Le Sud : Une évolution contrastée.
Avec ses 115 068 habitants, répartis dans douze communes, la Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud Martinique est en recul de 0.8% par an, alors qu’elle était restée relativement stable sur la période précédente. Des communes sont en “régression marquée” telles : Le François, les Anses d’Arlet, Trois- Ilets, Rivière-Salée et le Diamant. Une tendance nouvelle pour ces communes qui gagnaient jadis des habitants, remarque l’Institut .
D’autres attirent des populations, à l’instar de Ducos et Saint- Esprit. Le Marin enregistre une hausse de sa population de 0,5 % par an entre 2013 et 2018, après avoir subi une baisse annuelle de 0,9 % entre 2008 et 2013.
Le Nord peu attractif.
La Communauté d’Agglomération du Pays Nord Martinique continue sa décroissance. Celà est dû, selon l’INSEE, “au caractère rural du territoire, aux opportunités d’emploi réduites, à la faible accessibilité et au vieillissement de la population”. Ce qui explique une diminution plus forte que sur le reste du territoire (- 1,1 % en moyenne chaque année). En 2018, 99 009 habitants résident dans le Nord. La commune de Bellefontaine toutefois continue d’attirer des habitants, aussi sa population ne cesse d’augmenter depuis 2008 (+ 1,5 % par an entre 2008 et 2013 et + 2,5 % par an entre 2013 et 2018). Les communes du Prêcheur, Fond-Saint Denis, Basse-Pointe affichent des baisses conséquentes.
D’où la nécessité d’une politique publique forte pour que nos jeunes puissent rester travailler au pays et que ceux qui sont partis reviennent pour faire avancer le pays.

Partager.

Laissez votre commentaireAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Exit mobile version